Chapitre 10 : Quiproquo

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- Il y a que moi qui ne te reconnaissait pas à cette cérémonie ?

- Comment tu peux rencontrer quelqu'un de son genre sans la reconnaître ?!

- Toi n'en rajoute pas.

- J'imagine que oui ? Enfin, monsieur pourquoi on est venu ici et pourquoi m'avoir demandé de vous accompagner, je-

- Ce projet, tu étais censé être la responsable. Ça n'aurait pas du changer, je n'en ai pas été mis au courant.

Si je dis que je le savais, ça paraître suspect et je vais devoir avouer que j'ai fouillée les mails de ma collègue. Mon rythme cardiaque s'accélère dans ma poitrine tandis que je souffle ces quelques mots.

- C-comment ça ? Enfin, pouvez vous m'expliquer ?

- C'est simple, quelqu'un a pris la décision de changer le responsable dans mon dos. Mais je compte bien trouver qui a fait ça, même si j'ai déjà mon idée la dessus.

Je me sentais terriblement mal de cacher une telle vérité à mon supérieur. De toute façon, il le saurait le lendemain, non ? Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine et des picotements à mes lèvres, je devais lui faire confiance et le lui dire, mon instinct m'y poussait.

- Enfaîte monsieur.. Je sais pourquoi enfin..

- Comment ça? Si tu le sais, pourquoi tu ne me l'as pas dis, j'aurai fais quelque chose ? Je t'ai emmené ici parce que je suis sur que personne ne nous entendra alors si tu as quelque chose à-

- C'est Hikeru, cette chienne à léché les bottes d'un cadre pour obtenir ce poste, j'ai vérifiée ses mails juste avant que vous ne me trouviez et franchement c'est sale. Lachais je d'une traite avant de reprendre ma respiration. Il me regarde en essayant d'assimiler ce qu'il venait d'entendre.

- Tu sais, que ce sont de très graves accusations que tu tiens la. Si tu dis cela sans fondement, tu pourrais être victime de représailles.

Je ne le regarde pas en face tandis qu'un silence se fait entendre.

- Mais je te fais confiance, alors je veux entendre tes explications. Dit il finalement en posant sa tête sur sa main sous un soupir las.

Je relève la tête vers lui, enthousiaste et sors les papiers imprimés à la hâte juste avant. Il arque un sourcil interloqué avant de me prendre délicatement les papiers des mains. Il les lit un par un, fonçant des sourcils par moment. Il sort son téléphone et prend les documents en photo.

- Je préfère qu'il y ait plusieurs copies, au cas où tu les perds. Je m'en occuperai dès demain alors repose toi ce soir et fais comme ci de rien était. Je m'occupe du reste. Finit-il par sortir, le regard froid et sûr de lui.

Finalement, il se relève, me tend sa main que j'attrape après hésitation. Je me lève et nous nous dirigeons vers la sortie.

- Appelle moi Kenma quand on est entre nous tout comme moi je t'appelle T/p depuis le début.

- Mais vous êtes-

- Tu peux aussi me tutoyer, comme tu le faisais à cette soirée. Me coupe-t-il un sourire narquois collé au visage.

- Bah je-

- Non. Il me coupe encore.

- Mais vous n'arrêtez pas de-

- J'ai dis non. Me coupe t-il une nouvelle fois.

- Tu n'arrêtes pas de me couper, je peux même pas m'exprimer abruti ! Je m'énerve.

- Enfin tu me parles normalement. Enfin bon, je te dépose.

- Je n'ai pas trop envie d'attirer l'attention de tout mon quartier alors je vais rentrer à pied, merci.

- Tant pis.

Il ne lâche pas pour autant ma main et resserre même son emprise à travers celle-ci. Je le suis dehors ou la nuit était déjà tombée. C'est vraiment une bonne idée de rentrer seule ? Sa main dure mais chaleureuse attrape mon poignet tel un enfant. Je me raidis immédiatement à cette action. Il se dirige vers sa voiture.

- Attendez, j'ai dis que j'allais rentrer !

- Si j'ai dis tant pis, c'est parce que je n'avais pas envie d'argumenter, pas que je laissais tomber. Donc tu montes. Dit-il lassement mais fermement, me faisant ainsi comprendre qu'aucune échappatoire n'était possible.

Il lâche ma main, me faisant ressentir un vide dans celle-ci. La chaleur de sa main m'avait glissé entre les doigts. Il m'ouvre la portière me laissée m'installer et s'assied au siège conducteur. Je le regarde conduire calmement installée. J'observais minutieusement ses moindres gestes et réactions, sa mâchoire carré se contractant de temps en temps puis parfois se fendre en un fin rictus même si ça restait rare. Encore une fois, je me surprise à le trouver beau. Je n'aime que son apparence ou quoi ?! Sérieux, je le connaît a peine, qu'est ce que je pourrais bien apprécier chez lui ? Le fait qu'il m'ait écouté ce jour là ? Qu'il m'ait aidé et qu'il m'ait fait confiance ?On dirait juste une désespérée la, quelle horreur ça avait été de devoir maintenir une image qui n'était pas la mienne et de me faire tacler dessus par la presse..

- J'ai quelque chose sur le visage ?

- Hein ? Non. Vous avez juste un joli visage.

- Merci, je suppose ? Mais la c'est toi qui me lèche les bottes ? Il rit à mon aveu. T/p, pourquoi avoir changer de voix professionnelle ainsi ?

- Les rumeurs, les journalistes..

- Et tu regrettes ?

- Eh bien je ne peux m'en empêcher d'y penser, alors oui parfois j'ai des regrets mais que pouvais-je bien y faire de toute façon ? Je n'avais pas d'autre solution a cette époque.. Et puis au moins, maintenant on me laisse tranquille et ma vie privée n'est pas affichée aux quatre coins d'internet

- Tu veux.. je veux dire, t'as besoin de m'en parler ?

- Pas tout de suite, on aura jamais le temps !

La discussion allait d'elle même et je me sentais vraiment à l'aise, j'appréciais ce côté affectueux qu'il me réservait. Celui qui me faisait sentir favorisée cet aspect de lui, non trop affectif mais pas trop froid non plus me faisait tomber amoureuse.

Sweety Corn (Kenma x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant