Le vaisseau était lancé en vitesse lumière depuis plusieurs bonnes minutes, mais ce ne fut que maintenant que je me permis de souffler. L'adrénaline retombait petit à petit et la fatigue pointa le bout de son nez. Law s'approcha et s'assit sur le siège copilote.
- Eh bien... On a eu chaud cette fois ! souffla-t-il.
- Ouais, tu l'as dis. A un moment, j'ai bien cru que l'opération allait foirer.
Aléra prit à son tour la parole :
- Vous avez des blessures. dois-je les examiner ?
- Combien de fois il va falloir que je te reprogramme pour que tu me tutoies ? soupirais-je en tendant mes bras devant moi.
- Désolée, les mauvaises habitudes reviennent.
Un rayon-scan vert passa sur mon corps, puis sur mes bras. Je dus patienter quelques secondes avant que les résultats ne s'affichent.
- Les blessures de vos bras se cicatrisent beaucoup plus vite que la normale, dit Aléra, troublée.
Je pourrais presque la voir froncer les sourcils.
Interloquée, je regarde à mon tour les zones touchées sous tous les angles. Il n'y avait plus que de fines lignes roses, là où il y a deux minutes à peine, le sang coulait encore abondamment. Je sais que je récupère vite, mais il y a certaine limite à la régénération humainement possible.
- Quant à votre flan... le cerclage de métal et une partie des morceaux de votre Hacking ont fusionné avec votre peau, poursuivit Aléra.
Pressée de constater les faits, je soulevais mon T-shirt pour jeter un œil, en oubliant totalement Law, à côté de moi, qui rougit comme une pivoine et détourna le regard. Toute à mes observations que j'étais, je n'y fis pas attention. Le cercle de métal qui entourait la bille de verre avait à présent fusionné avec ma peau, de même que la dizaine d'éclats qui s'étaient fichés dans une ligne parfaitement courbe le long de mon torse. En plus de la cicatrisation trop rapide, les éclats formaient presque un dessin. Je vous le dis tout net, mon cerveau avait lâché l'affaire.
- Dieu que je déteste les trucs compliqués... Une idée de ce qu'il se passe ? soupirais-je.
Un deuxième rayon-scan me ratissa de long en large.
- Il y a trop d'énergie dans votre corps, dit finalement Aléra, après une bonne minute de calcul et d'analyse de données.
- C'est ça. Je tiens à préciser que j'ai envie de dormir, juste comme ça, dis-je, un soupçon d'ironie dans la voix.
- Regardez vous même. répondit l'intelligence artificielle.
Un diagramme et une courbe firent leur apparition sur le principal écran de bord, lui même projeté sur le haut de la vitre du cockpit. Je faillis tomber de mon siège en voyant les chiffres. C'est même pas que c'est plus normal à ce niveau là, c'est carrément flippant !
- T'es sure que ton scanner n'est pas en panne ? dis-je, riant à moitié.
- Non, c'est bien vous qui dégagez cette énergie. La quantité d'électricité dans votre corps est de 6000 ohms.
- Mais le maximum est fixé a 3000 ! Il se passe quoi, là, au juste ?
Troisième scan de la soirée, ça va devenir une habitude.
- Combien de temps s'est il passé entre le moment de la casse du Hacking et celui ou vous avez reçu les fragments ? demanda Aléra.
- Je... eh bien... comment veux tu que je le sache ? tu trouves que j'ai une tronche de chronomètre, moi ? Je dirais... allez, 5, 6 dixièmes à tout casser, répondis-je finalement.
Un grand silence accueillit ma réponse.
- Quoi, j'ai dit un truc qu'il faillait pas ? demandais-je, étonnée.
- Non, non. . . c'est pas vous. J'ai trouvé une conclusion, mais je ne sais même pas si c'est possible, soupira Aléra au bout d'un moment.
- Qu'est ce que tu vas m'avoir trouvé comme idée tordue encore ?
- Ce n'est qu'une hypothèse mais... je suppose que l'énergie du Hacking s'est déversée en vous.
Cette fois-ci, mon cerveau ne fit même pas l'effort de saisir la phrase entière. Seul les mots clef me parvinrent, mais c'était bien suffisant pour comprendre ce qu'insinuait mon androïde de bord.
- Attends, tu ne penses pas à ce que je pense là, quand même ? fis-je méfiante.
- Eh bien... selon mes calculs, l'énergie n'aurait pas eu le temps de s'échapper des morceaux. Donc quand ils se sont fichés dans votre peau, ils étaient encore plein d'énergie. Ca expliquerait la réparation accélérée des tissus. Et puis. . . comme votre corps essaie d'assimiler ce regain d'énergie inconnu à votre système nerveux, que c'est toujours là que l'énergie du Hacking se dirige, il y a de fortes chances qu'il utilise plus d'électricité pour faire travailler vos connecteurs nerveux à fond. Comme il n'y en a pas assez et qu'elle est consommée presque immédiatement, votre corps en produit plus que la normale afin de réguler, ce qui explique la fatigue et le trop haut taux d'électricité dans votre corps. C'est le même procédé que d'habitude sauf que cette fois, au lieu du Hacking, c'est votre corps qui prend en charge l'énergie.
Law écoutait attentivement les explications, curieux de savoir lui aussi. Moi, plus Aléra développait son exposé sur mon état de santé, plus je me décrochais la mâchoire, en comprenant où elle voulait en venir. Surtout avec la dernière phrase. C'est insensé. Totalement insensé. Alors que ma langue refusait catégoriquement d'exécuter mes ordres, ce fut Law qui brisa le silence :
- Donc si je résume, quand son corps aura assimilé l'énergie, elle pourra de nouveau se servir de ses champs de force. C'est ça ?
- Oui, répondit Aléra.
- Non mais vous vous entendez ? Utiliser mes pouvoirs sans Hacking, vous croyez vraiment que c'est possible ?
- Théoriquement, en situation exceptionnelle, oui, c'est possible, répondit Law.
- En attendant, il vous faut du repos, conseilla Aléra.
- Très bonne idée, dis-je en me levant de mon siège et faisant signe à Law de me suivre.
Je l'entraine à travers les couloirs de mon vaisseau et ouvre une porte sur la droite. La chambre était composé uniquement d'un lit et d'une table. Je n'avais pas trouvé d'utilité s cette pièce, donc je l'avait transformée en chambre d'amis, quand bien même je n'en ai pas. Etant donné que j'avais la flemme de voler d'autres meubles pour une chambre qui ne servirait jamais, je l'avait laissée en l'état.
- Désolée, c'est tout ce que j'ai, dis-je en le laissant entrer.
- Oh t'inquiète, c'est amplement suffisant.
- Super. Bon, moi je vais me coucher. Si tu as besoin de quoi que ce soit, ma chambre est en face, et sinon demande à Aléra, elle t'aidera.
- C'est noté. Bonne nuit ! fit-il.
Je sortis en fermant la porte derrière moi et me dirigeais vers celle d'en face. Une fois dans ma chambre, ni une ni deux, je me jette sur mon lit, m'enfouis bien au chaud sous les couvertures et laisse mes yeux se fermer pour plonger dans un sommeil qui je le sais sera peuplé de cauchemars.
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Voilà, c'est fini pour aujourd'hui, je vous dis à la prochaine mes petits readers, prochain chapitre ce week-end 😘

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The last World
FantasiEva Lost est une jeune voleuse. une voleuse très recherché dans tout l'univers. bienvenu dans le premier univers, en plein milieu de l'année 3775! notre Voleuse va vivre certaine aventure fort intéressante, dont je ne vous dirais rien ici. pour le s...