-Vous avez entendus ? Dans le canal.
-La population est aux abois. Les temps sont durs, la nourriture est rare ! tenta Bard.
-Ce n'est pas mon problème.
-Quand les gens sauront que le maitre rejette des poissons dans le lac, quand les émeutes commenceront, ce sera votre problème alors ?!
Le dénommé Alfrid lui lança un regard mauvais et ordonna à ses hommes d'arrêter.
-Toujours à défendre le peuple hein Bard. A protéger les petits gens. Ils ne jurent que par toi, batelier, mais ça ne durera pas.
Il reparti accompagné de ses hommes et Percy cria de lever la herse. Au moment où le bateau passa, Alfrid se tourna vers lui et cracha :
-Le maitre garde un œil sur toi, tu ferais bien de t'en souvenir. Nous savons où tu habites.
-C'est une petite ville Alfrid... tout le monde sait où tout le monde habite.
Lorsque Brad accosta, il vérifia que personne ne faisait attention à lui et poussa un tonneau faisant tomber le nain caché par les poissons. Lorsqu'il arriva au baril de Dwalin, ce dernier sorti la tête à l'air libre et le défendit de le toucher. Le reste des nains de Thorin ainsi qu'Elwine sortirent des tonneaux en pestant contre l'odeur infecte des bêtes mortes sous l'œil surpris d'un habitant du village.
-Tu n'as rien vu, ils n'ont jamais été là, lui glissa Bard en lui donnant une pièce. Je te fais cadeau du poisson. Suivez-moi, ordonna-t-il aux nains.
Ils serpentèrent entre les rues de la ville quand un jeune garçon vint à la rencontre du batelier :
-Papa, notre maison, des gens la surveillent.
Elwine vit alors un homme caché contre le mur d'une maison donner deux coups sur les vieilles blanches de bois mouillées ce qui fut comme le signal pour deux enfants de sortir de la bâtisse en courant. L'un d'eux fit volontairement tomber une planche de bois sur une casserole qui tapa contre une clochette.
-Je confirme, on suit vos moindre fais et gestes.
-Bon, il va falloir passer par un autre endroit.
-Mais lequel ? demanda le roi.
-Ça ne va pas vous plaire mais, je n'ai pas d'autres solutions.
Il énonça son idée aux voyageurs, et comme prévu, ils ne furent absolument pas ravis. Il retourna chez lui accompagné de son fils et fut accueilli par ses deux petites filles.
-Bain, fais-les entrer, dit-il à son fils.
Le jeune homme descendit au sous-sol et après s'être assuré que personne ne prêtait attention à lui, tapa contre le mur des toilettes. Dwalin passa alors sa tête de la cuvette et le menaça :
-Si tu racontes ça à qui que ce soit, je t'arrache les bras.
Lorsque le jeune garçon lui tendit sa main pour l'aider, le nain lui donna un coup en lui criant de le laisser. Bain lui indiqua les escaliers et attendit la venue des suivants.
-Papa, pourquoi y'a-t-il tous ces nains qui sortent de nos toilettes ? demanda la fille ainée.
-Ils vont nous portez chance ? demanda la plus jeune.
Lorsque tous furent sortie, Brad envoya Sigrid, l'ainée, aller chercher des vêtements chauds. Elle prit également une de ses propres tenus pour l'elfe qui semblait avoir le même gabarit que la jeune fille. Thorin perdit son regard par la fenêtre entrouverts et vit, au sommet de la plus haute toure, un objet qui ne lui été pas inconnue.
-Une arc-lance de nain, murmura-t-il.
-On croirait que vous avez vu un fantôme, fit remarquer Biblo en buvant sa boisson chaude.
-C'est le cas, répondit Balin. La dernière fois que nous avons vu une arme comme celle-ci... une ville était en flamme. C'était le jour où le dragon est venu. Le jour où Smaug, a détruit Dale. Girion, le seigneur de la ville rassembla ses archers pour tirer sur la bête. La peau d'un dragon est résistante. Plus résistante que n'importe quelle armure. Seule une flèche noire, tiré par une arc-lance, pouvait transpercer ses écailles. Mais très peu de ces flèches furent fabriquées. La réserve s'épuisait. Alors Girion fit une dernière tentative.
-Si les hommes ce jour-là, avaient atteint leur cible... ça aurait changé bien des choses, termina le roi de la montagne.
-Vous parlez comme si vous y étiez, constata Elwine.
-Tous les nains connaissent cette histoire, répondit Thorin.
-Vous savez donc que Girion a touché le dragon, et délogé une écaille sous son aile gauche. Un dernier tire et il aurait tué la bête, intervint Bain.
Dwalin commença à rire et dire qu'il ne s'agissait que d'un conte pour enfants... et rien de plus.
-Vous avez pris l'argent. Où sont les armes, demanda Thorin en se dirigeant vers le maitre des lieux.
-Attendez.
Le batelier partie et le roi sous la montagne se regroupa avec Balin et les deux jeunes frères.
-Demain commence les derniers jours de l'automne, annonça Thorin.
-Le jour de Durin tombe après-demain, confirma le vieux nain. Nous devons atteindre la montagne avant.
-Et si on n'y arrive pas ? demanda Kili. Si on ne réussit pas à trouver la porte secrète à temps ?
-Alors cette quête aura été inutile, répondit Fili.
Bard revint en portant un long paquet sous le bras. Il le posa sur la table et l'ouvrit.
-Qu'est-ce que c'est que ça ?! s'écria Thorin.
-Une fourche croche. Faite avec un vieux harpon.
-Et ça ? demanda Kili.
-Un brisoir. C'était une tête de marteau de forgerons. C'est un peu lourd c'est sûr, mais si vous devais vous défendre, ce sera toujours mieux que rien.
-Nous avons payé pour des armes, cria Gloin. Des armes forgées, des épées, des haches !
-C'est une blague ?!
-Vous trouverez pas mieux si ce n'est dans l'armurerie de la ville. Toutes les armes forgées y sont gardées sous clés.
-Thorin, prenez ce qu'on vous propose et partons. Nous ne pouvons pas aller à l'armurerie c'est trop risqué. Je me suis déjà débrouillée avec moi que ça et vous aussi j'en sûre, supplia Elwine.
-Facile à dire, toi tu as des armes, des vraies. Des couteaux, un arc, des flèches. Et elfiques en plus de ça ! cria Bifur.
-Bien, allons-nous en, ordonna Balin.
-Vous n'allez nulle part, contredit Bard.
-Qu'avez-vous dit ?!
-Les espions surveillent la maison, et probablement tous les quais et les docks de la ville. Vous devez attendre la nuit.
Kili s'assit en laissant échapper un léger souffle de douleur qui atteint les oreilles pointues d'Elwine. Elle s'approcha de lui mais il la repoussa en lui assurant qu'il n'avait pas mal.
-La plaie saigne encore, ce n'est pas normal. Laisse-moi voire.
-Non Elwine, je vais bien.
-Si on ne fait rien, ta blessure risque d'empirer et tu ne pourra pas aller à la montagne et encore moins prendre part au combat. C'est ça que tu veux ?! Laisse-moi seulement regarder.
Après avoir fait un long duel de regard, Kili s'avoua vaincu et retira son bandage. L'elfe s'accroupit devant lui et passa ses doigts sur la plaie faisant grogner le jeune nain.
-Du poison de morgul ! s'écria-t-elle horrifiée.
Bard quitta sa maison, en confiant à Bain la charge de les empêcher de filer. Lorsqu'il revint chez lui, il constata que les nains avaient disparus.
-Papa j'ai essayé de les en n'empêcher mais j'ai...
-Ils sont partie depuis longtemps ?!!
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La princesse d'Imladris
FanfictionEnfermaient dans les cachots des elfes sylvestres, les nains font la rencontre d'une jeune fille se révélant être une elfe de Fondcombe en cavale contre le roi Thranduil. Ils acceptèrent de la libérer à la seule et unique condition qu'elle les aide...