Coeur hôpital

12 4 0
                                    

*Cole*

Par une fin de journée ensoleillée, je rejoins mon père pour une mission très importante au cercle des Gentleman. Dans ce country club, où mes parents sont des personnes éminentes... Enfin surtout ma mère. Je m'y rends de temps à autre pour faire bonne figure vu que je suis le fils de M et Mme Backer. Ils se sont tellement investis dedans que je suis obligé d'y venir même si ma présence n'est pas requise pour certain événement. Bien sûr certaine personne ne désirant pas ma présence n'hésite pas à me le faire savoir. Il y a toujours cette gueguerre avec Andrew, lui qui est contre la modernité. Le comble c'est qu'il a un an de plus que moi. Je ne sais pas ce qu'il lui déplaît dans le fait que je ne sois pas un homme cis mais je n'en ai que faire de son avis. Je suis là pour mon père qui a besoin d'un coup de main.
Même si l'étendu des terrains de golf est impressionnante, l'établissement qui nous reçoit est immensement grand. Rien d'extravageant à part peut-être la hauteur qui surplombe la mezzanine qui reçoit ses dames pour des thé party ou cocktail mondain en temps d'hiver. Quant à l'univers masculin, nous avons droit au rez-de-chaussée où la cave à vins et de scotch se lient volontiers d'amitié avec notre bibliothèque. Ne me précipitant pas, car comme toujours je suis à l'heure, je découvre mon père discutant avec M. Archibald Wilkins. Derrière, j'entends m'interpeller ce crétin d'Andrew. Il n'en fallait pas plus pour qu'il commence la conversation avec ses piques habituelles.

- Qui voilà, ce cher Coline. Alors on vient aider son vieux père pour la mission mystère ?

Je fais semblant de rien, préférant ignorer cet abruti de première. Bizarrement, il me fait sortir mes plus bas instinct à chaque fois que je le croise.

- David, dit-il a un homme de notre âge inconnu au bataillon. Je te présente notre Colinette du groupe. Personne n'en veux vraiment mais nous sommes obligé de nous la coltiner car papa paie bien l'administration.

Je ne peux retenir plus longtemps ma colère et murmure dans un bruit sourd.

- Si tu oses encore parler de mon père, je te promets que notre duel sera des plus déplaisant pour ta petite personne crétin.

- Tu vois c'est pour ce genre de comportement agressif qu'on ne devrait pas la garder avec nous, dit il a l'intention du nouveau. Une dame ne pourra jamais être un homme même si elle change d'apparence, ricane t-il.

L'envie de le frapper est trop forte dans mon esprit mais je la raye d'un simple geste pour ne pas faire d'esbrouffe. D'un simple coup de poing, je le pourrais le mettre K.O. tant il est chétif. Mais je ne peux le faire à l'extérieur d'un ring.

- Messieurs ! Un peu de tenue ! S'insurge le président de notre cercle. Nous avons mieux à faire que de nous chamailler pour des querelles qui se règlent comme n'importe quel gentleman, nous regarde t-il avec insistance chacun à notre tour.

J'avais envie de rire car je sais pertinement qu'Andrew est un mauvais tireur. Mais en tant que gentleman nous devons nous efforcer à mettre une façade de complaisance. Je n'y arrive pas toujours et c'est pour cela que j'évite de venir trop souvent.

Me sortant de ma colère, père commença à aborder cette mystérieuse mission qui a fait venir tout le monde.

- Chers Gentleman's, j'ai une annonce importante qui va en surprendre plus d'un. Ma chère épouse ainsi que son cercle de Lady's ont décidé que cette année nous serions les commenditaires de la prochaine vente de charité pour les enfants malade de l'hôpital St Andrews.

Des râles et chuchotement vont bon train. Je sens que les gentlemans n'ont pas pour habitude de gérer ce genre de choses. Amusé, je souris discrètement devant leur désarrois.

- Cole, mon fils, j'aimerai que tu sois le gérant de cette vente. Pourrais-tu la gérer car je ne pourrai le faire vu que c'est juste après mon anniversaire.

Never seen the rainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant