Chapitre 18

1.3K 60 17
                                    

- Quoi ? demandèrent les quatre garçons à l'unisson.
- On dirait un trait, mais de toute façon il est tout petit ça ne mène à rien désolé...

Elle fut interrompu par un cri de dégoût de Shoto.
- Berkkk ! Arggg c'est dégoûtant ! Il y a un truc mou ! On dirait une limace bizarre, je veux sortir ! De la lumière ! Mon alter de feu ne m'a jamais autant manqué...
- Eh ho ! Un tu exagères, et en plus tu fais du bruit ! De toute façon, on perd notre temps il n'y a rien sur ce mur à la con.
- C'est vrai que c'est mou, s'esclaffa la vert. Bon, je suis d'accord Baku. Shoto, passe devant!
- Quoi ??? Pourquoi moi, c'est une blague ? Et la démocratie alors ?
- Si tu veux regagner ta fierté, passe devant. C'est pas moi qui crie comme un gosse de deux ans quand je touche un truc mou... (phrase a ne SURTOUT PAS sortir de son contexte)
- OK c'est bon, j'y vais...

Momo, ne le sentant pas totalement rassuré, lui attrapa doucement la main. Il la lui pressa gentiment pour la remercier et pour une fois, le noir lui donna l'avantage de ne pas avoir expliquer la teinte cramoisi que venaient de prendre ses joues...

Ils avançaient en file indienne, la tête courbé et en échangeant à peine quelques mots. Parfois, ils étaient même obligés de se mettre à quatre pattes pour pouvoir continuer à avancer. Une boue humide tapissait le sol, rendant chacun de leurs pas penibles et émettait des bruits de sucions très peu agréables. Mais le pire restait de choisir quel chemin prendre. Pas de boussoles, aucun repères. Juste de la chance. Shoto essayait de se repérer en fonction du point de départ pour aller vers le centre, mais à force d'avancer, il avait totalement perdu la notion de l'espace. Il choisissait les tunnels les uns après les autres au hasard, et ils furent même obligés de faire demi tour après être arrivés dans une impasse.

- Je n'en peux plus, s'énerva Izuku en s'asseyant par terre.
- On devrait manger un truc et se reposer un peu, proposa le blond tout aussi exténué.
- Ça fait des heures qu'on tourne soupira Momo. Il nous reste quand même 10h devant nous pour trouver le centre ou la sortie mais bon...
- Désolé, il faut croire que la chance n'est pas avec moi aujourd'hui, s'excusa Shoto penaud. On est revenus à la mer encore une fois...
- Comment tu le sais ? s'étonna la brune.
- Plus d'humidité et de condensation sur le parois. Et l'eau (oui j'ai goûté) et salée.
- Pas faux... Je n'ai pas vraiment touché les autres mur donc je n'ai pas remarqué...
- Comme j'étais devant, je l'ai rapidement vu, étant donné que j'étais obligé de suivre le mur avec ma main pour ne pas me cogner. J'ai senti que certains endroits étaient plus humides que d'autres. Quelqu'un peut me passer une bouteille d'eau au fait ?

Ils mangèrent un peu, puis se reposèrent toujours en silence. Seule la question qu'Izuku posa vint briser la tranquillité.
- Vous croyer que les profs viendront nous chercher à la fin de l'épreuve si on reste coincés ?
- Je ne sais pas trop quoi dire... répondit Momo. Si ils viennent ça veut dire qu'on a pas réussi l'épreuve, et qu'on a carrément échoué à l'examen. Et imagine on se retrouve dans ce genre de situation à l'avenir, quand on sera des héros ! On doit être capable de se débrouiller dans n'importe quelle situation en théorie. Ils ne viendront que si on lance le signal de détresse j'imagine, chose que j'espère que nous n'auront pas à faire... Mais bon, on se posera ce genre de questions en temps voulu...

Le quatuor s'installa du mieux qu'il pu, et tous sombrèrent dans un sommeil agité. Malgré l'ambiance glauque et froide, ils étaient tellement exténués qu'ils réussirent à trouver rapidement le sommeil...

