Un amour de baby

Chapitre 45

Je suis rentré à la maison, il y a trois jours maintenant. Depuis, j'ai beaucoup travaillé, j'essaye de prendre un maximum d'avance pour les jours à venir. J'aime Maxou de toutes mes forces, mais je dois quand même dire que le quotidien est plus simple pour moi lorsqu'il n'est pas là.

Comme chaque soir, je l'appelle avant qu'il n'aille faire dodo. Après lui avoir souhaité une bonne nuit et lui avoir dit que je l'aimais, nous avons raccroché. Il est donc l'heure pour moi aussi de rejoindre mon lit. Je m'allonge sous ma couette, mets mon téléphone à charger puis éteint la lumière. Je m'endors en cinq minutes à peine.

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveille. Je m'étire difficilement, la nuit est passée à une vitesse folle. J'attrape mon téléphone et c'est le nom de ma belle-mère qui s'affiche sur mon téléphone. Un voile de panique m'envahit et je décroche immédiatement.

- Allo ?, je réponds de ma voix à la fois endormie et paniquée.

- Alex, c'est Valentine ! Je suis désolée de te déranger mais je crois que Max est tout petit. Il a fait pipi au lit et depuis, une demi-heure, il hurle. J'ai changé ses vêtements et ses draps mais il ne veut rien savoir.

Effectivement, je reconnais les pleurs de Maxou derrière le téléphone et sa maman a l'air paniquée.

- Il a sa tétine ?

- J'ai essayé mais il refuse de la prendre.

- Tu as essayé le doudou ?

- Il le sert contre lui et il tient ton t-shirt contre son nez.

- Bon alors... Tu lui as mis une couche ou pas ?

- Euuh... Non.

- Tu penses que tu serais capable de le faire ? S'il est dans cet état, il peut refaire pipi à tout moment.

- Je vais demander à Eric de le faire.

Je l'entends donner l'ordre à son mari, ce qui me fait sourire malgré la sensation désagréable qui m'oppresse.

- Eric va lui mettre sa couche, il en a vu d'autres après tout !, elle reprend.

- Il va déjà se sentir mieux après ça.

- J'espère mais je crois que tu lui manques aussi beaucoup.

- Oui, je sais, je réponds tristement. Mais quand je l'ai eu au téléphone tout à l'heure, tout allait bien.

- On a fait pas mal de choses aujourd'hui et il était très fatigué, c'est sûrement à cause de ça.

- Peut-être et puis, je pense qu'il se retient beaucoup de glisser dans son headspace aussi...

- Oui... J'espère qu'on va réussir à le rendormir, elle souffle. Eric lui a mis la couche mais il continue de hurler...

- Valentine, tu voudrais bien poser le téléphone près de son oreille ? Je vais lui parler un peu. Si tu veux bien lui préparer un biberon de lait au chocolat pendant que j'essaye de le calmer.

- Je vais faire tout ça. Attends, hop, je pose le téléphone. C'est bon, tu es en haut parleur, il t'entend.

- Merci Valentine.

Les pleurs de mon bébé se stoppe un instant puis reprenne.

- Bébé, c'est Daddy. Tu m'entends ?

- Daaadaaa, il continue de pleurer.

- Chuuut bébé, calme toi. Tout va bien. Il faut faire dodo maintenant.

- Paaas !

- Maxou, Daddy va venir bientôt. Mais il faut que tu fasses un gros dodo avant, tu comprends ?

- Veeeee Daaadaaa, il hurle en pleurant.

- C'est pas possible bébé, Daddy ne peux pas venir. Tu vas boire ton bibi avec doudou et faire un gros dodo.

J'entends Valentine revenir.

- Le biberon est prêt Max, regarde, elle dit. Je lui mets le biberon dans la bouche, Alexandre.

- Super, merci Valentine ! Il va surement falloir que tu le tiennes par contre, il le tient rarement lui-même.

Je l'entends téter mais il continue de chouiner.

- Je crois que je vais venir, Valentine. J'ai l'impression que rien ne va fonctionner .

- Ne t'inquiète pas Alex, il est trop fatigué, il va s'endormir en tétant. En plus, il écoute attentivement ta voix, ça va le bercer.

- Tu es sûre ? J'ai pas l'impression qu'il se calme.

Valentine caresse sa joue doucement.

- Bébé Max va se calmer pour faire plaisir à son Daddy ?, elle lui dit.

Il boit entièrement le biberon mais une fois fini, ces hurlements reprennent de plus bel. Je tente de lui chanter une berceuse mais il ne m'écoute plus.

- Je monte dans la voiture et je vais arriver Valentine. Je peux pas le laisser comme ça.

- Fais attention en prenant la route Alex, c'est dangereux. Ne roule pas trop vite, prends ton temps, on va s'occuper de Max en attendant.

- On peut rester au téléphone s'il-te-plait ? J'ai le Bluetooth dans la voiture.

- Si tu veux Alex mais fais très attention sur la route ! Je ne veux pas qu'il t'arrive de malheur.

- Oui Alex ! C'est dangereux, fais attention à toi !, surenchérit mon beau-père.

- Ne vous inquiétez pas, je vais être prudent.

Je réunis quelques affaires tout en parlant à mon bébé mais rien n'y fait.

- Daddy arrive bébé, il va te faire un gros câlin très vite !

- Dadaaa, il continue de chouiner.

Je monte en voiture et prend la route. Pendant l'heure qui sépare nos deux maisons, Eric et Valentine se relaient pour bercer Maxou mais rien n'y fait, il pleurera pendant tout mon trajet, nous donnant à tous, une bonne migraine.

Heureusement, je finis par arriver chez eux. Ils m'attendent tous les trois sur le perron. Je me précipite pour prendre mon bébé dans mes bras, ses pleures se calment un petit peu mais ne s'arrête pas pour autant.

Je le berce en saluant mes beaux-parents puis je le ramène rapidement dans sa chambre. Je retire mon t-shirt et lui fait téter mon téton, il pince ma peau entre ses petites mains et se calme immédiatement. Ses parents sont ébahit et on soupire tous les trois, à la fois d'épuisement et de soulagement.

- Je suis désolé que vous ayez subit ça, je m'excuse.

- C'est nous qui sommes désolés de t'avoir fait te déplacer en plein milieu de la nuit, répond immédiatement Eric.

- Vous allez être complètement épuisés demain au travail...

- C'est rien ça, surenchérit ma belle-mère. On va aller finir notre nuit maintenant par contre.

- Oui, bonne nuit ! A demain

Ils quittent la chambre et lorsque je regarde mon bébé, il s'est enfin endormi. Je caresse sa joue et lui chuchote :

- T'es un vrai petit coquin toi !

Je m'allonge dans le lit, mon bébé toujours bien accroché à mon téton. Je le papouille doucement jusqu'à ce que je réussisse à le rendormir et à sombrer à mon tour également.