Chapitre 9

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Les trois elfes voyagèrent longtemps avant d'atteindre leur but. Ils attachèrent leurs montures et gravirent les rochers pour faire face à l'immense forteresse, semblable à une lame de couleur rouille.

-Gundabad. Qui y'a-t-il au-delà ? demanda Tauriel.

-Un vieil ennemi. L'ancien royaume d'Angmar. Cette forteresse était sa principale place forte. C'est là qu'était leur principale armurerie. Là qu'ils forgeaient leurs armes de guerre.

-Une lumière, quelque chose à bouger, constata Elwine en se levant.

Le prince la prit par le poignet et la tira vers eux.

-Attendons qu'il fasse nuit, c'est un lieu très dangereux Elwine. Dans un autre âge notre peuple a mené une bataille sur ces terres.

Ils retournèrent auprès de leurs chevaux et se relayèrent pour observer la forteresse au cas où quelque chose, ou quelqu'un, sortirait. Lorsque ce fut au tour de l'elfe rousse, la princesse put enfin poser la question qui lui brûlait les lèvres :

-Que t'arrive-t-il ? Je sens que tu es tourmenté.

Le blond ne répondit pas tout de suite. Il ne la regardait même pas. Il redoutait qu'elle pose cette question. Il n'en avait jamais parlé avec personne.

-Ma mère est morte ici. Mon père n'en parle jamais. Il n'y a pas de tombe, pas de souvenirs... Rien, répondit le prince.

-Je suis désolée.

-Ne le sois pas.

-Ma mère a été blessé mortellement lorsque je n'étais qu'une jeune elfe, je devais avoir une vingtaine d'année. Elle est partie à Valinor. Je n'ai que très peu de souvenir d'elle. Quand je rends visite à ma grand-mère en Lothlorien, elle me dit sans cesse que je lui ressemble. Mon père lui, me le dit tout au long de la journée.

-Ta mère, était Celebrian ? la fille de Celeborn et Galadriel ?

-C'est cela.

-Je suis également navré pour ta mère. Mais je sais qu'elle serait fière de toi.

-Ta mère le serait également. Fière de toi.

Les deux elfes princiers se sourient doucement. Il était rare pour tous les deux qu'ils parlent de leur parent disparus. Et jamais ils n'auraient cru en parler l'un avec l'autre.

-Ernil, aranel (prince/princesse), une armée d'orque sort de la forteresse.

Ils suivirent l'ancienne capitaine des gardes et découvrir des centaines de milliers d'orque armées jusqu'aux dents.

-Il faut prévenir les autres, s'écria Elwine.

-Il est peut-être même trop tard. Vite !

~

L'immense armée des elfes sylvestre se tenait devant Erebor. Le roi Thranduil passa entre ses troupes, chevauchant son cerf majestueux, aux côtés de Bard, qui lui montait un cheval blanc. Les nains les observaient depuis leur montagne, perchés en haut de la porte qu'ils avaient préalablement barricadée avec des milliers de pierres.

Leur roi était confiant, persuadé que la victoire leur appartenait, mais ses hommes n'étaient pas dupes, treize nains contre une armée entière d'elfe. Ils tiendraient, une heure tout au plus, et mourraient. Une flèche frappant contre le sol au pied de sa monture, fit arrêter Thranduil.

-Je logerai la prochaine entre vos yeux, s'écria Thorin.

Les nains l'approuvèrent en poussant des cris de guerre alors que le roi sylvestre leur lança un regard mauvais. Les elfes armèrent leurs arcs et visèrent le peuple d'Erebor, attendant le signal de Thranduil. Les nains se recroquevillèrent, se mettant hors de la portée des flèches. Seul le roi sous la montagne resta debout, son arme toujours pointée vers le roi de la Forêt Noire. Ce dernier fit un signe de la main et les elfes baissèrent leur arme et rangèrent leur flèche dans une synchronisation déconcertante.

La princesse d'ImladrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant