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La pluie tambourinait sur les fenêtres de la tente.
Il était six heure lorsque je me réveilla.
Le bruit de pas de mes parents, interrompaient mon sommeil et j'avais plus que besoin de remettre mes idées au clair.
Aujourd'hui était un jour important pour toute la communauté magique, sportive.
C'était le jour de la coupe du monde de Quidditch.
En regardant par dehors, je m'aperçus que l'obscurité était encore présente sur cette partie de l'Angleterre, et que peu de sorciers étaient réveillés.
J'enfila mon sweat-shirt, mes chaussons, et entra dans la cuisine.
La cuisine était immense et elle reflétait si bien l'esprit de notre maison, située au Sud. Elle était sombre, simple, mais couverte d'une infinité de plantes toutes différentes les unes des autres. Une table en bois massif, pour six personnes était posée au milieu, entourée de six chaises.
À gauche, il y avait le salon avec même une cheminée, elle était tellement grande que je pouvais rentrer dedans.
Ma mère était assoupie dans le canapé, elle tenait dans ses bras son chat noir qu'elle avait nommé Dizzle alors que mon père préparait le petit-déjeuner.
-Nyxx, ma chérie. Dit ma mère ayant remarqué ma présence. Bien dormi ?
-Oui, et vous ?
-Bien. Nous attendions ton frère pour six heures, mais je penses qu'il a eu un problème de transplanage.
-Café ou thé ? Demanda mon père.
-Café s'il te plaît.
Je m'assis à côté de ma mère, décidément aussi fatiguée qu'elle.
-Je penses qu'avec cette flotte, nous avons bien fait de surélever la tente. Ça nous évite les inondations. Rigola mon père en voyant la situation.
Il déposa devant ma mère une tasse de thé noir, comme elle en a l'habitude, et une tasse de café pour moi avec deux carré de sucre, comme moi j'aime. Puis il s'asseyait devant nous.
-Merci...
Le silence pesant donnait la chance à la pluie de jouer sa douce mélodie, devenant plus forte chaque secondes.
-J'ai quelque chose à vous montrer. Dis-je. La Gazette du sorcier ne fait que de parler de ça depuis maintenant trois jours. Tante Alhéna prétend avoir une fortune qui dépasse celle de la famille Malfoy, mais c'est faux.
Mon père toussa, comme s'il s'était brûlé la langue.
-Tante Alhéna...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que mon frère entra, trempé jusqu'aux os.
-Marcus !
-Mère, père, excusez-moi du retard, j'ai eu quelques soucis avec le transplanage. C'est la première fois que je fais une distance aussi longue. Bonjour Nyxx.
-Bonjour Marcus.
Mon père tourna sa baguette vers lui et Marcus se vit sec en à peine deux secondes.
-Vous avez vu ce qu'il se passe au Ministère ?Les Malfoy sont énervés car tante Alhéna a dépassé leur fortune, elle a même le double de ce qu'ils ont actuellement, et ça les mets en colère, surtout Lucius, expliqua Marcus en se préparant un jus d'orange. Déjà que le ministre est débordé avec ces événements.
-Alors ce n'est pas faux ? Tante Alhéna est vraiment plus riche qu'eux ?
-Oui c'est vrai chérie.
-Elle n'a pas d'enfants ni de mari, Helena. Intervint mon père sous tension.
-Nous n'avons pas besoin d'enfants pour réussir dans la vie Rigel. Ta sœur a fait tout ce qu'elle avait à faire pour préserver son indépendance et son argent. Maintenant regardes-là, elle a réussi à se faire une place là où peu de gens sont.
-Je pensais que c'était impossible...
-Rien n'est impossible Nyxx. Coupa Marcus.
-Je suis contente pour elle donc.
Mes parents se jetèrent des regards inquiets, me regardaient par moments, puis Marcus.
-Elle m'a contacté il y a pas longtemps. Elle se porte bien et à très hâte de nous voir.
Ma mère, Helena, avait une sœur que je ne connaissais pas. Elle avait été rejetée après son admission à Poufsouffle. N'ayant pas pu être repartie à Serpentard, tout le monde la voyait comme une traître. J'ignorais tout d'elle, mais je l'avais rencontrée qu'une seule fois, le jour de ma naissance. Même si je ne m'en rappelais pas, ma mère me l'avait raconté, car elle aimait sa sœur, plus que tout.
Quant à mon père, il était le cadet d'une fratrie de quatre. Deux garçons, deux filles, que je connaissais très bien. On se voyait si souvent lors des fêtes d'anniversaire, ou des banquets, des dîners... Mais ce dont j'étais la plus fière, c'était que Marcus et moi, étions les seuls enfants. Enfin, maintenant, j'étais là seule, car Marcus avait bâti sa vie ailleurs avec sa copine. Il travaillait désormais au Ministère, comme mon père, mais dans un département différent.
-Tante Alhéna aurait du nous rejoindre aujourd'hui, mais à cause de sa popularité je ne crois pas qu'elle puisse venir sans attirer masse de foule (une expression moldue que ma mère avait découvert en France).
Je retourna dans ma chambre en débarrassant ma tasse de café.
J'étais assise à mon bureau, étudiant un peu d'histoire de la magie niveau 4. Cela faisait presque quatre heure que j'écrivais sur mon parchemin le sujet que nous sommes censé étudier en quatrième année et ma main commençait à me faire mal. Je brûlais d'impatience de finir ce devoir et essayer de profiter de ce temps libre à rien faire à part renouveler mon énergie.
La pluie n'avait pas cessé et le terrain où étaient entreposées des centaines de tentes, était plus qu'inondé.
Marcus entra dans ma chambre, non sans manquer de trébucher sur ma valise.
-Eh sœurette ?
-Hmm ?
Il s'assit sur mon lit, tapant du pieds. Il avait l'air perturbé et j'avais hâte de savoir ce qui le tracassait comme ça.
-J'ai reçu une lettre. Lucius Malfoy me l'avait donné lorsque j'étais au Ministère (il travaille au Ministère de la Magie), apparemment il est perturbé à l'idée que son fils et toi soyez à Serpentard tous les deux. Mais aussi que vous passez la plupart de vos travaux de groupes ensemble.
J'étouffais un rire sans joie.
-Qu'est ce que tu veux dire ?
-Tu sors avec son fils ? Dit-il en prenant un air hautain, ses yeux bleus plongés dans mes iris.
-Jamais.
-Ce n'est pas quelqu'un de fréquentable, et toute sa famille avec.
Je soupirais. Il était vrai que les Malfoy avaient une réputation très effrayante, mais je ne pouvais pas m'empêcher de développer une curiosité immense pour leur histoires familiales. Comment ils sont arrivés à cette richesse ?
-Ce sont des gens qui ont étés au service de Tu-Sais-Qui, poursuivit Marcus, des traîtres par la suite qui ont tout juste évité Azkaban.
-Ils ont travaillé pour Voldemort ?
-Ne prononce pas son nom ! S'énerva Marcus, son visage devenant vert de peur.
-Pardon... chuchotais-je.
Nous restâmes assis en silence, faisant comme si nous n'existions pas.
-Tu penses que tante Alhéna et moi on se reverra un jour ?
-Je ne le sais pas.
Alhéna Euphoria Flint, était la petite sœur de mon père. Contrairement à ce dernier, elle n'étais pas née à Londres, mais en Sicile en Italie, et cela faisait maintenant plus de vingt ans qu'elle y vivait. Normalement chaque vacances je me rendais en Europe pour passer du temps avec elle, mais depuis que je suis entrée Poudlard tout a changé.
On s'écrit quelque fois des lettres, on se téléphone avec le système moldu, des petites choses qui ont rendu notre vie si différente.
Elle me manquait, et c'est avec elle que j'aurais dû parler de lui.
Ce garçon aux cheveux blonds qui m'énervait terriblement. Ces regards jetés, quelques fois jaloux, quelques fois noirs.
Ce garçon qui, me connaissait alors que nos noms nous l'interdisaient.
Je ne l'aimais pas, mais quelque chose au fond de moi me disait de fuir, fuir au loin les mensonges que je disais à ma famille, aux seules personnes qui m'aimaient pour de vrai. Une petite voix en moi me demandait d'enfouir ce secret, au fond de tout mon être et l'oublier.
Oublier cette personne qui, tourmentait mes esprits.
-Nyxx ?
Ma mère.
-Oui ?
-On va bientôt y aller.
-Où ?
Elle entra dans ma chambre en tirant les rideaux.
-J'ai oublié de te le dire, nous avons un déjeuner.
-D'accord.
Lorsqu'elle sortit, je fouilla dans ma valise et enfilai la seule robe que j'avais pensé à prendre en venant.
Il est vrai que, j'oubliais souvent ces différents repas auxquels on nous invitait pour fêter des événements importants -comme celui-ci par exemple.
C'était comme des banquets, seuls les invités de prestige y étaient conviés. Aucun sang-mêlé, sauf les plus riches, mais bien entendu, aucun sang de bourbe (ou né(e) moldu(e)).
Lorsque je sortis, prête et parfumée, ma mère faisait la cravate de mon père alors que Marcus tentait de faire la sienne en faisant les cent pas autour du canapé.
-Marcus vient. Dit-elle.
Elle m'éblouissait chaque jours avec son étonnante beauté.
Ses cheveux bouclés et brillants tombaient sur son dos jusqu'à ses omoplates. Elle avait la peau blanche et pâle qui faisait ressortir la couleur noire de ses cheveux et de ses yeux. Même en étant petite, elle se tenait droite et gardait toujours la tête haute. Ses lèvres étaient roses, mais viraient au rouge, comme ses pommettes. Mais surtout, ma mère, ne se maquillait jamais. Tout ce qu'elle possédait que quelqu'un pouvait qualifier d'irréel était pourtant naturel.
Contrairement à elle, mon père était bronzé. Son regard était pénétrant et froid, je l'aimais beaucoup pour ça, car il effrayait les gens sur son passage. Il avait aussi une forte carrure musclée.
J'étais le (presque) portrait craché de ma mère, alors que Marcus ressemblait plus à mon père.
J'avais la peau bronzée, qui contrastait très bien avec mes yeux marrons foncés. Mes cheveux étaient ondulés et bruns, et ils atteignaient le milieu de mon dos. Pour mon âge, j'avais une taille recommandée que la société qualifiait de parfaite. Pourtant je ne l'était pas. Je détestais au contraire que les gens pensent que j'étais la petite fille idéale, aux formes proportionnelles.
-Tu t'es mise du rouge à lèvres Nyxx ? Demanda mon père d'un air menaçant.
-Pas du tout.
Son sourire apparu lorsqu'il me prit dans ses bras en embrassant mon front.
-Tu es très belle. Murmura mon père.
-Comme toujours. Compléta ma mère.
Elle nous enveloppa tout les trois avec Marcus. Un moment chaleureux que je ne voulais jamais quitter.
J'aimais ma famille, plus que tout. Et je défendrais notre nom et notre honneur contre n'importe quoi, même si cela devait faire couler mon sang, jusqu'à la dernière goûte.

Nyxx Flint - (A Harry Potter fan fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant