Ex-aequo ⁽ᴮᵉᶰ ᴰʳᵒʷᶰᵉᵈ ˣ ᴿᵉᵃᵈᵉʳ⁾

Chapitre 22

Je sentie un chaleur enroulait tout mon corps dont mes lèvres surtout, mais malgré cette douce chaleur rassurante, je sentais que j'étais trempée de la tête aux pieds et que le vent balayait mes lourds cheveux mouillés. Mes oreilles se débouchèrent d'un coup l'une après l'autre et je pus entendre le doux chant réconfortant des oiseaux ainsi qu'une respiration saccadée. Puis la chaleur sur mes lèvres s'enleva d'un coup avant de sentir une forte pression sur mon thorax comme si quelqu'un tenait à me réanimer. Non ! Je ne veux pas revivre ! Je ne veux pas continuer ce chaos sans fin, je ne veux pas que des gens souffrent ou continuent de souffrir à cause de moi, je veux juste qu'on me laisser mourir en paix, je ne demande rien d'autre.

La personne arrêta de faire pression sur mon thorax et me refis du bouche à bouche plusieurs fois avant de revenir sur mon thorax puis, plus rien. La personne a arrêté brutalement, a-t-elle finit par baisser les bras ?J'entends alors de longs sanglots comme si cette personne pleurait à chaudes larmes puis je sentis deux bras me prendre par la taille et me relever doucement afin que je sois à-moitié assise avant de me prendre tendrement dans ses bras et de pleurer un peu plus fort en chuchotant des choses que je n'arrive pas à discerner. Cette personne doit beaucoup tenir à moi. Et si c'était Alexandre ?! Non, je ne peux pas le laisser comme ça, pas après tout ce qu'il a fait pour moi au point de perdre un œil ! J'ai changé d'avis, il faut que je vive ! Pour Alexandre comme pour moi comme pour tout ceux qui sont morts en voulant me protéger ! Ou non, il faut que je vive pour pouvoir les venger, je ne peux pas mourir en paix sans avoir tué le coupable qui est autre que Ben Drowned.

Je repris soudainement le contrôle de mon corps et sentis alors une remontée énorme d'eau provenant de mes poumons. J'ouvris enfin les yeux et poussa brutalement la personne sur le coté pour me mettre à quatre pattes au-dessus de sol et cracher presque des litres entiers d'eau. Après plusieurs minutes à avoir repris mon souffle normal, je me mise assise parterre et regarda lentement autour de moi, j'étais dans une forêt qui ressemblait à une prairie, il devait être dans les environs de 9h du matin vu le positionnement du soleil.

Je n'eut pas le temps de bien analyser le paysage que quelqu'un me sauta littéralement dessus que j'en tomba à la reverse avec l'inconnu sur moi qui me pris dans ses bras pour me faire un câlin. Je n'avais pas eu le temps de voir son visage et je n'osais pas lui dire quoique ce soit pour ne pas gâcher ce moment; après tout, j'ai failli mourir donc sa réaction est totalement normale. Je me laissa donc faire et attendis qu'il s'écarte de lui-même. J'essaya de relever discrètement la tête pour inspecter un peu mieux ces habits et voir s'ils me rappellent quelqu'un.

Puis, je pris peur, l'inconnu était un homme portant des habits verts non communs et ayant des cheveux blonds. Non, ça ne peux pas être LUI, hein ?! Certes, son apparence est similaire mais pas du tout au niveau de la réaction ! Et puis, il ne tiendrait pas à moi au point de vouloir me faire ressusciter et de me faire un geste d'affection, si ?! Non, ça serait bizarre venant de sa part, enfin, il faut dire que je ne le connais presque pas au fond. Mais le peu que je sais de lui est assez pour me montrer qu'il ne ferait pas ça. Bon, avec un peu de chance, je suis juste tombée dans un monde parallèle ou alors c'est son frère jumeaux, je sais pas moi !

Il s'écarte enfin de moi et me tient par les épaules. Un grand sourire aux lèvres et les larmes aux yeux, il dit :

- Tu m'as fait peur !!! J'ai bien cru que j'allais perdre ma victime préférée ! Je suis si content que tu sois de nouveau en vie, on va pouvoir continuer à s'amuser tous les deux !!!!

Puis il me repris dans ses bras sans me laisser le temps de dire quoique ce soit et me câlina de manière très mignonne. Son comportement me déboussole complétement, je n'arrive pas à croire que c'est lui qui me fait vivre un enfer ! Quand je trouve enfin la force de le repousser, je me releva en vitesse grand V et allais fuir mais il me repris aussitôt par le poignet brutalement avant de me tirer en arrière sur lui qui était toujours assis. J'étais maintenant assise dos et collée à lui qui me serrait fort dans ses bras presque au point de m'étouffer. J'essaya de me débattre encore et encore mais arrêta tout mouvement quand il mit sa main sous ma gorge en y laissant une certaine pression. J'ai bien compris que si je bouge, il m'étranglera. Toujours en tenant mon cou, il s'amuse à faire pencher ma tête à droite et à gauche continuellement comme si j'étais un vulgaire jouet en me disant d'une voix ridicule :