C'est Yaoyorozu qui se réveilla en premier. Elle recracha des cheveux, qui s'avéraient être ceux de son binôme qui était blotti contre elle. La jeune fille sentit son cœur s'accélérer dans sa poitrine tandis qu'elle caressait timidement ses mèches courtes et soyeuses malgré la poussière. Mais elle s'arrêta brusquement, aux aguets : un bruit sourd qui provenait de sa droite se fit entendre. Ni une ni deux, elle secoua se camarades affolée.
- Dépêchez-vous ! Il faut partir tout de suite le tunnel est en train de s'effondrer !! Viiite !

C'est encore moitié endormis et semblable à des zombies que tous se mirent à courir. La brune menait le pas, essayant de ne pas se cogner dans les murs. Franchement, courir dans le noir n'était pas la meilleure expérience de sa vie...

- C'est... C'est bon... Je crois... Qu'on l'a... Semé... cria Bakugo à bout de souffle.
- Ah j'en peux plus de ce souterrain à la noix, vivement qu'on trouve la sortie, pesta Midoriya en marchant malgré tout, le souffle encore court.

Ils avancèrent plus doucement sur quelques mètres, entièrement debout pour la première fois depuis leur entrée dans le labyrinthe, jusqu'à ce que la jeune fille s'arrête net.
- Désolé, mais c'est encore une impasse.
- Mais c'est pas sérieux ! C'est quoi ce genre de test à la noix ! Moi aussi j'en ai marre ! En plus j'ai mal à l'épaule à cause de ces menottes à la con ! On aurait jamais du rentrer de toute manière, fulmina Bakugo en donnant un puissant coup de poing dans le mur. Aussitôt suivi d'un gémissement de douleur et d'un crissement aiguë.

- Bakugoooo tu es un génie ! s'exclama Momo en comprenant qu'il venait d'activer l'ouverture du panneau qui se situait devant elle.
- Ne dit pas des choses comme ça tu risques de le regretter plus tard, s'amusa le bicolore en étouffant un gloussement. Bon en tout cas, lets go ! On espère juste que ce n'est pas un piège débile.
- Toi ta gueule icyhot. Je passe devant cette fois, je semble avoir plus de chance que toi aujourd'hui.

Ils s'engouffrèrent alors dans le passage, et le mur sembla se reformer juste derrière eux, d'après le son strident qui se fit entendre.
Le sol était dur, le plafond plus haut. Il ne manquait que des lumières et ils auraient presque apprécié cette balade. Presque.
Ils avancèrent tout droit sur une dizaine de mètres, et enfin, leur vœux s'exauça : une vieille lampe automatique s'alluma, éclairant faiblement le segment de tunnel où il se trouvait en les éblouissant totalement. Ils leur fallu plusieurs minutes pour s'habituer à la lueur, qui était pourtant faible.

- Mon dieu ! Vu vos tête, j'aurais préféré rester dans le noir !
- Ta gueule le nerd. Si tu voyais ta tronche pleine de boue séchée, tu ferais moins le malin. En attendant, il va falloir ouvrir cette porte, dit le blond en pointant du doigt un imposant battant en fer, que l'on devait ouvrir à l'aide d'une sorte de volant.
- Après avoir testé notre mental et notre endurance, c'est au tour de la force si j'ai bien compris. Aller, on y va ?

Comme prévu, la "poignée" n'avait pas dû être huilée depuis un bon nombre d'année, et la porte ne semblait pas avoir la moidre envie de s'ouvrir... Quand Momo leur annonça qu'il ne leur restait que six heures, et qu'un autre groupe avait peut être déjà récupéré la récompense, ils se remirent à tirer avec une force nouvelle, et parvinrent enfin à ouvrir la grande porte blindée.
Enfin, la fin de l'épreuve semblait approcher...

Youhou ! Je m'excuse même plus pour le retard (c'est pénible je sais)... Bref, j'espère que ça vous plaît toujours, et merci si vous êtes arrivés là sans décrocher (et bravo) ! 🥰😜

TodomomoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant