11. Soleil.

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PdvLivai.


Mes muscles se détendirent enfin. Qu'est ce qu'il lui était passé par la tête ?

J'étais en train de surveiller les gosses en train se battre et il était arrivé par l'arrière en m'embrassant dans le cou. Rien qu'en y repensant, j'en frissonnai.

Si un des mômes nous avait vu, on pouvait bien oublier la discrétion.

Erwin releva la tête de mon épaule :


« Sinon, l'entraînement, ça va ? » me demanda-t-il.




« Oui. »




« Je ne reconnais plus le même Livai qu'hier.» me dit-il d'un ton provocateur.


Tch. J'avais déjà assez perdu de crédibilité comme ça pour qu'on me rappelle ce que j'avais fait la veille.

Pour en savoir plus sur l'évolution des recrues au combat, j'appelai Armin pour qu'il m'en dise un peu plus.


« Tu es sur que c'était une bonne idée ? Tes joues sont encore toute rose. » me dit Erwin.


J'écarquillai yeux et mis ma main sur mon visage. En effet, celui-ci n'était pas redescendu en température. Le blond arriva :


« Oui Capo... Vous allez bien ? Vous êtes tout...rouge. » me dit-il en me dévisageant.




« C'est à cause du soleil. » répondis-je bêtement.


Nous nous tournâmes vers le ciel qui était en train de se voiler de nuage. Le soleil avait disparu derrière une énorme masse grise. Bon, cette excuse n'avait sûrement pas été crédible.

J'entendis Erwin souffler du nez, signe qu'il se moquait de moi.


« D'accord. Tout le monde gère la défense, Caporal. Certain manque de rapidité pour le corps à corps mais dans l'ensemble, tout le monde se débrouille. » m'expliqua-t-il.




« Parfait. Merci. Retourne t'entraîner. » fis-je.


Je me retournai vers le Major.


« C'est bon, tu l'as eu ton récapitulatif. Content ? »


Il me fixa sans rien dire puis explosa de rire.


« C'est à cause du soleil » fit-il en prenant une voix de fillette.


Mon ego fût piqué au vif. Je n'avais pas une voix pareille ! Je lui donnai un léger coup de poing dans les côtes.


« Oi. Je te rappelle que c'est à cause de toi que c'est arrivé. » lui fis-je.




« Quand ça m'arrive, je participe quand même aux réunions, moi. » me répondit-il en se tenant le ventre.


Il commençait réellement à m'énerver. Il ne voulait pas aller s'occuper de ses papiers au lieu de me coller comme ça ? De plus, il n'arrêtait pas de me rappeler que je n'étais pas insensible à ses fichues actions.

Je décidai de ne pas répondre à ses provocations et je fixai les recrues dans un silence de mort.

Quelques minutes s'écoulèrent lorsqu' Erwin bougea enfin. Enfin, il allait partir.

Lorsqu'il me frôla pour se diriger vers le QG, il se rapprocha du creux de mon oreille.


« Passe me voir quand tu es libre. » me dit-il de sa voix grave et envoûtante.


Un courant électrique traversa tout mon corps.

La voix du Major avait toujours eut cet effet la sur moi, et ce, depuis de longues années.

Le souffle d'Erwin dans ma nuque déclencha mon coté joueur. Je savais qu'en faisant ça, le Major aurait encore gagné la partie mais la situation était plus que tentante.

Je me retournai vers lui. Son visage n'était qu'à quelques centimètre du miens. Je le pris délicatement entre mes mains et je m'emparai une nouvelle fois de ses délicieuses lèvres.

A ma grande satisfaction, je vis une fois encore, les yeux bleus d'Erwin s'écarquiller au vu de mon geste. Je me décollai de son visage :


« C'est ce que tu voulais hein ? Aller, dégage maintenant. » lui fis-je en lui donnant un coup sur le torse.


Le sourire qu'il me fit en guise de réponse me donna des frissons.

Je ne me lasserais jamais de ces moments privilégiés qu'il m'accordait. Peu importe si Erwin ne faisait que de s'amuser avec moi, cela me permettait de découvrir de nouveaux sentiments de jour en jour.

 La jalousie, la déception, la joie et... l'amour ?


Malgré tous ces sentiments plutôt positifs, une émotion revenait toujours prendre le dessus. La peur.




Who Loves Loses. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant