3. le compartiment des Préfèts

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Le matin du premier septembre, Harry, Ron, Ginny et Hermione étaient tous prêts bien avant l'heure. Il semblait bien improbable qu'après une longue année de guerre, ils retournent simplement à Poudlard comme de rien. Mais l'entousiasme et la satisfaction de terminer leur cycle scolaire ne pouvait mettre Hermione de meilleure humeur.
Mr Weasley avait pu pour l'occasion, emprunter une de ces voitures du ministère. Elle les conduirait tous à la gare de King's Cross dans un confort total. Hermione n'était pas surprise de découvrir à l'intérieur de la voiture une énorme banquette à l'avant et à l'arrière alors que de l'extérieur elle ne semblait que contenir 5 places. Ainsi sur la banquette avant il y avait largement de confort pour Mrs Weasley et Ginny qui partageaient la place au conducteur de la voiture. À l'arrière s'étaient donc assiégés Harry, Ron, Hermione, Mr Weasley, Pattenrond et Coquecigrue.

Comme leur précédant trajet, le paysage de campagne laissa tranquillement place à la ville bétonnée. Mr Weasley prenait grand plaisir à rester les yeux fixés au travers de la fenêtre.

— C'est bien que tu ais pu te libérer Arthur, il te surcharge au ministère ! s'écria Mrs Weasley.

Le chauffeur jeta un regard muet à Mrs Weasley, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de Mr Weasley.

— Molly chérie, tu sais bien que c'est le travail, essayait de rattraper Mr Weasley.
— Oui mais enfin ! Je ne te vois plus tu sais.
— Et bien, retourne toi, chuchota Ron en ricanant.

Celui-ci sembla regretter sa petite blague au moment même ou Mrs Weasley s'était retournée pour le dévisager. Pendant qu'elle ne le lâchait pas des yeux, il devint d'un seul coup occupé à contempler la cage de son hibou. Hermione remarqua les oreilles de Ron se rosirent jusqu'à ce que Mrs Weasley reprenne correctement sa place, dos à son mari et au trio d'or.

— Quand on aura récolter les informations dont on a besoin pour rassurer entièrement la population je serai beaucoup plus souvent à la maison, répondit Mr Weasley, le regard toujours river sur le paysage.
— Quelles informations ? demanda Harry.

Mr Weasley détourna son intention vers Harry. Il semblait hésiter à en dire plus.

— Il reste des partisans de Voldemort qu'on n'a pu condamner. Les loups garous ont clairement choisis leur camp pendant la guerre et les détraqueurs...ils ne sont plus fiables. Le ministère les a chassés d'Azkaban, expliqua Mr Weasley. Le problème c'est qu'on ne sait pas exactement où ils se sont tous réfugiés.
— Mais des détraqueurs et des loups garous en liberté ça laissent forcément des traces non ? Ils ont bien fait quelques victimes ou..., commença Ron
— C'est bien ça le problème, il n'y a aucune trace d'eux. On ne les retrouve pas et on ne peut pas miser sur leur rédemption, expliqua Mr Weasley.
— Et les Géants ? demanda Harry.
— Non ! coupa Mrs Weasley en se retournant pour la deuxième fois. Ne leur raconte pas ses histoires Arthur, ils ont déjà trop donné ! Aujourd'hui et cette année vous allez à l'école et vous ne vous occupez pas de ça ; la guerre c'est fini pour vous !

Mr Weasley grimaça légèrement pendant que Harry et Ron bougonnaient dans leur coin. Hermione qui avait également écouté avec attention ne pouvait que réfléchir aux paroles de Mr Weasley. La guerre était finie pourtant les tensions perduraient, le deuil se faisait long et personne dans le monde des sorciers ne se sentait réellement en Paix.

Comment le ministère comptait-t-il rassurer la population cette fois ? Lui assurer que tout le monde était en sécurité malgré ces tensions entre les anciens camps ennemis ? Au temps de Fudge, Hermione se rappelait de ses puériles affiches qui affirmaient que tout allait bien. Biensur c'était faux, mais sa tentative de vouloir rassurer la population avait le don d'avoir été marquante. Maintenant que Kingsley Shacklebolt était devenu ministre de la Magie, un ancien membre de l'ordre du Phénix, elle ne pouvait douter d'une bonne idée pleine de sagesse qui lui viendrait. Aussi elle se mit à penser à ce qu'elle aurait proposé pour apaiser les tensions d'une après guerre si elle-même avait été ministre de la Magie ... « Pff, tu rêves Hermione ». Elle se mit alors à sourire en observant son propre reflet sur la vitre de la portière tandis que la voiture ministrielle la rapprochait de Londres.

Le voyage de Noël {dramione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant