Chapitre 24

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— Non mais sérieux !

   Bakugo tourna la tête, encore essoufflé. Uraraka était en retard à leur entraînement et cela n'était jamais arrivé. Il arqua un sourcil. La brune jeta nonchalamment son sac contre un des arbres à proximité et se dirigea droit sur lui. Ses sourcils étaient froncés, ses joues rouges de colère et elle porta ses mains à ses cheveux pour les attacher grossièrement en une queue de cheval. Elle leva le regard droit sur lui.

— J'en ai marre que tout le monde me trouve toujours mignonne, tout le temps ! Je peux aussi être intimidante !

   Elle continua de se rapprocher de Bakugo et celui-ci recula pour venir percuter l'arbre qui se situait derrière lui. Uraraka plaqua ses mains des deux côtés, l'emprisonnant entre ses bras et lui lança un regard menaçant.

— Est-ce que tu te sens en danger ? demanda-t-elle, toujours en colère.

   Katsuki afficha un sourire en coin sur son visage. Elle était vraiment plus belle quand elle était en colère. Du haut de son mètre 80, le blond la dominait largement, elle ne lui faisait vraiment pas peur.

— Non.

— Alors qu'est-ce que tu ressens ?

   Il ne répondit pas et balança un coup de poing dans l'épaule de sa partenaire.

— Pour que les autres te reconnaissent à ta juste valeur, il faut que tu t'entraines encore, arrête de pleurnicher.

— Je ne pleurnichais pas !

   Elle lui rendit ses coups de pieds avec toute la force dont elle était capable et le blond esquiva. Le poing de Ochako percuta l'arbre derrière lui, et ses jointures commencèrent à saigner.


— Je suis épuisée ! soupira la brune alors qu'ils étaient sur le chemin du retour.

   En réalité, il n'était pas tard, à peine 16 heures, mais leur entrainement avait du prendre fin, à cause des menaces d'une certaine Mitsuki...

   La mère du blond lui avait téléphoné alors qu'ils étaient en plein entrainement et lorsqu'elle avait compris qu'il s'entrainait avec Ochako, elle avait pratiquement ordonné que la brune passe chez eux en fin d'après-midi. Sous les menaces, Katsuki avait craqué et avait alors à son tour menacé sa mère de laisser la brune tranquille et d'arrêter de la harceler.

— J'ai hâte de revoir ta mère ! On avait bien rigolé la dernière fois ! Elle jeta un regard dans sa direction. Ça ne te dérange pas que je vienne ?

— Non, répliqua-t-il sans détourner le regard.

   La brune ne fut pas totalement convaincue de sa réponse mais ne répondit rien. Elle ne voulait pas s'immiscer ainsi, trop brutalement dans la vie du blond. Malgré le fait que leur relation ai évolué, elle savait très bien qu'il n'allait pas se transformer en un couple débordant d'amour et trop démonstratif en si peu de temps, et puis finalement, elle n'en avait pas envie.

   Elle avait déjà constaté que depuis qu'ils se fréquentaient régulièrement, Katsuki avait semblé s'adoucir. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient plus insultés et il lui répondait de plus en plus souvent sur un ton posé. Elle sourit à cette pensée. Elle aimait ce qu'ils formaient. Ils avaient cette relation piquante, un peu déstructurée, où ils ne savaient toujours pas ce qu'ils pouvaient faire ou non, dire ou non. Mais cela lui convenait, ils pourraient apprendre à se découvrir encore plus, à tester leurs limites.

   Puis, le blond passa son bras autour de ses épaules, la rapprochant plus près de lui. Uraraka se mit à rougir et se dit qu'elle était bête de réagir ainsi alors qu'ils avaient couché ensemble quelques jours plus tôt. Elle se raidit quelque peu, pas certaine de ce qu'elle devait faire de ses mains, puis finalement, se contenta de se coller à Bakugo. Ils marchèrent ainsi quelques minutes, en silence, et il la relâcha de nouveau lorsqu'ils arrivèrent à proximité de la propriété.

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant