Chapitre 15

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   La classe de première A s'était réunie dans la salle commune de l'internat après les cours. Chacun vaquait à ses occupations. Momo prenait le thé avec Kyoka et Tsuyu. Deku et Uraraka semblait en grande conversation avec Tenya au sujet des examens qui arrivaient à grands pas. Todoroki, Eijiro et Denki faisaient tranquillement une partie de baby-foot, tout fraichement installé pour permettre aux étudiants de se détendre un peu et comme à son habitude, Katsuki s'était assis à l'écart, bougonnant tout seul dans son fauteuil.

   En fait, il n'aurait jamais pu l'admettre à haute voix, mais maintenant qu'il avait goûté à Uraraka, il en voulait encore et encore. La journée avait été épuisante et au vu des regards qu'elle lui avait lancé en plein cours de maths, où Bakugo avait failli s'étouffer avec sa propre salive, elle en avait très envie elle aussi. Il n'était pas sûr de comprendre tous les comportements des femmes, mais il avait compris le désir dans ses yeux. Seulement, il ne savait pas comment faire pour qu'ils se retrouvent seuls.

   Au lycée, c'était beaucoup trop compliqué. Trop de monde, partout, tout le temps, et il n'avait pas envie de se faire repérer par qui que ce soit. Déjà par ce que ça serait mal vu et ensuite parce que Uraraka lui en voudrait. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon lâche et il mourait d'envie d'aller mordre son cou. Toutes sortes de pensées se bousculaient dans sa tête, toutes sortes de choses qu'il aurait aimé lui faire. Mais lorsque celles-ci commencèrent à aller trop loin, il se sentit à l'étroit dans son pantalon et il se dit qu'il allait vraiment falloir qu'il se calme.

   Il tourna la tête pour regarder l'heure, il était presque 19 heures.

— Je vais préparer le repas, déclara-t-il en se levant du canapé, sous le regard ébahi de ses camarades.

— Oi, tu peux répéter ? S'écria Kirishima de l'autre côté de la pièce. Tu vas aller faire à manger pour nous ?

   Katsuki ne répondit pas et se contenta de brièvement croiser le regard de Ochako. Pourvu que cette imbécile comprenne le message. Elle devint rouge tomate, persuadé que ce bref regard était apparu comme évident aux yeux de ses camarades. Elle se leva maladroitement.

— Euh... Je vais vérifier qu'il ne mette pas le feu à la cuisine, précisa-t-elle avant de partir à sa suite.

— Vraiment ? Ça ne serait pas plutôt- Aïe ! S'exclama Mina.

— Surveille-le bien, Ochako-chan ! Répondit Momo.

   La brune hocha la tête avant de refermer les portes de la cuisine. Son coeur battait à mille à l'heure, elle n'osait même pas se retourner, honteuse d'en avoir autant envie que lui. Depuis quand était-elle devenue de ce genre de filles qui ne pouvaient se retenir ?

— Oi, tu vas rester là longtemps ? Je sais très bien que tu n'attends que ça et tu n'avais pas l'air décidée à trouver un plan.

— N'importe quoi !

   Elle le détestait autant qu'elle avait envie de lui. Il l'énervait à toujours faire l'arrogant. Elle se retourna pour ne pas le laisser prendre les devants et alors qu'elle posait ses lèvres sur les siennes, Bakugo passa ses mains dans ses cheveux, défaisant son chignon et laissant ses mèches folles retomber sur ses épaules.

   Cette fois, c'est son bassin à lui qui heurta le comptoir et le corps de Ochako rencontra le sien dans le choc. Toutes sortes d'émotions lui traversaient l'esprit. Elle était excitée, honteuse, à la limite de la folie. Les baisers de Bakugo n'étaient pas encore assez nombreux pour qu'elle s'y soit habituée, et il explorait de nouveaux recoins de sa bouche à chaque fois qu'ils s'embrassaient.

   Elle sentit ses pieds quitter le sol délicatement et elle tenta de se rattraper aux épaules du blond avant d'atteindre le plafond.

— Oi, Ochako, détends-toi !

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant