Nyxx Flint - (A Harry Potter fan fiction)

2.

Il était dix heure lorsque nous atteignîmes la tente la plus petite que j'avais vue de l'extérieure à plus d'une centaine de mètres de la notre.
Elle était simple et basique, d'une couleur kaki pour le camouflage.
Mon père entra d'abord suivi de mon frère, et ma mère rentra juste après moi.
-Flint !
Un homme chétif et chauve se tenait à côté de nous une serviette sur sa main gauche, l'autre derrière son dos. Ce n'était définitivement pas lui qui avait hurlé notre nom.
Mais un autre, plus grand, plus froid, plus menaçant.
Les cheveux blonds et lisses, le corp droit, (sûrement) le propriétaire de la tente fit une entrée fracassante. Je le reconnus de suite.
Lucius Malfoy, accompagné de sa femme, salua mon père, ma mère et Marcus d'une poignée de main.
-Bonjour jeune fille. Tu dois sûrement être mademoiselle Nyxx c'est bien cela ? Si je ne me trompes pas, mon fils m'a beaucoup parlé de vous.
Il crachait ses mots comme si je n'étais rien d'autre qu'une orpheline qu'il jugeait sans intérêt.
-J'ignorais que Draco connaissait mon existence.
Il eu un sourire faible, agacé, mais il nous conduisit dans un énorme salon. On aurait complètement oublié la si petite taille de la tente de l'extérieur.
Il y avait des canapés en cuir noir autour d'une gigantesque cheminée qui faisait deux fois la notre. Au sol, il y'a avait un gigantesque tapis vert émeraude. Puis tout autour, sur les murs même, il y avait des portraits de tout et de rien. C'était la tente la plus grande, la plus luxueuse que j'avais jamais visité de l'intérieur.
À ma droite, il y avait un couloir, séparé d'un rideau.
Mrs Malfoy vint à ma rencontre. Elle portait une magnifique chemise blanche couverte de dentelle, sous une jupe crayon qui moulait bien son corps fin et sa taille de guêpe. Elle chaussais même des escarpins d'une dizaine de centimètre de hauteur qui se mariaient à ses vêtements. Et même sa coiffure était élégante comme sa démarche. Ses cheveux blonds et noirs attachés en un chignon bien sage.
Elle posa d'un geste maternel sa main sur mon épaule droite.
-Tu souhaiterais quelque chose à boire ?
-Non merci madame.
Elle sourit vite fait.
-Draco est dans sa chambre, dernière porte à droite. Expliqua-t-elle en tendant sa main en direction d'une ouverture discrète dans le rideau en soie.
Je jetai un bref coup d'œil en direction de ma famille, qui ne remarquèrent même pas la discussion que nous avions eu entre elle et moi.
Le couloir était long et silencieux. Dès que mon corps eut franchi, ce fût comme si j'étais coupée du monde. L'agitation de l'entrée était désormais derrière moi, et les frissons m'envahirent.
Je me dirigeais vers le fond, comptant les portes devant lesquelles je passais. 1,2,3... 4. La quatrième fut la dernière à ma droite.
-Draco ?
Il prit tout son temps pour ouvrir le rideau. Ce fut même comme si il hésitait, j'avais l'impression qu'il reconnaissait ma voix.
Les cheveux blonds décoiffés, mouillés, dégoulinants, il me regarda, furieux.
-Qu'est ce que tu fais ici ?
-Laisse moi entrer déjà ce serait plus poli.
Il acquiesça tandis que j'entrais.
-Assieds toi. Dit-il.
Mon sourcil se leva, mais j'écoutais Draco.
Il y avait deux fauteuils juste devant son lit, ce dernier faisait deux fois la taille du mien. Même sa chambre ne changeait pas de style. C'était aussi sombre, aussi glacé que dans le salon. Il y avait toujours du vert et du noir un peu partout.
Il s'assit en face de moi. Regardant le sol en silence. Un silence gênant.
-Très jolie chambre.
-Merci. Se précipita-t-il.
Ma respiration s'alourdissait.
-Tu vas à la coupe de Quidditch ce soir donc.
Ce fut avec étonnement que j'entendis cette question.
-Euh... Oui.
Il ne sourirait pas.
-Je suis invité dans la loge du Ministre lui même-
-Je sais.
Je regardais ses yeux, alors que j'essayais de mon mieux pour faire bonne impression et me tenir droite devant lui. Pour l'honneur de ma famille, et sa réputation.
Ses pupilles se perdaient dans le vide, alors que je les observais.
Les minutes parurent passer comme des heures, jusqu'à ce que Narcissa entra dans la chambre de Draco.
-Le déjeuner est servi les enfants... Draco, habilles toi mieux.
Je sorti de la chambre et attendis devant l'entrée, reprenant le souffle que j'avais essayé de masquer, repassant ma robe de haut en bas.
Il sortir, habillé d'un pantalon noir et d'une veste noire. Élégamment vêtu de la tête au pied.
-Ah, tu es là.
-Tu préférais peut-être que je partes ?
Il secoua la tête.
Dans toute les pièces, il régnait une odeur douce de gigot cuit, des légumes frit, et plein d'autres odeurs qui se mélangeaient entre eux.
-Où est la cuisine ?
Sans me prévenir, il passa doucement sa main derrière mon dos, atteignant ma côte droite. En me poussant à l'opposé du salon, nous entrâmes dans la salle à manger, où étaient attablés des dizaines de personnes qui attendaient dans un brouhaha immense.
Il y avait la famille Nott, puis la mienne -les Flint, les Greengrass, les Macmillan et les Rosier. Sans oublier les Malfoy qui étaient les hôtes de ce déjeuner.
Je m'installa entre mes parents.
-Ça va chérie ? Me demanda ma mère.
-Oui. Très bien.
Elle avait les yeux rouges, comme si elle avait pleuré. Je regardais mon père, qui semblait plus furieux que jamais.
Quelque chose s'était passé, et je l'ignorais.
Mon frère lui, paraissait inquiet. Je ne l'avais jamais vu comme ça.
-Bonjour à tous. Annonça Lucius Malfoy, un verre de champagne à la main. Bienvenue, à ce déjeuner de famille, qui précède aujourd'hui donc, la finale de la quatre-cent vingt-deuxième Coupe du Monde de Quidditch. Cette année, est particulière, car mon fils ici présent entrera en quatrième année à l'école de sorcellerie Poudlard.
Un raclement de gorge à l'opposé de la table l'interrompu.
-Bien sûr. Il est aussi le cas de Mademoiselle Flint ici présente. Félicitations à vous.
Je souris.
-J'espère que vous apprécierez le déjeuner.
Autour de la table, les gens se servaient un peu de chaque mets proposés.
-Alors les enfants. Qu'est ce que ça fait que d'être à Poudlard. Demanda Madame Rosier. Une femme charmante et polie.
-Rien de particulier, c'est juste apprendre dans la meilleure école au monde. Dis-je. Avec ses meilleurs amis.
À la seule mention de ces derniers, mon cœur fut comme fendu en deux alors que je coupais le morceau de viande. Deux mois loin de ceux que j'aimais autant que j'aimais ma famille, était insupportable mais réchauffaient mon cœur.
Tous les souvenirs passés avec eux me remontaient à la tête, tournant en boucle dans ma mémoire.
Tous ces rires, ces pleurs, ces moments. Tous ce qui ont fait de ma vie, un bonheur.
Eux aussi je les défendraient avec toute l'énergie que j'aurais. Je protégerais mes amis et je me faisais la promesse, de ne jamais les trahir, ni les abandonner.