LE FROID ET LE CHAUD

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LE FROID ET LE CHAUD

— Va te faire voir, tête d'oeuf !

— Oh, tu réutilises les anciens surnoms dégradants ? Ça te plairait que je t'appelle Kacchan dans ce cas ?!

— Ne m'appelle pas comme ce stupide Deku !

Les élèves dans la cour de Yuei s'étaient tous écrasés, réfugiés les uns derrière les autres, ou derrière n'importe quel objet qui auraient pu faire l'affaire. Les explosions commençaient à crépiter dans les yeux et les mains de Bakugo, sous l'énervement. Ils avaient vécu là l'une des pires journées de leur existence. Uraraka était exténuée. Entre les regards noirs échangés avec Katsuki, les répliques blessantes lancées toute la journée et sa fatigue de la veille, elle n'avait qu'une envie : aller se jeter dans le canapé de la salle commune.

Mais Bakugo n'était pas décidé à la lâcher. Elle ne savait pas exactement ce qu'il cherchait à l'attaquer toute la journée comme ça, mais ça ne faisait qu'aggraver son cas. Cela était-il son seul moyen de communication ?

— Oi, ça suffit, vous deux !

Todoroki et Eijiro s'imposèrent entre eux deux. Eijiro lança un regard noir à Katsuki, signe qu'il en avait ras le bol de ces excès de colère abusifs. Le blond n'avait rien voulu lui dire concernant sa dispute avec la brune, mais la situation devenait insupportable. Todoroki se contenta de lancer un regard interrogateur envers la brune. Elle baissa la tête, elle savait très bien qu'elle dépassait les bornes, mais il la mettait hors d'elle. Cet idiot n'avait rien compris de ses sentiments, il avait tout interprété de travers. Elle passa une main sur son visage. Des larmes coulaient maintenant sur ses joues, de colère ou de tristesse, elle n'en savait trop rien.

Elle quitta la cour de Yuei, presque en courant, les larmes dévalants ses joues pourpres, se précipitant vers le dortoir. Finalement, c'était sur le lit de sa chambre qu'elle allait s'affaler.

— Argh ! Bordel de merde ! S'écria Bakugo en prenant la direction opposée, sortant de l'enceinte de l'établissement.

— Oi, Katsuki, on ne peut pas sortir comme ça ! Tenta de la rattraper Denki, sans trop de succès.

— J'en ai rien à foutre, ferme-là !

***

Ce n'est que deux heures plus tard, alors que la nuit commençait à tomber que Bakugo regagna le lycée. Il traversa la cour qui menait à leur dortoir, les mains dans les poches, le cerveau embrouillé, et pas du tout emballé à l'idée de retrouver l'autre bande d'abrutis. Franchement, depuis le début de leur il-ne-savait-quoi, Uraraka ne faisait que de l'étonner. Lui qui pensait avoir cerné pratiquement la totalité de ses camarades, la brune parvenait toujours à le déconcerter.

Il soupira une énième fois, serra les dents, et pénétra dans le bâtiment. Lorsqu'il atteignit un des fauteuils de la salle commune, Denki et Eijiro se précipitèrent sur lui.

— Bakugo-kun, on pensait que tu n'allais jamais revenir ! S'effondra le blond, toujours autant dramatique.

— Où t'étais passé ? Demanda Eijiro.

— Ça vous regarde pas, fichez-moi la paix.

— T'as bien failli nous attirer des ennuis. Aizawa-sensei aurait bien finit par comprendre que tu étais parti, répondit son camarade aux cheveux rouges.

Le blond jeta discrètement un coup d'oeil dans la salle. Elle était pratiquement vide, les autres avaient déjà dû manger, et étaient certainement partis se coucher. Il restait Momo et Mina, tranquillement en train de discuter autour d'une tasse de thé et Mineta qui s'était caché derrière le canapé, tentant d'apercevoir le décolleté de Yoayorozu.

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant