prologue

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pdv - Erity

Le vent fouette mon visage, le soleil commence enfin à se lever et je suis toujours assise par terre , dans cette herbe douce et qui sent si bon. Je n'ai aucune idée d'où je suis, mais je m'en fiche. Je profite de cette vue à me couper le souffle.
Je suis ici depuis plus de quatre heures sûrement , je suis arrivée dans la nuit, j'ai marché jusqu'à trouver quoi faire, puis j'ai vu ce petit champ et j'ai décidé de me reposer ici avant de reprendre la route.
Pour la première fois de ma vie , je respire enfin l'air frai , le vrai, celui qui rentre dans ton nez au point de te faire tousser ou encore qui te donne des frissons sur le corps . Il fait pas très chaud, mais je veux rester ici encore un peu, j'ai attendue ça depuis si longtemps , et de toute façon je ne sais pas quoi faire d'autre pour l'instant.
Je reste au sol jusqu'à que le soleil monte au plus haut dans le ciel, mon corps est réchauffé et je me décide enfin à trouver quelque chose à faire.
Par où commencer? Je viens d'arriver ici, je ne sais même pas où, je ne connais personne, je ne connais rien à ce monde là. Je suis totalement perdue.
J'ai dépensé beaucoup d'argent pour arriver ici, mais il m'en reste encore, donc je commence par m'acheter à manger et je décide de me balader. Je devrais peut être me poser des questions , du genre comment je vais vivre ici, mais non, j'ai juste envie de savourer la visite de ce petit village.
Je passe la journée à me balader, l'extérieur est vraiment comme on me l'a toujours décris , grand, lumineux , beau , malgré l'encerclement des murs, je me sens enfin libre. Quand la nuit tombe je décide de m'installer sur des marches face à un mini ruisseau. Je vais devoir passer quelques nuits dehors, avant de trouver un logement, je suppose. J'attrape mon sac, j'en sors mon doudou puis le pose sous ma tête en guise d'oreiller.

On est au beau milieu de la nuit et je sens une main qui me secoue l'épaule, par pur réflexe habituel je sors mon couteau et l'attaque directement à la gorge pour être sûr qu'il ne tente rien d'autre. C'est un homme blond, il lève les bras en l'air pour monter quil ne va rien me faire. Derrière lui se trouve un homme assez grand aux cheveux noirs et une fille blonde au visage très froid qui tient une lampe torche dans la main.
Je prends la parole en première

-Qu'est ce que vous voulez?
C'est le blond qui me répond
-Et bien on aimerais savoir pourquoi une jeune fille dort dans la rue par ce temps? Que fais-tu dehors ?

-Ça ne regarde personne.
Sur ce je me lève et décide de marcher dans les rues. Si j'ai bien appris quelque chose dans ma triste vie, c'est de ne jamais se fier aux inconnus, enfaite, ne jamais se fier aux gens tout simplement. Il ne faut jamais faire confiance aux autres, sinon on finit toujours par le regretter. J'ai de l'expérience dans la matière. J'ai appris à me débrouiller seule, et j'ai appris à ne jamais parler à des hommes qui paraissent gentils, c'est eux les pires. Même si ils avaient pas l'air méchant, à tous les coups c'était des grands psychopathes qui mouraient d'envie de me tuer.
Je passe la nuit à marcher, quand le soleil se lève je fais exactement la même chose qu'hier. J'attends que le soleil atteigne son maximum dans le ciel , puis je pars manger quelque chose. Je n'ai qu'un sac à dos avec moi, j'ai pris le strict nécessaire, mon argent, mon carnet, un stylo , deux livres, des photos, et mon doudou. Je m'assoie sur les mêmes marchés d'hier soir puis je me mets à lire en attendant la nuit.

Ça fait maintenant trois jours que je suis ici, et ma routine est la même. Je m'en fiche pas mal, ici je vis un rêve éveillé, je passe mes journées à profiter de la vie et du paysage. Seul soucis c'est que je ne me suis ni lavé ni changé depuis que je suis arrivé. Je n'ai aucun habit de rechange ce qui pose légèrement soucis. À vrai dire je n'avais qu'une seule hâte c'était de m'en aller et d'arriver ici.
Comme à mon habitude je suis sur mes marches qui me servent de dortoir. Sauf que ce soir, à ma grande surprise, je vois l'homme blond et ses camarades se diriger dans ma direction . Ça ne préserve rien de bon.
Cette fois c'est la blonde qui m'adresse la parole.

J'ai vu la vie dans tes yeux. Livai x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant