Nyxx Flint - (A Harry Potter fan fiction)

3.

-Alors j'en ai une bonne ! Qu'est ce qu'un rat, qu'on touille ?
-J'en ai aucune idée !
-De la ratatouille !!!
Des rires volèrent encore plus fort dans les airs. Les blagues de Monsieur Macmillan étaient toujours aussi drôles et répandaient la bonne humeur aussi rapidement.
À ma montre, il était déjà plus de quatorze heure et il faisait chaud.
Draco qui était installé durant tout le déjeuner en face de moi, était parti il y a plus de dix minutes, et par politesse j'étais restée proche de mes parents.
La pluie avait cessé depuis presqu'une heure.
-Sors un peu, ça te fera du bien. M'avait chuchoté ma mère.
-Tu peux aller avec Draco, Nyxx. Intervint Narcissa.
Je sursautais, tellement c'était imprévu.
-Merci.
Elle sourit et retourna dans sa discussion avec son mari.
J'avouais que même si je ne voulais pas voir Draco, je ne voulais pas rester ici à écouter des blagues sur le café allongé qui devait rester debout.
De la musique flottait dans les airs provenant de la chambre du Serpentard.
-Qu'est ce que tu bois ?
Il tenait un verre de shot à la main. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Il était heureux pourtant. Il ne manquait de rien.
-Du Whisky.
-Tu as un deuxième verre ?
Il chercha autour de lui, mais à la fin me tendis le sien.
-Merci.
Le liquide or coulait désormais dans ma gorge, brûlant chaque centimètres carrés lorsqu'il descendait jusqu'à atteindre mon estomac me faisant tirer la tête ridiculement.
-C'est fort.
Il ricana.
-Tu pensais que j'allais mélanger dans du jus de citrouille ? Jamais.
-Depuis combien de temps tu bois ?
-Oh. Depuis la troisième année. Et toi ?
-Depuis aujourd'hui.
-Tu aurais dû commencer par le rhum peut-être.
Je haussa les épaules.
-Je peux en avoir encore ?
Il ne sembla pas d'accord et désapprouva.
-Hors de question. Pas pour toi. Donne mon verre.
-Hors de question. Pas pour toi.
Assis sur son lit, il se leva, se dirigea vers moi et tira sans difficulté le verre que je pensais tenir fermement.
-Ta... tante est donc plus fortunée que nous aujourd'hui.
-Elle a travaillé dur pour ça.
Il faisait les cent pas autour de la pièce. Une pièce assombrie par la colère.
Il rempli encore une fois son verre, le bu, refit de même, mais cette fois me le donna.
-Bois.
Juste une gorgée.
-Mon père m'a parlé de quelque chose qui se passera à Poudlard cette année.
-Depuis quand tu me confie tes relations ?
-Je penses que tu es une personne de confiance.
C'était la première fois qu'il me parlait comme ça. La première fois qu'il avait accepté de s'ouvrir à moi et de me partager. Même si cela restait professionnel, il me faisait confiance.
-Qu'est ce que c'est ?
-Je ne suis pas censé te le dire.
-Je pensais que tu me faisais confiance.
-Oui ! Assez pour simplement le mentionner.
Je soupirais.
-Mes parents sont sûrement au courant. Mon père travaille au Ministère.
-Étrange qu'il ne t'en ai pas parlé plus tôt. Déclara Malfoy d'un ton monotone.
-Où est la sortie ? S'il te plaît.
Je transpirais. Même si l'été ici était doux, je n'étais pas le genre de personne à rester enfermé dans une tente. J'étais plutôt casanière.
-Je t'accompagne.
Nous sortîmes par l'arrière de la tente. La dernière "porte" qui menait vers l'extérieur.
Là, à l'ombre de la toile, il y avait juste deux chaises pliables. Étonnant.
Je penses que la famille Malfoy voulait faire en sorte de se camoufler, pour éviter d'éviter tout soupçons venant des personnes qu'ils haïssaient le plus : les moldus.
-Je pensais que tu me détestais. Dis-je faiblement, en regardant les enfants jouer sous les yeux de leurs parents qui profitaient du beau temps pour discuter et se retrouver.
Mais avant même qu'il puisse répondre, je vis au loin, à la file indienne, Harry, suivit de Ron et d'Hermione, le célèbre trio de Poudlard.
-Qu'est ce qu'ils foutent là eux ? Cracha Malfoy.
Encore un peu plus loin derrière eux, les frères jumeaux tenaient deux seaux vides, et tous marchaient vers le robinet d'eau.
Je priais de toutes mes forces pour qu'ils ne me remarquent pas, pas accompagnée de Malfoy.
Je descendis un peu la fermeture éclair, montrant un peu de poitrine à cause de la chaleur.
Nous ne parlions plus. Nous pensions que le silence nous faisait autant de bien.
Une brise soulevait doucement mes cheveux ondulés, léchant mon visage, rafraîchissant mon corps.
A lui, ses cheveux blonds volaient devant sa face. Il avait ôté son sweat, le laissant simplement avec un t-shirt uni et noir.
-Tu sais Nyxx... je parie sur les Irlandais.
-Mm, moi aussi. Mais, ce sont les Bulgares qui remporteront le Vif d'Or.
-Je parie cent Gallions.
J'hésitais. Je n'en voulais pas, j'en avais déjà assez et cela ne m'intéressait pas.
-Je ne veux pas de ton argent. J'en ai déjà.
-Évidemment. Que veux-tu ?
-Ton respect.
-Marché conclut. Accepta-t-il.
-Mais si tu gagnes. Tu feras ce que tu veux de moi.
-Très bien.
Nous nous serrâmes la main pour conclure le « pacte » que nous formions désormais.
-Tu te souviens... en première année, lorsque tu m'avais proposé de m'aider en potion et qu'au final la tienne avait explosé sur Dean Thomas ?
Il rigola ouvertement sans pour autant me regarder, ni même tourner la tête vers moi.
-Oui. Je me souviens.
-Nyxx ? Cria ma mère de l'intérieur.
-Oui ?
-On s'en va. La finale c'est ce soir.
-J'arrive. Au revoir... Draco.
Ce dernier mot résonnait dans mon esprit comme un écho. Ce fut comme la première fois que je le prononçait si sincèrement.
Je ne connaissais pas le Draco Malfoy qui n'harcelait pas ses ennemis, ni ne se vantait de sa fortune, de son sang, de ses fréquentations. C'est la première fois aujourd'hui que je lui parlait.
Sans mentir, j'avais encore de la peine à croire à cela. Alors que j'étais rentrée dans ma chambre, j'imaginais tous les bons moments que nous aurions pu passer ensemble si nous n'étions pas si pareils, pas si différents.
Il était difficile d'imaginer l'impossible, mais c'était aussi douloureux,
Aujourd'hui, en quelques heures, un lien complexe s'était créé, et cela me faisait mal d'imaginer que cela avait été possible si facilement. C'était trop facile.