Todomomo

Chapitre 8

Le voyage paraissait interminable au élèves de 1-A. L'agitation du départ avait rapidement laissé place à l'ennui et à une envie de dormir contagieuse. Tous les élèves avaient accueillis la pause déjeuner avec joie, profitant de l'occasion pour se dégourdir les jambes. Pour des apprentis héros, ne pas bouger et être coincé dans un bus était un réel supplice. Mais cela valait certainement le coup, même si le secret de leur destination restait intact. Même en regardant les panneaux sur les bords de routes, personne n'avait réussi à deviner l'endroit où ils se rendaient. Mais tous se doutait qu'il n'allait pas y avoir un panneau avec écrit : "camps d'entraînement de la filière héroïque de UA". La discrétion était un atout majeur pour éviter les attaques de vilains. Logique en soit.

POV Momo

Les onigris qu'elle avait avalé ce midi étaient bien loin, et elle n'aurait pas été contre l'idée de grignoter un petit quelque-chose. Son ventre se rebella bruyamment, lui décrochant une grimace et déclenchant l'hilarité des personnes alentours. Mais elle eut beau essayer de se changer les idées, son ventre lui ne semblait pas du même avis. Elle se maudit d'avoir oublié d'emporter de quoi se remplir l'estomac au cas où ! Mais jamais elle n'aurait pensé que le voyage serait si long ! Soudain le bus s'arrêta. Tout le monde retint son souffle. Où étaient-ils ? Présent mic se leva, déclencha son alter et hurla de sa voie stridente :
-"PAUSE PIPI ! "
Tous se regardèrent déprimés. Non seulement ils n'étaient pas arrivés, mais en plus le conducteur commençait très légèrement à leur taper sur le système. Yaoyorozu sortit du bus en suivant ses camarades, manquant de tomber plusieurs fois, trébuchant sur des sacs mal rangés et se rattrapa à ce qu'elle pu : à savoir Todoroki. Ses joues devinrent immédiatement cramoisies, tandis qu'elle balbutiant une vague excuse, gênée. Franchement, parmi tout le monde, il avait fallu qu'elle tombe sur lui... "Heureusement que le ridicule ne tue pas, pensa-t-elle en se tenant au siège pour ne pas re-glisser, sinon je serais déjà morte plusieurs fois."

Après avoir soulagés ses besoins naturels dans les sanitaires prévus à cet effet, la jeune fille s'adossa contre un tronc d'arbre tout en s'étirant. Et c'est bien entendu au moment où Shoto et Izuku s'approchait du groupe de filles que son ventre eu la mauvaise idée de se manifester avec force. Momo se mordit la lèvre, priant pour que personne n'ai entendu, mais pas de chance... Le bicolore sortit un paquet de gâteau et tendit une madeleine au chocolat à la brune en lâchant un léger gloussement :
- Je suppose que tu ne refuseras pas, dit-il en reprenant son sérieux. Ce n'est pas bon de laisser son ventre vide comme ça !
- Mon ventre est aussi vide de nourriture que mon sac... rétorqua la brune en souriant. Tu voulais que je mange quoi ? De l'herbe ? J'avoue avoir songé à manger le siège à un moment mais je me suis retenue. En tout cas, tu devrais songer à partager tes madeleines avec Ochaco, elle bave depuis tout à l'heure, lança Momo en croquant dans la délicieuse pâtisserie. En effet, Uraraka regardait le paquet avec un regard aussi étincelant qu'insistant, et un petit filet de salive coulait au coin de sa bouche. Midoryia explosa de rire avant de s'emparer du paquet et de faire une distribution.
- Hé Izu ! Tu exagère, soupira Todoroki en s'emparant du paquet de gâteau. C'est le mien après tout !

Les professeurs mirent finalement fin à la discussion en annonçant l'iminante reprise de la route, et tous se ruèrent dans le véhicule. Todoroki redonna une madeleine à ses quatre amis, puis remonta tranquillement dans le bus.

Yaoyorozu se sentait mieux : certe elle avait encore faim, mais c'était beaucoup plus supportable. Elle se replongea dans son livre, priant pour avoir assez de lecture jusqu'à la fin du voyage.
Dehors, le soleil declinait doucement. La nuit était encore loin, mais la luminosité baissait rapidement. La chaleur qui régnait dans le bus, elle, ne descendait pas, et l'air était saturé d'odeur diverses tel que la sueur ou encore les pieds de certaines personnes dont je ne citerais pas les noms pour éviter tout scandale. Le seul petit réconfort était la fenêtre du conducteur qui était ouverte, et qui apportait un semblant de fraîcheur. C'est enfin, qu'après presque une journée de trajet (et beaucoup de descriptions inutiles de l'auteur) que la troupe arriva à destination. Et ce qui les attendait était à la hauteur de leurs espérances...
Il n'y avait rien. Juste une lande déserte avec un amas d'arbre plus loin.
- C'est vraiment la qu'on va s'entraîner ? demanda Kirishima, exprimant tout haut ce que tout le monde pensait tou bas. Parce que c'est pas vraiment... Disons que je m'attendais à quelque-chose de plus...