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Golfe du Mexique, 1838

Au milieu de l'océan, un navire parcourait l'océan à travers les vagues. C'était un navire de la Royal Navy qui se battait contre les pirates et assurait la sécurité des navires appartenant à des ressortissants anglais ou de colonies anglaises. Les nuages gris, le chant insistant des oiseaux et le vent qui se soulevait annonçaient tous l'arrivée d'une tempête. Le capitaine du navire se mit à donner des instructions précises à chacun de ses matelots enfin qu'ensemble ils puissent braver la tempête et atteindre les côtes américaines sains et saufs. Ils étaient déjà chacun à leur poste quand une forte pluie tombit. Les goutes devenaient de plus en plus fortes et insistantes; le vent soufflait tellement fort que les marins avaient du mal à maintenir les voiles en place; de géantes vagues tombèrent en fracas sur le navire emportant avec elle quelques des hommes. Ils avaient certes l'habitude de naviguer mais jamais ils n'avaient rencontré de tempête aussi fortes. Ils n'étaient pas ignorants sur le fait qu'en cette période précise de l'année, de terribles tempêtes se produisaient dans cette partie de l'océan. L'équipage qui était habitué au climat doux et chaud de l'Afrique et de l'océan indien, se trouvèrent vite dépassé par les événements. Ils pensaient avoir tout vu lorsque tout à coup un marin qui se trouvait perché au-dessus du navire se mit à crier avec stupeur.

— Capitaine !, cria le marin. Tornade en approche ! Je répète, tornade !

À l'entente du mot tornade, l'équipage ne sût plus quoi faire ni comment agir. Dompter une terrible tempête qui était sans nul doute égale au déluge de Noé se pouvait faire. Mais une tornade non. Chacun paniquait se demandant s'ils reviendraient survivant de cette périlleuse expédition ou bien trouverait la mort engloutie par l'océan comme leurs collègues.

— Nous finirons bien nos vies ici, se lamenta un marin. Au milieu de l'océan dans une terre inconnue.

— Au moins nous avons du rhum, s'écria un autre en soulevant la bouteille qu'il tenait comme ci celle-ci fût un trophée d'une grande valeur.

— À chacun de choisir sa mort, répliqua un autre.

— Nous ne sommes malheureusement pas dans une situation qui pourrait nous permettre de choisir notre mort, répondit le marin à la bouteille de rhum.

— Autant mourir tué par une tempête que par un pirate, déclara un autre passager du navire.

— Au moins avec les pirates ont peut négocier, répondit un autre.

Ils étaient tous en train de se lamenter sur leur sort quand le second du capitaine entreprit de les encourager.

— Allez matelots, s'écria t-il, allez vous donc laisser cette tornade rendre à néant tous les efforts et le dur labeur accomplir jusqu'ici ?

Ils crièrent tous en unissons.

— Non !!

— Nous avons quitté notre terre natale l'Angleterre, continua t-il, confiant de pouvoir trouver quelque chose sur quoi s'accrocher sur cette terre inconnue. Ne dit-on  pas que l'Amérique est la terre des opportunités ?

— C'est vrai, répondit un autre matelot. Mais mon seigneur vous n'avez pas besoin d'opportunités car de par votre naissance vous en jouissez. Nous par contre ne sommes que de pauvre paysan.

— J'ai entrepris ce voyage en y mettant toutes mes économies avec pour seule force la promesse faîtes à ma famille de réussir en Amérique. Je ne dois pas mourir ici, pas maintenant.

— Je comprends votre inquiétude, compatit le second. Je suis moi-même inquiet pour ma vie. Rempli de tristesse et d'amertume ainsi que de colère, je pris la route de l'océan et me décida de me laisser porter par ses voiles. Mais maintenant que je vous la mort en face je commence à comprendre que j'ai réagi de la pire des façons. Au lieu de fuir, j'aurais dû insister et me battre pour ce que je voulais. Mais j'étais bien trop lâche pour le comprendre.

La Courtisane de AndoverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant