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Une porte vert sapin au fond du couloir blanc immaculé. Elijah était en ce moment plongé dans la tête d'Esperanza, ses souvenirs les plus profonds, les plus sinistrés surtout. Ce couloir était truffé de portes, toutes aussi blanches les unes que les autres, parsemées partout.
Il s'avança doucement vers cette porte qui était le vilain petit canard parmi la blancheur. Il tenta de l'ouvrir, rien. Il regarda l'horizon un instant. Peut-être devait-il trouver la force, les mots justes, pour la débloquer.

***

Lilian fit claquer ses longs talents noirs sur le parquet de bois de la résidence De Martel, refuge des strix, ceux à qui elle voulait s'allier. Arrivée à une pièce gardée par deux vampires à l'allure athlétique, elle s'arrêta un instant, jugeant la pièce du regard. L'endroit était luxueux.
- Lillian Salvatore je suppose ? Apparut un jeune homme en costume gris. Les mains dans les poches, il se dirigeait fièrement vers elle, une jeune femme noire à ses côtés.
- Tristan de Martel je présume ? S'avança-t-elle.
- Lui même ! Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle, s'emparant de sa main droite pour déposer un baiser sur ses phalanges.

Lilian avait bien un plan en tête, tout ce qu'elle voulait c'était retrouver Esperanza, elle voulait ainsi la transformer en vampire et vivre une vie paisible avec ses enfants. L'épouse Salvatore était une bouchère, ayant transmis son gène à deux de ses enfants, les deux plus jeunes. L'un l'avait enclenché, l'autre se défoulait d'une autre forme. Elle haïssait la femme qu'était devenue sa fille, elle haïssait ce portrait de Giuseppe qu'elle était devenue... Ce que Lilian ne savait pas, c'était l'acte le plus horrible dont Esperanza. Personne hormis Elijah ne savait ce qui c'était passé à Paris quelques mois plutôt. Elle n'a eu le courage de l'avouer à ses frères, n'avait même pas eu le courage d'en parler...

Paris, quatre mois auparavant :

Esperanza avait tué son meilleur ami, elle n'en revenait toujours pas

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Esperanza avait tué son meilleur ami, elle n'en revenait toujours pas. Elle pleurait à chaudes larmes, toujours sur le lieu du crime, la clairière dans laquelle elle avait assassiné froidement Kai.

Durant ce temps passé à Paris, Kai avait abandonné son idée de se venger des Salvatore, il avait commencé à aimer Esperanza, certes il y avait de l'animosité entre eux parfois, mais ils avaient su s'entendre pour aller de l'avant.

Par exemple il y avait cette fête du lycée, où ils avaient décidé d'y aller ensemble. Il se rappellera toujours de d'immense bombe d'eau gelée que lui avait jeté la brunette ce jour-là. Il se rappellera de son rire cristallin lorsqu'elle le voyait crier de peur en voyant une araignée. Elle était aussi la seule qui l'avait incité à danser, elle lui avait même appris...
Elle avait posé ses mains sur celles de Kai, l'avait entrainé sur la piste en secouant la tête de bas en haut, haussant les sourcils comme pour le gronder. Il avait fini par céder après un moment à bouder. Elle bougeait ses mains partout, dansant comme une folle. Il aurait eu honte à danser comme un dégénéré mais Esperanza s'en fichait. Tout ce qui l'importait c'était de le faire rire, lui donner cette joie qu'il v'avait jamais eu. Alors il rit de sa meilleure amie, posa une main sur son propre ventre puis après un moment, il se décida à danser comme elle. Après tout, ils étaient tous les deux mortels, tout pouvait les tuer, et à n'importe quel moment. Un accident de voiture, un incendie provoqué par l'énième clope d'un élève. Et ils continuèrent à danser comme des fous jusqu'à ce que leurs muscles n'en purent plus.

Esperanza (E.M & E.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant