16. Thé noir et nuit noire.

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Pdv Erwin


Les semaines d'entraînement étaient maintenant finies. Les 60 jours de travail avaient payés et les nouvelles recrues étaient au point. Les 2 mois avaient été longs et éprouvants pour tout le monde et tous les membres du bataillon étaient exténués. De soir en soir, les repas se faisaient de plus en plus silencieux et calmes.


Tout ce passait pour le mieux avec Livai. Notre relation restait discrète tout en étant romantique et aventureuse. Hange avait su contenir notre secret malgré les sourires sous-entendu qu'elle nous faisait à chaque fois qu'elle nous voyait ensemble. Le caporal avait toujours sa chambre mais il passait presque toutes ses nuits dans la mienne. Lui comme moi, il nous était presque impossible de dormir l'un sans l'autre. Les tâches se faisaient souvent à deux. J'aidais Livai pour le ménage tandis qu'il m'aidait à trier les papiers.

C'était 2 fois plus de travail mais 2 fois plus de bonheur.

2fois plus de travail que Livai entassait sur son dos de ma faute. Ses côtes n'étaient toujours pas remises totalement et ses heures de sommeil étaient très instables.

Les longs jours de repos que j'avais attribué à tout le bataillon allaient faire du bien à tout le monde.

J'avais prévu des sorties en ville avec le Caporal. Sa réserve de thé baissait à vue d'œil et il se plaignait chaque jour d'arriver à cour.


J'étais couché sur mon lit, les yeux rivés sur le Livai endormi qui somnolait à coté de moi. Il était de dos, tourné vers le mur. Je n'avais pas envie de bouger, je risquais de le réveiller. Chaque minute de sommeil lui serait bénéfique. Lui qui était pris d'insomnie chaque nuit, il me devait de le laisser dormir le plus longtemps possible.

Je poussai un long soupir. J'étais enfin heureux, après des années de vide, en compagnie de l'homme que j'aimais réellement.

D'un mouvement délicat, je m'approchai de Livai. Au moment où mes mains touchèrent son corps, je vis ses yeux s'ouvrir.


« Oups. Je t'ai réveillé ? » dis-je, confus.




« Je ne dormais pas. » fit-il.


Je sentis son corps se crisper lorsque je mis mes bras autour de sa taille. Je décidai de me retirer et d'aller me changer pour ne pas mettre sa « tactilité » à rude épreuve. Etonnement, il me retint en posa ses mains sur les miennes lorsque j'allais les enlever.


« Tiens ? » fis-je d'un air étonné.




« Tch. Faut pas croire que ces choses la me déplaisent. Il faut juste que je m'y habitue. » me dit-il, râleur.


Je resserrai mon emprise autour de lui et nous passâmes un long moment dans cette position, dans le silence de la pièce. Je m'approchai de son oreille.


« Tu veux qu'on aille chercher du thé en ville ? » lui chuchotais-je.


Who Loves Loses. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant