Callie : Suis moi, je ne te fuis pas

15 4 0
                                    


Aujourd'hui c'est décidé, j'accueille Cole pour une journée dans mon quotidien. Je veux lui prouver qu'il peut avoir confiance en moi même si j'ai des idées folles. Il est tellement sur la défensive que lui faire voir un bout de ma vie pourrait peut-être le détendre. J'espère sincèrement lui tendre une main qu'il accueillera sans rechigner. J'ai bon espoir qu'il accepte enfin mon aide.
Pour le début de matinée, je lui ai donné rendez-vous près du Commodore Barry Park. C'est là que je commence. Promener les chiens est un travail comme un autre et en plus nous avons le plaisir de sortir contrairement à ceux qui sont enfermés dans un bureau pendant toute la journée. Je crois que si je faisais un métier comme ça, je pourrais ne pas survivre car en milieu hostile les requins ont les dents longues.

- Coucou Callie, me salue Cole.

- Hey salut, tu peux prendre Betsy et Mory ? Elles ont besoin d'une poigne de fer pour ne pas partir trop loin, lui confié-je deux grosses chiennes aussi velues qu'adorables.

- Euh, oui...et qu'est-ce qu'on fait à présent ?

- On prend notre temps pour sentir les odeurs et apprécier la nature en compagnie de nos gentils petits toutous.

- Callie, plus sérieusement, j'espèrerais en apprendre davantage sur tes méthodes.

- C'est parce que tu n'écoutes pas ce que je te dis Cole ou peut-être as-tu un soucis d'onde ou de connexion ?, dis-je en tournant autour de lui avec mes trois adorables petits chihuahuas.

- Je ne fais que cela t'écouter Callie mais je n'y comprends rien. Je ne sais pas où tu veux m'emmener. Tu as des méthodes des plus discutables et je ne vois pas d'amélioration. J'ai plutôt l'impression de voir une diminution de ma confiance en soi.

- Tu vois Cole, ce que j'ai fait depuis le début c'est justement pour te sortir de ta carapace. Tu l'utilises pour repousser mais elle ne t'aide pas pour autant à avancer.

- Que veux-tu dire par là ?

- C'est vrai que j'y ai été un peu fort ce dimanche et je m'en excuse. Je voulais te faire sortir de tes gonds pour justement te montrer ce qui fait qu'avec les femmes cela ne se passe pas bien.

- Je ne comprends toujours rien.

- En gros, les femmes de ton entourage te pousse à faire des choses que tu ne désires pas et tu sais pourquoi ?

- Non mais tu vas me le dire ?, met-il ses mains sur les hanches en attendant ma réponse.

- Parce que tu ne sais pas dire non. Apprendre à dire « Non » n'est pas facile mais tu peux y arriver.

- Attends, tu es en train de dire que je suis incapable de me faire respecter auprès des femmes, s'énerva-t-il.

Je me tais sur le moment pas pour ne pas confirmer ses dires et lui laisser faire le cheminement.

- Selon toi je suis un homme prêt à tout pour faire plaisir à la gente féminine. Et du coup, je me fais marcher dessus comme une sorte de serpillière.

- Stop, le freiné-je. Tu vas un peu trop loin. Tu es capable de te faire respecter et tu n'as rien à voir avec une serpillière. Si tu agis ainsi c'est peut-être parce que tu es dans une situation où tu veux faire plaisir à quelqu'un de proche.

Un temps de réflexion se fait puis il dit un seul mot :

- Comme... « Ma mère »

- Peut-être que tu devrais lui parler, en discuter avec elle...

- Non, je ne lui parlerai pas de ce que nous sommes en train de faire. Elle a assez gâché ma vie. C'est une femme vile et manipulatrice. Je l'évite pour ne plus avoir affaire ses manigances.

Never seen the rainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant