Figures de style

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La figure de style est un procédé qui agit sur la langue et crée un effet de sens ou de sonorité. Il en existe plusieurs catégories : 

• FIGURES D'AMPLIFICATION :

- L'anaphore : répétition d'un mot ou d'un groupe de mots en début de phrase. 
EXEMPLE : Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !

- La gradation : énumération de mots ou groupes de mots, allant par paliers croissants ou décroissants en termes d'intensité.
EXEMPLES : Je cours, je ralentis, je m'arrête, j'analyse. // C'est un roc ! C'est un pic ! C'est un cap !

- La répétition : le même mot est réécrit plusieurs fois. 
EXEMPLE : La terre était grise, le blé était gris, le ciel était gris.

- L'hyperbole : exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité, le plus souvent négative ou désagréable, afin de la mettre en relief.
EXEMPLE : Je vous l'ai déjà répété cinquante millions de fois.

- L'accumulation : énumération de plusieurs termes appartenant à la même classe grammaticale.
EXEMPLE : Au ciel, aux vents, aux rocs, à la nuit, à la brume, le sinistre océan jette son noir sanglot.


• FIGURES D'ATTÉNUATION :

- La litote : On suggère quelque chose mais on ne le dit pas clairement, consiste à atténuer l'expression de sa pensée.
EXEMPLE : Ce n'est pas mauvais (= c'est très bon).

- L'euphémisme : permet de rendre une réalité moins brutale.
EXEMPLE : Il nous a quittés (= sous-entendu, il est mort).


• FIGURES DE CONSTRUCTION :

- Le parallélisme : reprend une même structure syntaxique.
EXEMPLE : Que la vie est belle ! Que la nature est tendre !

- L'asyndète : Absence de liaison entre deux termes ou groupes de termes en rapport étroit.
EXEMPLE : Bon pied bon œil.

Le pléonasme : expression d'une idée qui est soit renforcée soit précisée par l'ajout d'un ou plusieurs mots qui ne sont pas nécessaires au sens grammatical de la phrase, et qui sont synonymes.
EXEMPLES : Monter en haut. Descendre en bas. 


• FIGURES D'ANALOGIE :

- La comparaison : établit un lien entre deux éléments à partir d'un point commun et crée ainsi une image. Elle est composée d'un comparé (celui que l'on compare à quelque chose), d'un comparant ('quelque chose') et d'un outil grammatical de comparaison (comme, tel que...). 
EXEMPLE : Il est beau comme un camion (oui c'est la première chose qui m'est venue). 

- La métaphore : plus implicite que la comparaison, puisqu'elle réunit deux éléments sans toutefois utiliser d'outil grammatical de comparaison. 
EXEMPLE : Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage. 

- L'allégorie : décrit une idée abstraite en employant une image concrète.

EXEMPLE : Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,Noir squelette laissant passer le crépuscule.Dans l'ombre où l'on dirait que tout tremble et recule,L'homme suivait des yeux les lueurs de la faux.

- La personnification : consiste à donner à un objet, à un animal ou à une idée des caractéristiques humaines.
EXEMPLE : Était-ce la rivière qui parlait plus haut?


• FIGURES DE SUBSTITUTION :

- La métonymie : remplacement d'un terme par un autre terme qui lui est lié par un rapport d'identité : la cause remplace l'effet, le contenant remplace le contenu, etc.
EXEMPLE : Je bois un verre (= Ce n'est pas le verre, mais son contenu qu'on boit : remplacement du contenu par le contenant).

- La périphrase : dire en plusieurs mots ce que l'on pourrait dire en peu de mots. Généralement, on remplace le mot par un groupe de mots qui le définit de façon imagée. Cette figure de style permet d'éviter les répétitions et de mettre en valeur une ou des caractéristiques de la réalité évoquée.
EXEMPLE : Cet homme n'avait pas toute sa tête (= être fou).


• FIGURES D'OPPOSITION :

 - L'antithèse : consiste à rapprocher, dans le même énoncé, deux termes/pensées/expressions qui sont à l'opposé pour créer un effet de contraste.
EXEMPLE : Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits.

- L'antiphrase : consiste à dire le contraire de ce que l'on pense. 
EXEMPLE : Félicitations ! Tu as un coeur d'or (= métaphore pour reprocher à quelqu'un son manque de gentillesse).

- Le chiasme : les contraires s'opposent en symétrie dans une forme AB-BA. L'effet du chiasme s'appuie sur le rythme et la répétition. 
EXEMPLE : Jeune homme (A) on te maudit (B), on t'adore (B) vieillard (A).

- L'oxymore : consiste à allier deux mots de sens contradictoires côte à côte.
EXEMPLE : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles.

- Le paradoxe : idée qui va à l'encontre de l'opinion commune. Cette figure de style repose sur le rapprochement de mots opposés (antithèse) au sein d'une expression dépourvue de sens logique. 
EXEMPLE : Paris est tout petit, c'est là sa vraie grandeur.


/!\ Il existe de nombreuses autres figures de style ; je ne vous ai pas tout mentionné ci-dessus. 

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