Chapitre 14

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   Ochako n'en revenait pas de ce qu'elle était en train de faire. Alors qu'elle avait mentalement accusé Bakugo d'avoir agit dans son propre intérêt en l'embrassant dans la cuisine la veille, voilà qu'elle se mettait à faire exactement la même chose. Mais quand elle y réfléchissait, elle n'avait pas vraiment le choix, si elle s'était contentée de lui poser des questions, jamais cet idiot n'aurait daigné répondre et qui sait, ils se seraient certainement disputés encore une fois.

   Mais lorsque leurs corps se rejoignaient ainsi, Katsuki changeait du tout au tout. La surprise du baiser de Ochako se traduisit sur son visage lorsqu'il haussa les sourcils et abandonna toute posture de combat. Il ne mit pas longtemps avant de reprendre contenance et de l'attraper par la taille, introduisant en même temps encore une fois sa langue dans sa bouche. Uraraka soupira de nouveau, maintenant qu'elle y avait goûté, elle ne voulait plus qu'il la lâche, c'était trop bon.

   La brune déplaça ses mains dans le cou du blond, maintenant qu'elle savait qu'il ne la repousserai pas et elle se laissa guider jusqu'à rencontrer un arbre avec son dos. Elle en profita pour s'appuyer contre celui-ci, ses jambes commençaient à flageoler. Katsuki pressa son corps contre le sien. Elle se demanda alors si il n'avait pas déjà pris l'habitude de faire attention à ce qu'elle ne s'envole pas. Elle sourit intérieurement à cette pensée. Entre deux baisers, elle tenta de capter son attention.

— Katsuki... haleta-t-elle.

— Mh, le blond ne semblait pas de cet avis et il replongea immédiatement sur ses lèvres.

— Non attends, écoute, elle posa ses mains sur son torse pour stopper ses mouvements.

— Putain, bougonna-t-il en s'écartant un peu.

   Il ne tenta pas de fuir cette fois, il n'était pas un lâche, il n'allait pas s'enfuir éternellement. Il savait déjà ce qu'allait lui demander Uraraka, elle allait lui prendre la tête parce qu'il faisait n'importe quoi et il en avait conscience mais après tout aujourd'hui, c'était elle qui lui avait sauté dessus. Cette situation commençait déjà à l'énerver, il était venu ici pour s'entrainer et voilà qu'il se retrouvait encore une fois dans cette posture.

— Je- Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda-t-elle à demi-voix.

— Je n'en sais rien, répondit-il.

— Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé hier soir ?

— Et toi, pourquoi m'embrasses-tu aujourd'hui ? Répondit-il, sa colère pointant déjà le bout de son nez.

— Parce que j'essaye de te suivre, de te comprendre, peut-être ? Je ne suis pas sûre de capter ce que tu cherches à faire ou ce que tu veux, là.

— Je n'en sais rien, il déglutit avant d'ajouter. Ça me fait du bien.

   Il rangea ses mains dans ses poches et s'éloigna plus encore de la brune. Venait-il vraiment de dire ça ? Quel abruti. Les joues d'Uraraka virèrent au rouge. Si Bakugo admettait un truc pareil, elle pouvait bien dire quelque chose, elle aussi. Elle savait très bien ce que ça coutait au blond d'admettre qu'il aimait ça.

— J'aime ça aussi, répondit-elle. Elle avait l'impression que sa température corporelle était montée à 40 degrés. J'imagine que ça te permet d'évacuer les tensions, n'est-ce pas ?

   Il ne répondit pas, il détestait cette façon qu'elle avait de comprendre ce qu'il pensait, même si la brune s'imaginait le contraire. Il se retourna pour faire face à la clairière, vide, dans la nuit presque noire à présent. Il était bien obligé d'admettre que cela lui faisait un bien fou. Après leur baiser dans la cuisine, lorsqu'il avait regagné sa chambre, Bakugo s'était senti apaisé, presque calme, même si ses pulsions d'adolescent lui en demandaient toujours plus.

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant