Chapitre 11

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POV Todoroki

"Un test", pensa le jeune homme. Ces vacances n'étaient pas pour le plaisir. Shoto le savait déjà, mais c'est à ce moment, tout en regardant le soleil s'élever à l'horizon qu'il en pris pleinement conscience. Tous allaient pouvoir montrer pleinement leur capacités, s'entraîner et aller au delà des "limites". L'entraînement promettait d'être intensif...

Le bricolore sourit en entendant ses camarades se plaindre de leur "soi disant" malchance. Comme si une tempête aussi violente avait pu arriver aussi soudainement... Ils n'étaient pas dans un animé non plus ! Sérieusement, quoi de plus facile que de créer des vagues, de simuler des éclairs et des nuages, tout en maintenant une obscurité sans nom ? Ne vivait-il pas dans un monde où 80% de la population avait un alter ?
Il regarda certain de ses camarades de classe, et releva le coin de la lèvre en pensant au fait que la force n'était rien sans un minimum de réflexion. A quoi servait-il de frapper si on n'avait pas la moindre idée de comment atteindre sa cible ?
Bien que cette nuit, le but recherché avait été des les pousser à bout et de tester leur résistance face à une situation imprevue, savoir que des tests avaient déjà commencés pouvait être un avantage...

- Tu rêvasses encore ? lui demanda Izuku en s'accoudant a la balustrade. Il lâcha un baillement sonore et se frotta énergiquement les yeux tout en marmonnant qu'il n'avait pas du tout assez dormi.
- On dirait, répondit le bicolore sans quitter l'horizon des yeux. Il appréciait la compagnie du vert, car celui-ci savait se servir de son cerveau. Et les deux garçons étaient souvent sur la même longueur d'onde, malgré leur tempérament totalement opposés.
- J'ai faim aussi, continua de se plaindre Midoriya avec une grimace entendue.
- Je n'ai pas mangé non plus, répondit Todoroki. On n'a qu'à aller chercher des petits pains à la cuisine.
Sur ce, ils descendirent vers les cabines, et après avoir fait le plein de petits gâteaux, se réfugièrent sur le pont supérieur. La mer clapotait  joyeusement contre la coque, et le vent gonflait la voile avec légèreté. Plus aucune trace de cette "tempête". Après avoir mangé leur ration matinale, ils s'allongèrent à même le sol, laissant le soleil caresser leur peau déjà bronzé par les puissants rayons de la veille.
- Je prends le prochain tour de garde, soupira le bicolore qui n'avait aucune envie de se lever.
Tandis qu'il essayait de chasser la fatigue en se relevant, un son familier lui fit tourner la tête. Son sang ne fit qu'un tour, et quand il commença à gravir le mat principale en vitesse, il constata en souriant que son ami le suivait de près avec un air réjoui. Une fois arrivé à la vigie, leurs soupçons furent confirmés.
- Terre ! hurlèrent-ils pour avertir leur camarades de leur arrivée imminente. En effet, une dizaine de mouettes accompagnaient le bateau, en émettant des cris stridents.
Devant eux se dressait une île à la végétation luxuriante et dont la côte était bordée d'une immense plage de sable blanc. L'eau bleuté rappelait sans conteste celle d'un lagon, et les palmiers qui s'élevaient vers le ciel renforçait le côté exotique de l'endroit. Le cadre était tout simplement "wahouu", comme le fit remarquer izuku, incapable de placer un mot pour décrire l'endroit.
- C'est incroyable, souffla Shoto, tout en redescendant à l'aide des cordages.
- Si on m'avait dit que je viendrait dans un endroit comme ça, je ne pense pas que je l'aurais cru, pouffa le vert en passant sa main sur son front pour profiter encore quelques instants de la vue.

En bas, le troisième professeur (que personne ne connaissait avant le début du périple), prit la barre. Il ouvrit une boussole, effectua quelques manœuvres savantes, tout en donnant l'ordre de ne laisser qu'une petite voile. En effet, la côte était truffées de récifs rocheux, et la moindre précipitation pourraient les précipiter au fond des mers. Alors mieux valait prendre son temps. En haut, Shoto suait sang et haut, assis dans une position précaire pour enrouler la grande voile. Le soleil tapait fort, et l'utilisation de sa glace ne le protégeait qu'à moitié des coups de soleil. Il aurait vraiment dû mettre de la crème solaire... Lorsqu'il eut terminé, lui et ses camarades descendirent pour nettoyer le pont, recouvert d'une couche de sel, fine mais dure à enlever. Et surtout, la tâche mettait la fierté de nombreux garçons à dure épreuve, sous les ricanements amusés des filles qui en étaient exempt. Soit disant pour "inverser les rôles" et "changer les mentalité". Une manœuvre plutôt intelligente en soit, où les professeurs n'avaient pas eut leur mots à dire. Sincèrement, les filles n'ont pas que la force physique... Elles arrivent à dégager quelque chose de parfois terrifiant, qui pourrait terrasser le plus énervé des Bakougo en un seul regard meurtrier.

TodomomoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant