Come back Home - Pavard

Chapitre 51

Je le dévisageais, la casquette m'obstruait légèrement la vue de son visage en entier. Je pouvais voir un mélange de peur, tristesse et d'énervement dans ses yeux. J'essayais de comprendre ses paroles, de deviner ce pourquoi il était si effrayé.

Il attrapa rapidement ma main et se retourna pour que l'on continue notre chemin. Il tenait fermement mes doigts entre les siens. Je marchais à ses côtés en essayant de scruter les environs sous ma casquette. Je ne discerner rien d'anormal. Tout était tranquille.

Je le sentis se tendre à mes côtés et il eu un instant d'hésitation ne sachant pas si il devait continuer ou pas sa traverser de la digue pour se rendre sur le port, notre destination.

Et c'est là que je compris enfin la raison de ses tourments.

Des exclamations, des flashs. Des mouvements de foule.

Je fus poussée en un instant contre Benjamin qui me tenait toujours fermement la main, aveuglée par les flashs des appareils photos.

En une seconde, nous étions entouré par une masse d'individus, appelant de vive voix le prénom de l'homme à mes côtés et posant des questions incompréhensible car ils parlaient tous en même temps. C'était la cohue générale.

Je baissais instinctivement le visage vers le sol, me protégeant des flashs et essayais tant bien que mal de suivre la cadence de Benjamin. Lui, il essayait de se frayer un chemin dans cette foule.

Je faillis trébucher une première fois, soutenue par la poigne de Benjamin et je l'entendis s'énerver contre la foule qui nous presser.

- Benjamin ! Benjamin ! Alors ça fait quoi d'être champion du monde ?

- Vous êtes en vacances ?

- Qui est-ce ? Et Rachel ?

- Benjamin !

Ma tête allait exploser sous les questions incessantes de cette foule si curieuse.

Je fus de nouveau bousculée par quelqu'un, ballottant entre les personnes qui nous entourés et trébuchais pour de bon. Ma main se détacha de celle de Benjamin alors que je tendais les bras pour me rattraper sur le sol et éviter un choc trop violent à mon corps.

La panique me submergea instantanément. J'allais mourir écraser, piétiner par ces personnes. C'est donc à quatre pattes que je me trouvais dans cette foule. Je relevais la tête mais la casquette de Benjamin me tombait sur le nez. Je la relevais d'un mouvement de bras rapide et essayais de me relever alors qu'on me poussait toujours.

Benjamin ne se trouvait plus devant moi. Je sentis la peur s'insinuer dans l'ensemble de mon corps et ma respiration s'emballa. Je me sentais oppresser dans cette nuée d'inconnus qui continuer de poser des questions et d'appeler le nom de Benjamin.

Je me relevais enfin et balayais la foule du regard mais je n'arrivais pas à trouver Benjamin. Paniquée, je jouais des coudes pour passer et essayais de le retrouver. J'étais incapable de m'excuser des bousculades que je leurs donnais.

J'essayais d'appeler son nom mais sous cette cohue générale, je n'eu aucune réponse. Ma voix mourut rapidement dans ma gorge en constatant que cela n'avait aucun effet.

Je tournais en rond dans cette foule et je n'arrivais toujours pas à remettre la main sur Benjamin. J'avais de plus en plus de mal à respirer à cause de la panique et je sentais les larmes inondés mes yeux.

Les voix des paparazzis étaient comme un bourdonnement incessant, demandant inlassablement qui j'étais alors que je les dévisageais morte de peur. Je compris rapidement qu'aucun d'entre eux ne m'aideraient à retrouver Benjamin.