Todomomo

Chapitre 9

POV Todoroki

Le jeune garçon se retourna, surpris de reconnaître la voix de Momo. Puis, il reprit sa position initiale, face à la mer, tout en haussant les épaules d'un air qu'il voulait indifférent.
- Normal. Le radeau n'était pas assez solide. Ça aurait été bête que la moitié des passagers se noient, avant même le début du camps... Et même au niveau du moral...

La brunette s'accouda à ses côtés, admirant le reflet argenté de la lune sur les vagues. Shoto sentit son cœur battre plus fort. Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, cette proximité avec la jeune fille le troublait. Pourtant, il trouvait cela plutôt agréable, et aurait aimé que ce moment dure longtemps. Mais fidèle à son comportement solitaire, il s'étira et se dirigea vers sa cabine.
- Bonne nuit, lança-t-il tout en s'en allant.
- À toi aussi, répondit sa camarade d'une voix rêveuse, restant immobile les yeux perdus dans le vide.

Shoto rentra dans sa chambre, et fut accueillit par les ronflements sonores de Bakugo. Il enfila sa tenue de nuit dans le noir, puis se glissa sous les draps frais. Les yeux ouverts, il fixait le plafond tout en se mordillant la lèvre inférieur. Quelque chose n'allait pas. Il s'était habitué, depuis tout petit à cacher ses sentiments. Depuis que sa mère était partie, rester blasé et laisser les paroles de son père glisser sur lui avait été le meilleur moyen qu'il avait eut pour se défendre. Toute sa hargne, toute sa colère, il s'en servait pour s'entraîner et se battre. Même quand il était heureux, il ne souriait pas. Garder ses sentiments cachés dans son cœur, voilà ce qui l'aidait à affronter la vie. Personne ne savait réellement ce qu'il pensait, personne ne pourrait plus jamais utiliser ses émotions contre lui. Voilà ce qui s'était promis. Mais pourtant, alors qu'il maintenait cet équilibre depuis son plus jeune âge, elle avait tout chamboulé. Lorsqu'elle était la, il ne pouvait pas nier que son cœur semblait se réveiller. Depuis le début de l'année, il n'avait jamais autant sourit, autant rigolé. Pour la première fois de sa vie, il s'amusait, il se sentait heureux.
"C'est idiot" pensa-t-il en enroulant une mèche de cheveux blancs autour de son index. "Je réfléchis trop", se dit-il en interrompant net sa réflexion. Il se tourna sur le côté, glissa son bras sous son oreiller pour le rehausser, puis il ferma les yeux. Quelques minutes plus tard, sa respiration se fit plus lente et profonde, et le jeune héros sombra dans un sommeil réparateur. (je l'envie tellement... Je met hyper longtemps à m'endormir 😂😭😂)

Il fut réveillé par un grand bruit, qui s'avéra être le sifflet du bateau annonçant le départ imminent. Le jeune héros se redressa rapidement, et du se rallonger en ressentant un vertige du au manque de sommeil.
"Ça va ?" lui demanda Izuku, qui était encore enfoui sous les couvertures du lit d'à côté, les yeux encore remplis de rêves. Shoto hocha la tête, et lui adressa un sourire rassurant.
Le bicolore se leva, s'étirant comme un chat, puis enfila un tee-shirt ainsi qu'un short avant de se pencher sur le lit du vert. Il le secoua avec force, et ce dernier eu tellement peur qu'il manqua de tomber du matelas.
- Ça va pas ! réagit Midoriya en baillant. J'ai besoin de sommeil moi.
- Debout, répondit son camarade en lui jetant un oreillé à la figure. C'est pas le moment de dormir ! On part dans 5 minutes.
- Et ?
- Et il serait bête que tu loupes le départ. Aller lève toi... Fait un effort !
Au pris d'un véritable effort, que le vert aurait volontié qualifié de surhumain, il se leva et se prépara en toute hâte. Puis, les deux montèrent sur le pont, suivi d'un Bakugo grognon, et plus hirsute que jamais. Shoto sentit son cœur faire un bond en apercevant Momo entourée de ses amies, assise à la proue. Elle était plus mignonne que jamais : même les cheveux en batailles, les yeux encore endormis et des vêtement choisis en vitesse, elle restait naturelle et souriante. Le cœur du bicolore s'emballa quand elle lui adressa un signe de la main, mais il réussit à rester neutre tout en lui souhaitant également le bonjour. Puis il se retourna pour suivre Izuku, se maudissent intérieurement. Pourquoi fallait-il qu'il soit autant sensible ? Agacé par lui même, il mit cela sur le compte de la fatigue, et attrapa un petit pain chaud. Alors qu'il commençait à croquer dedans, une secousse ébranla le bateau, et celui-ci se mit à avancer. Les vagues caressaient la coque dans une mélodie apaisante, accompagnée par le chant des mouettes qui volaient aux alentours. Il s'accouda à la poupe, regardant la plage qui s'éloignait petit à petit, et ferma les yeux. Le vent balayait ses cheveux comme une douce caresse, et les rayons du soleil levant rechauffait sa peau pâle. Un léger sourire éclaira son beau visage, tandis qu'il savourait cet instant merveilleux. Qui ne dura malheureusement que peu de temps. Un bruit écœurant le tira brusquement de sa rêverie, et il se retourna pour voir Lida. Le malheureux n'était pas plus à l'aise sur le navire que dans le bus. Penché sur la balustrade, il vomissait son petit déjeuner, secoué de violents spasmes.
- Tu sais, l'interpella le bicolore dégouté mais surtout inquiet pour son camarade, qu'il existe des points de pression pour atténuer les nausées ?
Le jeune homme remarqua que Momo était secouée d'un petit rire, certainement en souvenir de leur duel contre Aizawa sensei, où Shoto s'était fait vivement rabroué pour lui avoir dit la même chose.
- Tu n'aurais pas pu le dire avant..., murmura le garçon à lunette avachi sur le pont.