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un nouveau départ

La vie humaine n'a pas de prix. Nous sommes tous passagers sur cette terre. Ça ne sert vraiment à rien de braver haut sa fierté et son égo face à son semblable. Sous terre, nous ne seront plus rien.
C'est sur cette base j'avais envoyé une vidéo vraiment hautaine sur les réseaux sociaux. Au moins, ma cousine était restée en vie après cela.
Et moi qui croyais que ma vie était foutue, non, je venais d'ouvrir une page sur un monde que je n'imaginais point.

Hector : Mon amie, tu l'as fais, tu y es arrivée
Moi : Ma vie est à terre Hector
Hector : Non. Je vais faire de toi une grande femme
Moi : Je ne veux pas être grande Hector
Hector : Tu l'es déjà

Et il ne mentait pas. Toute cette journée je faisais la une des réseaux sociaux, mais dans quel sens ? Les demandes d'amitiés, les messages, c'était surprenant comme les hommes pouvaient avoir des penchants pour la débauche.
J'avais désactivé mon compte principal pour que mon nom ne puisse plus être signalé, par chance il y'avait toujours un nouveau buzz pour faire passer un autre.
Les miens avaient vu cette vidéo mais je démentissais. Que pouvais dire d'autre ?

4 jours étaient passés, je retrouvais petit à petit mon mode de vie normal. Je n'avais plus de menaces, plus de rien.
Je devais donc profiter pour voir cet homme et me venger de lui.

Moi : Pourrais je enfin te voir ?
Hector : Oui, tu peux.
Moi : Quand est ce que je te verrai ?
Hector : Quand tu veux
Moi : Donc tu vas quitter des États-Unis pour venir me voir ? On a fermé les aéroports
Hector : Ce n'est pas un problème pour moi. Dis moi juste le jour et je viendrai.
Moi : D'accord. Aujourd'hui même
Hector : Comme tu veux
Moi : Tu es sérieux que tu viendras ?
Hector : Oui je vais venir
Moi : Et comment ? Tu connais même pas le Cameroun, à plus forte raison Bafoussam.
Hector : Je sais au moins où il y'a eu un glissement de terrain dernièrement.
Moi : Ah bon ? Tu en as entendu parlé toi aussi ?
Hector : Bien-sûr. On se retrouve où il y'a eu le glissement tout à l'heure.
Moi : D'accord je vais voir ça.
Ma relation avec Hector ? Très anormale. Un être virtuel qui avait fait basculer toute ma vie. Je voulais le voir, pour en finir.

C'était un samedi, après cet échange j'ai vraiment cru qu'il racontait des histoires. D'une part j'avais peur car je connaissais un peu de quoi il était capable.
Sinon, il était impossible pour une personne de voyager des États-Unis pour Bafoussam en un jour. Du moins c'est ce que je pensais.

Je regardais The voice Afrique Francophone à Vox Africa, à 21 heures, 15 minutes tout juste après le début de l'émission mon téléphone s'est mis à sonner. C'était lui

Moi : Allô
Hector : Bonsoir Estelle. Je suis là.
Moi : Tu es où ?
Hector : Où on avait prévu se voir. Je t'attends.

Mon coeur s'est mis à battre comme s'il y'avait danger de mort. J'étais excitée à l'idée de le voir, en même temps j'avais aussi peur.

Finalement j'ai pris un pull, je suis sorti et par chance j'ai trouvé une moto qui a accepté me laisser à Gouache, où il y'avait eu le glissement de terrain.
À cet endroit on avait déguerpit plusieurs habitants des alentours, c'était un large espace ouvert et vide.
J'y suis arrivé et je n'ai trouvé personne. J'ai attendu 10 minutes, dans ce lieu, tard dans la nuit, seule.
Impatiente je voulais rentrer, c'est à ce moment que j'ai entendu comme un corbeau croasser dans le ciel.
Je me suis retourné et effectivement je voyais comme un corbeau dans le ciel au loin. Mais plus il se rapprochait plus il grossissait.
J'ai été tétanisée quand bientôt il était près de moi. C'était un homme, avec des cornes et des ailes en plein ciel.
Il a atterrit près de moi et il devait être grand de 2,5m. Il s'est levé et a commencé à marcher dans mon sens.
J'ai voulu fuir, mais c'est comme ci j'étais figée surplace. Quand il avançait il prenait la forme d'un être humain normal, au point où quand il fut devant moi, ce n'était qu'un jeune homme ordinaire.