Chapitre 7

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Svetlana Perova

21 mai 2019, 6 heure

Appartement de Svetlana

Le grincement de la porte du balcon me fit comprendre que Laila était réveillée. Elle vint à côté de moi et prit ma cigarette des mains. Je m'attendais à ce qu'elle l'éteigne mais elle tira dessus avant de s'étouffer.

« -Comment tu fais pour fumer ça ?

-L'habitude. Et tout cas hors de question que tu t'y mettes. » Je la lui repris et la remit dans ma bouche.

« -Je pense aller en cours aujourd'hui. Enfin je sais pas.

-Comme tu le sens. L'année se termine bientôt non ?

-Oui. Je sais qu'il faut que je retourne en cours mais j'ai aucune envie de revoir tous ces gens.

-Je te comprend parfaitement. Je connais ça. Il faut que tu te dises que tu en as que pour deux mois, même pas. T'es forte je suis sûre que tu vas y arriver.

-Mh. J'y vais que si tu me fais un bisou. » J'écrasai ma cigarette et embrassa les douces lèvres de Laila. Elle sourit et rentra dans l'appartement, je la suivis.

« -Tu commences à quelle heure aujourd'hui ?

-Huit heure et je termine à quinze.

-T'as une heure pour te préparer. Aller mon p'tit cœur. » Je la poussai vers la salle de bain. « Je vais te chercher tes affaires. » Je lui pris son uniforme de cours et – sans regarder – je lui posai sur l'évier. En attendant qu'elle finisse sa douche je lui préparai son petit-déjeuner.

« -Il est quelle heure ?

-Six heures trente, tu as le temps t'inquiètes pas.

-Et toi tu vas faire quoi aujourd'hui ?

-Voir pour m'inscrire à la faculté et nettoyer l'appartement.

-Bah bon courage alors. » Laila fini sa salade de fruit puis il fut l'heure de partir. Je l'embrassai une dernière fois avant de refermer la porte. Une fois seule je partis tout d'abord me doucher. Après un rapide nettoyage je m'habillai et partis vers le centre-ville ; j'avais quelque chose d'important à faire.

Une demi ligne de métro et quinze minutes de marche plus tard je me trouvai devant le bon immeuble. Il fallait que je trouve un moyen d'entrer. C'est à ce moment qu'une petite vieille sortit en essayant de tirer son cadi, je sautai sur l'occasion.

« -Voulez-vous de l'aide madame ?

-Oh vous seriez fort aimable jeune fille. » Je lui souris et portai son cadi. Elle me salua et je rentrai dans le grand immeuble. Au lieu d'aller vers les escaliers, j'allai dans la cour. Le premier étage était plus facile d'accès que je ne le pensais et la fenêtre était ouverte : cela sera un jeu d'enfant.

En quelques secondes je fus dans la chambre de Laila. En veillant à faire le moins de bruit possible je pris ses affaires de cours, ses partitions qui lui manquaient tant et des vêtements. Malheureusement je frappai sa lampe de chevet et elle tomba. J'entendis des bruits de pas s'approcher. Mon instinct prit le dessus et je me dépêchais de déguerpir. Une fois arrivée à la fenêtre, j'entendis une voix m'hurler de m'arrêter, j'eus à peine le temps d'apercevoir le visage paniqué de la mère de Laila. Je jetai le sac au sol et descendis le mur avant de me mettre à courir. Je pris à gauche. Tout en courant je me retournais toutes les vingt secondes pour voir si l'on me suivait. J'entendais sa mère crier derrière moi :

« -Au voleur, arrêtez-vous ! » Je continuai de courir, tournai de façon aléatoire pour être sûre de semer le moindre poursuivant. En me retournant je vis des policiers me courir après. Il ne manquait plus que ça. Je décidai de prendre une petite ruelle sombre mais je me retrouvais dans une impasse. Classique. Je m'imaginais déjà en garde à vue, accusée de vol et d'intrusion. Avant cela ne m'aurait posé aucuns problèmes mais là je m'étais attachée... Une personne me tira par le bras et me plaqua contre le mur. Je ne puis voir son visage.

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