Nyxx Flint - (A Harry Potter fan fiction)

6.

Lorsque je sorti de la noirceur de la forêt, je vis une énorme place chaleureuse une heure auparavant qui était devenu un chaos inquiétant.
Il faisait toujours sombre, hormis quelques tentes qui brûlaient encore.
La place était déserte.
-Nyxx !
Ma mère m'étreignit de toutes ses forces, tellement fort que je pensais ne plus pouvoir respirer.
-Maman ! Je vais bien.
-Où étais-tu ?
Je regardais derrière moi Draco qui me fis un sourire discret.
-Merci... murmura-t-elle, sa voix se brisait.
Narcissa prit son fils par ses épaules et s'en alla rejoindre son mari plus loin avant de transplaner devant nous.
-Où étiez-vous ? Avais-je demandé.
-Nous avons remballé la tente. C'étaient des mangemorts.
A cet instant, au moment où il prononçait ce mot, un géante face verte apparu dans le ciel. Un visage d'homme brillait dans l'obscurité et  laissait sortir de sa bouche un serpent : le signe des ténèbres.
-Nyxx, appela ma mère.
Je me colla à elle, ni terrifiée, ni joyeuse pour autant. Elle m'avait appris à être calme dans toutes situations lorsque j'étais petite. Ne jamais montrer ses émotions, même à la personne en qui nous avons le plus confiance car ce n'est peut-être pas partagé.
Je serra son avant bras de toutes mes forces et, dans un tourbillon de silhouettes floues nous transplanâmes.
Devant nous, notre maison apparaissait comme un monstre imposant dans l'obscurité de minuit. La lune brillait dans un ciel clair, hormis quelques nuages qui paraissaient gris. La fraîcheur s'était transformé en froideur, et il n'était pas étonnant de voir une épaisse brume s'étaler au sol. Autour, s'élevait à une dizaine de mètres de haut des centaines et des centaines de sapins qui accueillaient l'obscurité, les ténèbres, bien que quelques fois on pouvait confondre avec le noir une silhouette fantomatique se dresser entre deux arbres.
D'un simple coup de baguette, mon père qui marchait derrière moi avec Marcus ouvrit le portail et nous marchâmes dans l'allée dallée jusqu'au seuil de notre porte, nos pas synchronisés entre eux.
C'était une porte en bois massif, peinte en noir avec placé des deux côtés deux sapins de jardin.
A l'entrée, l'atmosphère était froide, glacée, noire. Mes pieds gelaient dès qu'ils entraient en contact avec le parquet lorsque je retirais mes chaussures. Les lumières tamisées se mariaient avec les tons sombres du manoir et les flammes des bougies dansaient sous le vent les entraînant dans sa danse.
-Que venaient faire ces gens ici ?
-Je ne sais pas. Dit ma mère.
-Qu'est ce que tu faisais avec Malfoy telle est la question ! Intervint mon frère furieux qui me pointait du doigt.
-J'ai simplement été avec quelqu'un avec qui j'aurais été en sécurité lorsque toi tu es parti !
-Parti ? Demanda mon père.
Marcus ne sut quoi répondre, il venait d'arriver et voilà que son rôle de grand-frère n'avait pas été pris au sérieux. Ses yeux me balayaient activement et sa mâchoire se resserrait.
-Je vous cherchais.
-Ton rôle était de veiller sur Nyxx, Marcus. Pourquoi tu ne l'a pas fait ?
-Où étiez-vous ?
-C'est une chance qu'elle sache quoi faire, sans cela elle aurait pu courir un grand danger.
-J'ai quatorze ans ! Quatorze ans ! Je n'ai pas besoin que Marcus me "protège" ou prenne ses responsabilités au sérieux. Preuve, j'ai réussi à me tirer sans rien comparé à lui qui s'est cassé la figure dans une flaque de boue.
Je traversais alors le couloir sombre qui menait à la cuisine.
Ma mère s'assît sur une des chaises en bois qui entouraient la table et arrosa sa plante avec le sortilège Aguamenti.
-Que faisait Malfoy dans les bois ? Avait-il quelque chose de louche ? D'illégal ?
-Rien.
-Il l'accompagnait juste, dit ma mère, prenant alors ma défense.
-Ce garçon a une mauvaise influence.
-C'est toi qui avait une mauvaise influence lorsque tu as du repasser ton année ! Et toutes les retenues que tu t'es pris en sixième année pour avoir triché lors des matchs contre les Gryffondor !
-C'est eux qui avaient triché en premier !
-Calmez-vous.
J'essayais de trouver les arguments les plus justes pour mettre à terre Marcus, jaloux.
-Ne parlons pas d'Emeline que tu as trompé !
-Elle était horrible, c'était une fille détestable.
-De Zora, de Camille, de Leslie-
-Leslie ? Demanda mon père.
-Et tu penses que Draco Malfoy qui a juste les cheveux blonds à une mauvaise influence sur moi ?
-Tout à fait ! Son regard idiot, agaçant et son sourire ignoble. Tu n'a pas remarqué comment il te dévorait du regard au match ?
-Et Alors ? Peut-être que j'étais trop mal habillée !
Le ton commençait gravement à monter et ma mère ne supportait pas le bruit, surtout que c'est la première fois qu'une dispute éclatait entre nous deux mon frère.
-STOP ! ÇA SUFFIT. Nyxx dans ta chambre, Marcus au salon !
Je montais à l'étage supérieur énervée et irritée. Je n'aurais pas supporté une minute de plus.
Les marches craquaient plus fort sous mes pas.
En regagnant ma chambre, le couloir que je du traverser était sombre et glacial. Le fait de ne pas avoir dormi ici pendant deux jours entiers avait assombris toute la demeure.
CLAC !
La porte se referma en bruit derrière moi et quelques papiers qui s'étaient entassés sur mon bureau volèrent par terre.
Je me jeta sur mon matelas en observant le plafond.
Tout autour de moi c'était gris comme le ciel.
Je préférais la pluie au soleil, le noir au blanc, les ténèbres à la lumière et j'étais persuadée que la chambre d'un individu reflétait sa personnalité.
Quand je regardais ma chambre mes pensées s'approuvaient.
Les murs étaient gris, mon bureau en désordre, mon lit défait depuis avant avant-hier. La chambre d'une ado en dépression ? Pas du tout. La chambre de Nyxx Flint.
En réalité j'en était fière parce que je l'aimais. Il y avait quelques reflets vert par ci, par là, et cela me faisait rappeler ma maison à Poudlard. D'ailleurs, quand j'y pensais j'étais très nostalgique et apeurée à l'idée de quitter l'école dans quatre ans. Je me sentais bien là-bas. C'était mon école, ma maison, ma famille et juste le fait d'imaginer ma vie future dans le monde des sorciers faisant je ne sais quoi avec je ne sais qui m'effrayais. En fait, je n'avais pas envie d'avancer sans savoir où alors que je venais juste de commencer ma vie.