4. L'arroseur arrosé.

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Pdv Erwin.


Je le savais. Livai était réellement à bout de forces à cause de son manque de sommeil et des centaines de tâches qu'il se donnais à lui-même. J'étais quasi sur qu'il ne tiendrait pas l'entraînement. Le surmenage qu'il endurait au quotidien l'avait mené ici, sur le lit de l'infirmerie. J'avais quelque peu comploté derrière son dos pour organiser ce test. Quand Hange m'avait appris qu'elle avait réussi à fabriquer des titans artificiels, l'occasion était rêvée pour moi de faire comprendre à Livai ce qu'il essayait de se cacher depuis tant de temps. La mise en scène avait été compliquée à préparer car mon Caporal était fort malin mais avec l'aide d'Hange, Livai avait bel et bien cru à la « fausse attaque ».

Je n'imaginais même pas le cinéma que j'allais devoir me recevoir lorsque Livai apprendrait tout ça.

Il me faisait rire, couché sur son lit d'hôpital, il paraissait tout petit et frêle. Impossible de penser que c'était mon meilleur soldat.

Il était quand même bien amoché. 3 côtes cassées, un coup à la tête et sans compter son oreille interne totalement zigouillée. Il allait être formellement privé de corvées et de combats jusqu'à son rétablissement.


Encore une nouvelle que je devrais lui annoncer. J'allais vraiment prendre cher, à son réveil. Quoique, je le méritais bien après ce que je lui avais fait subir, la veille. Je souris encore rien qu'à revoir sa tête. Je le voyais bien qu'il avait un petit faible pour moi. J'attendais juste qu'il me le dise en face.

Sans mentir, jouer le rôle de l'homme mystérieux qui faisait des avances à Livai de me déplaisait pas du tout.

D'ailleurs je me surpris en train de le fixer alors que j'étais perdu dans mes pensées. Son visage avait l'air si doux. Pour le peu d'endroit que j'avais pu toucher la veille, cela me suffisait amplement.

 Il n'empêchait, même si je jouais le dur, il était très compliqué de me contrôler l'instant venu. S'il ne m'avait pas dégagé, je n'aurais pas pu résister à ses lèvres qui m'appelaient. Je souris en le regardant.

Il pensait réellement être discret ? J'avais bien remarqué que son regard, malgré qu'il avait essayé de le faire le plus noir possible, était embrasé. La tentation avait flamboyé dans ses yeux. Et c'était ces yeux là qui avaient été à deux doigts de me faire craquer .


Je me rapprochai du blessé, encore inconscient. Je tendis ma main en direction de son visage. Mais lorsque le bout de mes doigts effleurèrent sa peau, ses grands yeux gris s'ouvrirent.


« Qu'est ce que vous...ERWIN ? » dit-il avec un air endormi.




« Bien remis de ta petite sieste ? »


Il dégagea ma main d'un coup de bras.


« Vous avez sauvé la fille ? »


C'est vrai qu'on l'avait trouvé près d'une fillette. Il avait sans doute dû essayer de la sauver.


« Elle n'aurait pas pu se faire dévorer par un titan artificiel. »


Who Loves Loses. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant