The Shadow Academy [Five Hargreeves]

Chapitre 7

Pdv Cinq (Cassiopée).

- Première mission dès demain, annonce mon père.

Je lance un regard à Cinq et ce dernier y répond en me regardant du genre « on va s'amuser, mais ça me fait chier d'être avec toi».
Bref, un vrai plaisir.

- Vous partirez avec votre binôme, dans des endroits différents des autres et vous devrez être de retour dans quatre heures. C'est une mission de la plus haute importance et nous allons tous vous mettre en compétition.

Des chuchotements s'élèvent dans la salle.

En compétition ? Depuis quand on met une famille (enfin deux) en compétition ?

On a toujours travaillé en équipe et c'est ce qui fait notre force. S'il nous détache les uns des autres ça va être compliqué, très compliqué, d'autant plus si c'est une compétition.

- Vous allez traquer une criminelle qui vient de s'échapper de l'asile. D'après nos sources, elle se trouve dans notre ville désormais et compte passer à l'action demain. Le premier binôme qui arrive à la trouver et à me la rapporter vivante gagnera cette mission, continue notre paternel.

« On a intérêt à gagner », dis-je à Cinq dans ses pensées.

Ce dernier sursaute puis lève les yeux vers moi et me regarde en se tenant la tête.

- Arrête de faire ça, c'est insupportable, dit-il tout bas en ma direction.

Je rigole discrètement et une fois le repas terminé, je quitte la table.

- On a intérêt à gagner, me dit Cinq en me dépassant dans les couloirs.

Je rigole sarcastiquement.

- Bien sûr qu'on va gagner, je déteste perdre.

Cinq s'arrête dans le couloir et se retourne vers moi.

- Si je peux me permettre...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que je le coupe directement.

- Non, tu ne peux pas te permettre.

Bah quoi ? Il allait encore me lancer un de ses pics bien chargés, et je n'ai pas besoin de ça en ce moment.

- Eh, commence-t-il, désespéré, tu n'es pas à 200 % en ce moment et je le vois bien, c'est pour ça que je dis ça.

Je le double dans les couloirs sans un mot et m'enferme dans ma chambre, à clef, pour ne pas qu'il ne me dérange.

J'entends quelqu'un (sûrement le brun) clencher la porte et pester après cette dernière.
Je rigole doucement et me sens vachement fière de l'emmerder.

Ce que j'ai oublié ? C'est que ce con peut se téléporter...

Il apparaît quelques secondes plus tard sur mon lit, à quelques centimètres de moi.
Je sursaute et souffle bruyamment.

- Cinq arrête ça, ou préviens au moins, merde, dis-je en lui lançant un coussin qu'il prend en pleine poire.

Il peste une nouvelle fois et se dégage de l'emprise de mon oreiller.

- Si tu n'avais pas fermé la porte à clef, petite maligne, je ne me serais pas téléporté, dit-il accompagné de son sourire narquois.

Je souffle une fois de plus et me vautre sur le dos.

- Si je ferme la porte à clef, c'est peut-être parce que je veux être tranquille, tu ne penses pas ? réponds-je calmement.

- Je dors ici, j'ai autant le droit que toi d'être dans cette chambre.