Chapitre 17

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Le week-end était arrivé bien plus vite que prévu. On était déjà vendredi soir et Uraraka s'engageait tranquillement sur le chemin la menant aux terrains d'entrainement de Kocha. Elle se sentait beaucoup plus apaisée qu'avant à présent. Ses exercices avaient l'air de porter leurs fruits, elle arrivait à acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles techniques et elle continuait encore et toujours de progresser.

Elle leva la tête vers le ciel pour constater que le soleil se couchait déjà. Ils allaient encore s'entrainer tard... pensa la brune. Elle avait aussi hâte de retrouver Kocha, une semaine sans la voir paraissait parfois interminable pour l'élève de Yuei. Kocha était un peu une bouffée d'air frais. Toujours souriante, pleine de vie, un sourire sur le visage et les yeux qui pétillent.

   Elle passa finalement le portail pour rejoindre l'accueil de l'entreprise. Son amie était assise derrière le comptoir, occupée sur son ordinateur. Lorsqu'elle la vit entrer, elle se redressa immédiatement.

— Ochako-chan ! Comment vas-tu ?

— Super Kocha ! Tout va bien ici ?

— Oui, tout roule ! Son sourire disparu un peu. Mais il y a comme un problème...

   Uraraka haussa un sourcil. Que se passait-il ?

— Bakugo n'est pas là.

— Quoi ?

   La brune prit le temps de réfléchir, cela ne ressemblait pas à Katsuki de rater un entrainement, sauf cas exceptionnels. Que lui arrivait-il ? Elle se demanda instantanément si elle avait fait quelque chose de mal ou si il y avait un quelconque froid entre eux, mais elle ne se rappelait pas d'un incident de ce genre.

— Eh bien, comme je vous réserve le terrain le week-end automatiquement, il ne prend plus la peine de passer à l'accueil quand il arrive mais il est tout de même bien obligé de passer devant. Alors je le vois à chaque fois, mais là il n'est pas venu.

— Tu l'as peut-être tout simplement raté, se détendit la brune.

— Je ne pense pas, rigola Kocha. Tu ne te souviens pas de mon Alter, Ochako ?

   Uraraka se sentit bête tout d'un coup. Bien-sûr, l'Alter de Kocha lui permettait d'entendre les plus infimes bruits dans une portée de 1 kilomètre si elle se concentrait assez. Alors un homme qui passe à moins de deux mètres d'elle, bien-sûr qu'elle l'aurait entendu.

— Très bien, je vais aller m'entrainer. J'essaierai de le joindre plus tard, il n'y a probablement rien de grave.

   La brune tourna les talons et s'engagea jusqu'à la forêt. Elle essayait de ranger ce problème dans un coin de sa tête mais cela l'intriguait tout de même. Elle espérait que le blond soit là dès le début d'après-midi le lendemain. Ils avaient pris l'habitude de s'entrainer une bonne partie de la journée le week-end, se laissant les matinées pour les devoirs et autres activités.

***

   Seulement quant elle arriva le lendemain, elle su en regardant Kocha que le blond n'était toujours pas là.

— Mais dis-moi, pourquoi est-ce que tu t'inquiètes autant ?

— On s'entraine tous les jours ensemble, ça me semble louche.

— Hm... commenta la blonde.

   Ochako n'avait parlé à personne de leur "relation" si elle pouvait appeler cela ainsi. Elle avait préféré garder ce petit jeu pour elle, inquiète quant à la réaction de ses amies. Lui diraient-elles que c'est une mauvaise idée ? Que c'est interdit par le règlement ? Auraient-elles honte d'avoir une amie comme elle ? Ochako aussi semblait prise de remords parfois. Cette relation était comme... compliquée. Seulement, elle ne pouvait s'empêcher de perdre pied quand ils se retrouvaient quelque part, quand ils se touchaient et qu'ils s'embrassaient.

À force d'entraînement [kacchako]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant