Chap.17 : Jayson

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En média " Psychosocial " du groupe Slipknot. Bonne lecture 💋

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Un.. deux.. trois.. J'entends papa qui est dans nôtre salon, grimper les marches de l'escalier. Une multitudes de frissons parcoure mon épine dorsale par la peur qui me ronge, mais je m'y suis habitué. Les reproches, les bassesses, je ne sais pas ce que j'ai fais de mal pour mériter une telle considération de leurs parts à lui et maman, bien que l'instinct de protection de cette dernière prime malgré tout. Je fais de mon mieux pour être un bon garçon, mes notes au lycée ne flanchent pas, j'aide comme il se doit maman qui est très occupée entre son travail, Romie ma soeur de douze ans, Eden mon frère qui la succède d'à peine une année et surtout de Becca, la benjamine de la famille.

Rien ne va jamais, ils n'en font qu'à leur guise et pourtant, il n'y en a que pour eux, les purs. Moi, je ne suis que l'enfant illégitime, la peste qui découle du choléra, la tête d'une fratrie qui un jour n'en sera plus une, j'en suis sûr.

Maman était déjà enceinte lorsqu'elle a rencontré mon beau-père. D'abord aimant, mon enfance n'était pas à plaindre sous la protection de celui-ci. J'étais sous son aile, son petit oisillon comme il le disait. Autant dire que j'aurais préféré que cette ère ne s'épuise jamais. Puis un jour, Malheureusement, les choses ont changé. Romie est arrivée, la petite princesse de son père et, entre autre, l'occasion parfaite de me prouver à moi-même que je n'étais qu'une pièce rapportée sur l'échiquier de cette famille.

Très vite, je n'avais plus d'histoires contées le soir par maman, plus de bonnes nuits ni même de bonjours de sa part à lui, celui qui a toujours été comme un père pour moi, un modèle, car il l'était vraiment. C'était mon papa, mon repère, celui en qui je pouvais puiser la force nécessaire pour consoler mes craintes de gamins de bas âge.

Néanmoins, les paroles blessantes ont effectuées de nombreuses dégringolades sur mes épaules d'adolescents, toutes plus acerbes les unes des autres au fur et à mesure des années tintent au même rythme que les pluies diluviennes de San Antonio. Je n'étais plus en mesure de lui apporter ce qu'il attendait de moi, mais je gardais tout de même espoir. Qui sait, peut-être qu'un soir maman entrera dans ma chambre et me déposera un baiser tendre sur la fossette qui creuse ma joue, que papa passera un bras autour de mon épaule et me dire à quel point il est fier du jeune homme que je suis devenu.

Cependant je ne suis pas stupide, je sais que je me berce de douces illusions et comme à chaque fois qu'il rentre du travail, il sera de nouveau d'une humeur de chien. Chaque vibration prodiguée par ses sabots sur la moquette qui recouvre une petite partie du marbre des marches, se répercute dans mon ventre. Même si j'ai pris graine de ses menaces, je reste méfiant devant cet être que finalement je ne connais pas tellement.

La porte s'ouvre en un fracas et directement, je reçois quelque chose de dur et plat assez lourd dans le visage. Mon classeur vert de sciences. Je n'ose pas lever les yeux vers lui, mais bien évidemment, il ne l'entend pas de la même oreille.

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas quand je t'appelle, petit con ?!

Je ne réponds pas, conscient que je risque davantage d'attiser sa colère.

- Te jouerais-tu de moi ? Ou bien est-ce que le diable va-t-il enfin nous faire l'honneur de nous montrer ce qu'il a dans le bide ?

Le diable. Je n'ai pas l'impression d'en être un contrairement aux copains. Que lui faut-il à lui, que je lui lèche les pompes ou passe en revue toutes les répliques de Al Pacino dans le film Scarface ?

- Je ne sais pas de qui tu tiens ça, mais tu as le cerveau aussi flasque qu'un molusque qui se prends pour un cailloux dans de l'eau. Regarde toi une minute là-dedans.

Locamente Tuyo ♤ Tome 2 ♤ ( EN COURS )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant