Chapitre 17

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Je me réveille doucement mais je n'arrive pas à bouger.

J'ouvre les yeux et découvre une grosse masse qui me retient prisonnière. Cinq dort paisiblement en me serrant contre lui.

En l'espace d'un quart de seconde, tous les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire. Je souris et regarde le brun dormir.

C'est drôle, si je ne savais pas qu'il était aussi chiant, on pourrait presque croire qu'il est adorable quand il dort.

Je reste là pendant bien cinq minutes à le regarder dormir et à jouer avec ses cheveux.
Je jette quand même un rapide coup d'œil à l'horloge de ma chambre : 8h12. Le petit déjeuner est à 8h45, on a encore un peu de temps. Je replonge alors ma tête contre son torse et sens son odeur une nouvelle fois. Je crois que je ne pourrais jamais m'en passer ; il sent bon.

Ce n'est qu'au bout de dix minutes que je décide de réveiller le beau brun.
J'essaye déjà de me détacher un peu de lui : un échec total.
Ses bras musclés, notez l'ironie, me tiennent fermement et il n'est pas décidé à me laisser partir. Je réussis enfin à me libérer de son emprise mais il me rattrape et colle mon dos contre son torse.

- Toi, tu bouges pas, déclare-t-il avec sa voix endormie.

Je crois que ce gros con a vraiment décidé de me faire tomber amoureuse, ce n'est pas possible autrement.

Je pose ma main sur son bras.

- On doit se lever Cinq, petit déj dans 15 minutes, dis-je en caressant son bras.

Mais qu'est-ce qu'il me prend ?

J'arrête immédiatement mon geste après avoir réalisé ce que j'étais en train de faire. En espérant qu'il n'ai pas remarqué.

- Mais nan, continue-t-il encore endormi, je préfère tes papouilles, continue.

Merde il a remarqué...

Ce qui est en train de se passer n'est absolument pas normal, il ne doit pas se souvenir que c'est moi.

- Caaaassss, dit-il suppliant.

Ah bah si, il sait que c'est moi.

- Cinq, je dois me lever, si j'arrive en retard pour ma reprise papa va m'égorger, dis-je en sortant du lit.

Cinq peste doucement mais ne se lève pas pour autant.

- J'ai dit... DEBOUT ! dis-je en lui lançant un coussin en pleine gueule.

Cinq sursaute et me fixe d'un regard perçant.

- Alors toi...

Il se lève en quatrième vitesse et se rue sur moi. Je cris de surprise et cours dans la chambre pour l'éviter. Trop tard. Il m'attrape et me pose comme un sac à patate sur ses épaules.

- Lâche moi, dis-je en tapant dans son dos.

- Donne-moi une bonne raison de te laisser filer ? demande-t-il en rigolant.

Même d'où je suis, je m'imagine sa fossette prendre place sur sa joue quand il rigole.
Je réfléchis un instant.

- Tu ferais mieux de me poser car... c'est moi qui fais le café ce matin.

Et hop, en une demi-seconde je remets pieds à terre.

- Bon t'as gagné, allez va faire le café, déclare le brun en partant vers l'armoire.

Cinq est fan de mes cafés. Je suis, et je cite, « la seule personne capable de faire un café digne de ce nom ». Donc, en règle générale, quand je veux quelque chose, je peux l'obtenir en échange de café.

The Shadow Academy [Five Hargreeves] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant