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La douleur est une sensation à un pas de celle du bonheur. En fait, le bonheur est éphémère, c'est une sensation créée par nous pour associer cette allégresse dans notre cœur à une cause.
Tout cela est faux, le bonheur est un filtre qui nous permet de voir la triste face de la vie sous un autre angle...
Ce bonheur, on le voit à travers le sourire d'une personne, à travers un rire, un amour.
Parlons-en de l'amour. L'amour est manipulateur, menteur et peut aussitôt s'envoler en fumée, alors que tu baissais ta garde.
Il ne faut jamais baisser sa garde... Ne jamais laisser à une personne le temps de déménager dans ton cœur... 

Cela, c'est ce que ressentait Elijah à chaque fois qu'il pensait à la brune, et qu'un débat éclatait entre deux voix dans sa tête. D'un côté, le cœur, ayant pour alibi le fait que s'autoriser un peu de bonheur auprès de la jeune femme ne lui ferait que du bien. De l'autre, le camp qui réussit à convaincre l'originel, la souffrance. En mille ans, on peut dire que l'originel avait eu son quota en relations qui n'ont abouti à rien... Toutes les expériences, il les avait vécues et même s'il ne le montrait pas, dans son for intérieur, il ne s'en était pas complètement remis. Mais peut-être que ces expériences lui ont permis de devenir plus fort ? De grandir un peu, d'expérimenter cette forme de beauté qui se cache dans la douleur.... Evidemment, pas grand monde voit la douleur sous cette forme mais en comparant le Elijah d'il y a mille ans, immature et inconscient, avec le Elijah d'aujourd'hui, gagné en maturité, l'on voyait qu'il n'a évolué que positivement. Il était le premier à prendre ses cicatrices émotionnelles comme une arme dont il n'hésitait pas à se servir ou à exhiber comme trophée. 

Esperanza, quant à elle, ne s'occupait franchement pas de ses sentiments ou de quoi faire dans chaque situation. Elle avait prévu de continuer à avancer dans sa vie au jour le jour, vu qu'avec ce qu'il s'est passé en 1864 (c'est-à-dire sa mort), alors qu'elle avait mille-et-un projets dans sa tête, elle préférait ne pas prendre son temps à rêver au lieu de se concentrer sur vivre sans réfléchir.
Elle savait que quelque chose finirait par tourner mal... Qu'un jour, on cherchera à la tuer ou pire, l'exploiter à des fins viles. Et à y réfléchir, la mort était bien meilleure qu'une vie d'esclave. 

En préparant son café habituel du matin, Esperanza s'accouda à une table et décrocha son téléphone, se demandant qui pouvait être celui qui l'appellerait. Après tout, elle venait de parler à Damon la veille, et à Stefan il y a moins de vingt minutes. En effet, la jeune fille ne s'attendait à personne d'autre étant donné qu'elle est loin d'être la personne la plus populaire du lycée. 

- Allô ? répondit-elle en mettant le téléphone à son oreille droite et le maintenant avec son épaule

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- Allô ? répondit-elle en mettant le téléphone à son oreille droite et le maintenant avec son épaule. 

Aucune réponse.

- Qui est à l'appareil ? redemanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Mais rien.

- Si c'est un canular, je raccroche de suite..., s'impatienta-t-elle en roulant légèrement des yeux. 

Esperanza (E.M & E.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant