Chapitre 8

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-Tu viens Elwine. Nous partons, annonça Legolas.

-Partez sans moi.

-Quoi ?!!

-Je reste ici pour les aider, Legolas attrapa le poignet de la princesse et la tourna vers lui.

-Ne fais pas l'idiote, nous aurons besoins de toi !

-Je reste ! C'est de notre faute si leur ville est détruite. Enfin... de la mienne... et de celle des nains. Et même si nous avons aidé à les protéger, je me sens affreusement coupable. Et puis pourquoi voudrais-tu que je vienne ?! La dernière fois que nous nous sommes vus tu m'as fait promettre de ne plus jamais recroiser ta route.

Elle se dégagea de son emprise et s'éloigna de lui à grandes enjambées. Elle finit par se stopper, eu un long moment de réflexion et retourna au près du prince.

-Legolas... d'où nous vient cette querelle ? Pourquoi nous détestons nous ? De quoi est-ce partie ?

Le blond baissa le visage et lui tourna le dos :

-C'est de ma faute. Je pense, qu'elle a commencé le jour où je t'ai trainée comme une moins que rien dans nos cachots et t'ai jeté dans cette cellule. C'est à ce moment-là que tu m'as détesté, qu'a commencé cette haine. Et je regrette de t'avoir traitée ainsi alors que tu étais blessée. Ta blessure n'était que mineure, en te trainant dans les couloirs, j'ai aggravé tes plaies, et lorsque je faisais mon tour de garde, tu dormais et j'ai vu tes draps couverts de sang. A ce moment j'ai eu honte de moi. C'est vrai, tu n'avais fait que te défendre, tu n'as pas attaqué la première, et tu ne voulait aucun mal à mon peuple. Rien ne m'obligeait à te traiter de la sorte. Je n'avais aucune excuse. Au fond de moi je n'ai jamais souhaité être ton ennemi. Le lendemain j'ai voulu m'excuser mais tu m'avais insulté. Je suis le prince de la Forêt Noire, je ne pouvais pas te laisser me parler comme cela devant mes hommes. Alors je t'ai répondu aussi méchamment que tu me l'avais fait et à ce moment-là, il était trop tard pour revenir en arrière. La guerre était déclarée, notre haine l'un envers l'autre était scellée. Quand mon père a proposé au tiens de nous marier, je n'étais, certes, pas ravi, mais je voyais là un moyen de pouvoir engager une conversation convenable avec toi, sans insultes ni mépris. Mais tu as refusé catégoriquement, alors pour ne pas perdre la face, j'ai suivi ton avis. Et chaque jour, notre haine n'a fait que s'accroitre de plus en plus.

- Moi non plus je n'ai jamais réellement voulu être ton ennemie. Mais tu m'avais jeté sans pitié dans cette cellule, tu m'as blessé et humilié. Enterrons cette vieille hache de guerre Legolas, proposa la princesse en lui tendant sa main.

Le prince la regarda pendant de longues secondes avant de la serrer et de lui sourire.

-En attendant, partez si vous le voulez mais moi je reste, trancha l'elfe brune.

-Nous restons également, mais nous serons partis au plus tard demain à l'aube.

Elwine lui offrit un franc sourire et parti aider les autres.

-Prenez le strict nécessaire. Une longue marche nous attend, annonça Bard.

-Où irez-vous ? demanda Legolas.

-Il n'y a qu'un endroit, répondit le batelier en observant au loin le pique solitaire.

-La montagne, vous êtes un génie messire, s'exclama Alfrid. Nous allons trouver refuge dans la montagne. Ça sentira un peu le dragon, mais les femmes n'auront qu'à lessiver. Ce sera un lieu sûr, chaud et sec. Avec tous ce qu'il faut ; de bons lits, des habits... un petit peu d'or.

-L'or qui est dans cette montagne est maudit. Nous ne prendrons que ce qu'on nous a promis ; ce qu'il nous faut pour reconstruire nos vies, trancha durement Bard en lui lâchant un tas de branche dans les bras.

-La nouvelle de la mort de Smaug doit s'être rependu à l'heure qu'il est, rappela le fils de Thranduil. D'autre vont se tourner vers la montagne. Pour ses richesses. Sa situation.

-Que savez-vous dont ? demanda Bard.

-Rien de certain. C'est ce que je crain qu'il n'arrive.

Le batelier en était conscient, mais n'avait aucune solution à apporter pour le moment, et quitta le prince pour retourner s'occuper des siens, laissant à Tauriel l'occasion de s'avancer vers le blond.

-Vous savez quelque chose.

-Partez à la recherche d'Elwine.

L'elfe rousse revint au bout de quelques minutes en compagnie de l'elfe brune.

-Que se passe-t-il ? demanda la princesse.

-L'orque que nous avons combattu hier soir, je sais qui il est ; Bolg, la progéniture d'Azog. Un groupe de Wargs l'attendait dans les faubourgs d'Esgaroth. Ils ont fui vers le nord. Ces orques étaient différents des autres, ils portaient une marque que je n'avais pas vu depuis longtemps. La marque de Gundabad.

-Gundabad ?! s'étonna la fille d'Elrond.

-Un bastion d'orques à l'extrême nord des monts brumeux.

-Ernil Legolas, appela une voie dans leur dos.

Les trois elfes se tournèrent vers sa provenance pour découvrir un messager de Thranduil, posté sur un cheval blanc.

-J'apporte un message de votre père. Vous devez lui revenir immédiatement.

-Venez Tauriel. Elwine, viens avec nous.

-Ernil... Tauriel est bannie. Et si la princesse d'Imladris venait à s'aventurer de nouveau sur nos terres... elle serait exécutée.

-Quoi ?! Tu vas dire à mon père, que si Tauriel, et la princesse Elwine ne doivent pas reparaitre, je ne reparaitrais pas.

-Legolas... c'est l'ordre de votre roi, murmura la capitaine des gardes.

-Oui c'est mon roi... mais il ne peut commander mon cœur. Je vais au nord, m'accompagnez-vous ?

-Où ça ? demanda Elwine.

-A Gundabad.

Elwine n'avait aucune certitude de ce qu'ils allait trouver là-bas, et elle se dit que les nains n'avaient, pour l'heure, plus besoin de son aide. C'est pourquoi elle choisir de suivre son nouvel ami. Les elfes, trouvèrent deux chevaux blancs. Tauriel monta derrière Legolas sur la première monture et Elwine sur la deuxième. Ils partirent aux galops en direction de cette ancienne forteresse de nains.

La princesse d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant