Chapitre 1

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Ce matin, le réveil est difficile, hier soir, Thomas et moi nous sommes séparés, cela faisait 6 mois que l'on était ensemble. Je suis triste, pas parce qu'il ma quitté, mais parce que je me sens seul. Je n'étais pas amoureux Thomas, mais il m'apportait l'attention dont j'avais besoin et comblait ma solitude.

Avant de sortir de mon lit, je jette un regard à mon téléphone, aucune notification. Pas étonnant.

Il faut que je me dépêche, mon premier cours de la journée débute à 8h30 et avant ça, je dois passer chercher Charlie. Charlie est mon amie depuis notre entrée à la fac, il y a trois ans. L'un comme l'autre, nous ne sommes pas très motivés par notre licence de Sociologie, alors on s'entraide pour garder le cap et obtenir notre diplôme. C'est la dernière ligne droite, nos cours s'achèvent dans un mois et si tout va bien, nous serons diplômés dans deux mois.

Mon téléphone indique 8h04, lorsque j'arrive essouffler devant chez Charlie, elle m'attend et semble impatiente.

- Définitivement, tu ne seras jamais à l'heure, me dit-elle en me faisant la bise.

- Oh c'est bon, tu vas pas pinailler pour deux minutes.

Comme chaque jour, on se dirige vers le métro et en chemin, Charlie s'inquiète :

- Ça na pas l'air d'aller toi... Qu'est-ce qu'il se passe, maman Chacha t'écoute.

J'explose de rire, comme quoi, rien n'est impossible.

- Je t'avais dit depuis quelques jours que c'était compliqué avec Thomas. Elle hoche la tête. Et bien, ça y est, entre nous c'est fini. Bon vent!

- Ah mince... Ceci dit, tu le dis toi-même, tu n'étais pas amoureux et puis, moi, je le sentais pas ce type...

- Ouais... Mais bon, je suis à nouveau seul et c'est encore, un échec.

- Ne dis pas ça, en restant avec lui, tu loupais surement la perle rare.

- Je ne suis même plus certain qu'elle existe cette perle, me lamentais-je.

- T'as fini de râler oui ! C'est pas comme ça que tu la trouveras. Et puis, pousse-toi, le monsieur ne peut pas rentrer, à cause de ton sac.

Je m'écarte, en soufflant et laisse le vieux monsieur rentrer dans la rame.

L'arrêt suivant, c'est enfin la fac ! Il est 8h25 et l'amphi dans lequel nous avons cours, n'est pas encore très peuplé. On choisit une place vers le haut de la salle, pour être tranquille et bavarder à notre guise, sans avoir à culpabiliser.

Le prof arrive et démarre le cours. Tandis que, Charlie me raconte sa soirée de la veille, rien de vraiment passionnant. A vrai dire, je n'écoute que d'une demi-oreille, ce qu'elle raconte. Je n'arrive pas plus à concentrer sur ce que raconte le prof.

Deux heures plus tard, le cours est enfin fini, retour à la maison ! Enfin la maison, ou plutôt, mon minuscule appartement d'étudiant.

Après avoir laissé Charlie devant sa porte, je continue mon chemin jusqu'à chez moi. Aussitôt entré, je retire mes chaussures et me vautre sur mon lit. Après un rapide passage sur les réseaux sociaux, je m'endors.

Lorsque je me réveille de ma sieste matinale, mon moral est meilleur que ce matin, finalement quand j'y repense, Charlie a raison. Je n'étais pas amoureux de Thomas et même pas forcément heureux avec lui. Certes, il est beau, gentil, intelligent, vraiment aimant et pour couronner le tout, il s'entendait très bien avec mes amis et ma famille. Sur le papier, il avait tout pour être l'homme de ma vie et pourtant... En réalité, à tous les niveaux, notre relation était fade, on n'avait jamais grand-chose à se raconter et sexuellement, on ne s'amusait pas beaucoup.

En six mois, je n'ai pas souvent pris mon pied, quelques fois au début de notre relation, mais depuis, plusieurs semaines, je préférais prendre du plaisir en solitaire. C'est peut-être cela qui a fini par le faire fuir, je l'ai beaucoup repoussé dernièrement.

Je n'ai jamais été un grand fan du plaisir solitaire, mais un jour, j'ai découvert l'ageplay, par hasard sur les réseaux sociaux et depuis, c'est une autre histoire... Dès que je suis seul chez moi et que je n'ai rien d'autre à faire, je ne peux m'empêcher de me ruer sur mes réseaux pour contempler des littles et des daddys qui pratiquent l'ageplay. Quant à moi, je n'ai jamais pratiqué, pas par manque d'envie mais parce que je n'ose pas. J'en ai encore jamais parlé à personne, je crois que j'ai trop honte de révéler ce fantasme à qui que ce soit.

Un amour de babyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant