Uber Eat | Nalu

ᶠᶤᶰ

Lucy | 11 heures 27

C'est dans un silence gênant que nous arrivons au centre ville de Magnolia, maintenant que je me rappelle ce qu'il s'est passé hier, je n'arrive plus à le regarder dans les yeux sans flancher ou détourner le regard.

Qu'est-ce que ce baiser voulait dire ? 

M'aime t-il ? Je m'autorise à penser sans pourtant avoir de réponse flagrante.

Cela fait maintenant une bonne trentaine de minutes que je suis sortie de chez moi, Natsu à mes talons, cela fait aussi une trentaine de minutes que j'essaye de paraître naturelle et décontractée.

Lui, il paraît joyeux avec son air enfantin collé au visage et son sourie béat, il semble vivre le meilleur moment de sa vie tandis qu'à côté je suis aussi stressée qu'en période d'examen. 

— On est arrivés Lucy !Natsu me montre la pancarte avec marqué le nom d'un des plus grand bowling de magnolia.

Une lueur indescriptible brillant dans son regard, il me fixe longuement avant de m'offrir un sourire rayonnant et de me prendre la main pour m'entraîner à l'intérieur.

Je rougis fortement et sans le vouloir ,j'appréciais le contact et ne voulais qu'il ne se finisse jamais, seulement après avoir franchit le pas de la porte, il nous emmena aux comptoirs pour payer notre place, et pour cela il dû relâcher aussitôt ma main, un vide immense venait d'être creusé en cet instant.

Nos places payées et nos chaussures ignobles enfilées, nous débarquons sur la piste avec joie malgré ce silence gênant qui régnait encore depuis notre sortie de l'appartement.

— Je te rembourserais. La totalité. Je lui dis avec sériosité, voulant montrer mon engagement en cette promesse.

Il se tourna vers moi, une boule à la main et haussa les épaules avant de répondre :

— Si t'y tiens fais le, mais en attendant, je vais te montrer comment je gère mes boules.

Un ange passa.

Nos regards se croisèrent et sans faire attention aux personnes à côté, nous explosons de rire simultanément, et en l'espace de quelques secondes, la gêne laissa place à une émotion inqualifiable et pourtant si bénéfique, j'aurais voulu que ce moment perdure à jamais.

Le fou rire passé, je m'assois sur le côté et laisse Natsu lancer en premier, il se met droit en face de moi, au milieu de la piste, la boule tenu par la main droite tandis que la gauche la surplombait, et rien qu'en le voyant de dos, je pouvais imaginer son regard, concentré, imperturbable, victorieux.

En un geste, la balle s'élança pour faire tomber une quille et s'engouffrer dans le trou.

Un silence s'installa, un silence durant lequel je m'efforçais à ne pas rire, mais c'était plus fort que moi.

La tête abattue de Natsu eu l'effet d'une bombe pour moi et j'explosai aussitôt sans me retenir, tandis que lui attendait la tête baissée que sa boule retourne à lui par le biais de la machine.

— Est-ce qu'on peut dire qu'il y a une couille dans le pâté ? Je fis remarquer après avoir arrêté mon fou rire.

Il se tourna complètement vers moi et me regarda avec insistance avant de se pincer les lèvres avec force.

Offusquée comme jamais auparavant, je me lève et fonce sur lui pour lui donner un coup à l'épaule.

— Je t'ai vu te retenir de rire ! Ma blague était géniale sale emmerdeur ! Pour appuyer mes propos je continue de le taper.