COLERE ET TREMBLEMENTS

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COLÈRE ET TREMBLEMENTS

   Ochako n'arrivait pas à fermer l'oeil. Elle repensait sans cesse à ce qu'il s'était passé dans la cuisine quelques heures plus tôt, mais surtout, elle avait la terrible envie d'aller s'entrainer. Elle se retourna une énième fois dans son lit, qu'est-ce qu'il lui avait pris à Katsuki ? Qu'est-ce qu'il avait cherché comme ça, sur son visage ? Elle n'en savait vraiment rien. Il agissait bizarrement depuis qu'il était rentré. Se pouvait-il qu'il lui soit arrivé quelque chose durant sa capture ? Qui sait ce que ces monstres avaient bien pu lui faire, Bakugo n'en avait parlé à personne.

Elle soupira, se frotta les yeux et décida finalement de se lever. Avaient-ils le droit de sortir prendre l'air en pleine nuit ? Elle n'en était pas sûre, mais elle avait besoin de se rafraichir les idées.

— Katsuki ?

— Oi, on va s'entrainer ?

Bakugo se tenait dans l'embrasure de la porte, affalé, comme si il s'attendait à ce qu'Ochako décide de sortir par elle-même au lieu de toquer. Depuis combien de temps était-il là ?

— Qu'est-ce que tu fais ici ?! C'est l'étage des filles ! Tu vas avoir des ennuis si tu te fais prendre et puis que vont s'imaginer les autres ?! Le disputa-t-elle en chuchotant.

— Je n'en ai rien à foutre, Uraraka. Viens on va s'entrainer. Je n'arrive pas à dormir, ronchonna-t-il en la saisissant par le bras.

— Eh ! Je ne sais même pas si on a le droit de sortir !

Elle s'opposait plutôt pour la forme parce qu'en réalité, elle avait elle aussi très envie de sortir d'ici. Elle se laissa trainer par Katsuki, jetant tout de même des regards frénétiques un peu partout, par peur d'être vus. Ils s'étaient déjà fait attrapés une fois par Aizawa-sensei, alors elle n'imaginait pas ce qui pouvait leur arriver si ils se faisaient prendre une seconde fois...

Ils se retrouvèrent dans un des jardins jouxtant l'internat. Du point de vue d'Ochako, ils n'étaient clairement pas assez loin, on allait les entendre. Elle se retourna, interrogeant du regard son camarade. Katsuki n'était pas stupide, pourquoi ne les avaient-ils pas éloignés plus que ça ?

— J'ai galéré lors du combat rapproché avec Aizawa, cet après-midi. Alors pas d'Alter, on se bat à mains nues, ok ?

Ochako hocha la tête. Peu importe l'entrainement, elle lui faisait confiance. Elle non plus n'était pas la plus à l'aise lorsqu'elle était privée de son Alter. Elle haussa les épaules et tira tout de même sur ses bras pour s'étirer un peu. Ça faisait plusieurs heures qu'elle était allongée dans son lit, ses membres étaient encore un peu engourdis, malgré le froid de la nuit.

C'est elle qui prit Katsuki par surprise cette fois. Elle tenta de le toucher d'un coup de pied dans les jambes et elle le frôla alors que celui-ci avait esquivé l'attaque de justesse. Il cacha l'étonnement sur son visage et prit cet air déterminé que Uraraka aimait tant. Elle se secoua la tête pour reprendre ses esprits et se concentra elle aussi. Elle se prit un de ses coups en plein dans les côtes et elle souffla sous la douleur. Elle ne l'avait pas vue venir celle-là.

— C'était quoi ce truc tout à l'heure ? Demanda-t-elle en attaquant à son tour.

Katsuki tiqua et perdit un peu l'équilibre.

— Ferme-là, il n'aimait pas être déconcentré en plein entrainement.

— Non, réponds à ma question, répéta-t-elle, décidée.

Il tenta de la toucher, y mettant plus de force cette fois. Les explosions commençaient à crépiter au creux de ses mains. Il n'avait vraiment, vraiment pas envie d'en parler et elle commençait sérieusement à l'énerver.

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant