Et si je choisissait de vivre dans ma propre fantaisie,
Dans un monde si éloigné des cris d'ici.
Comme un calme soudain, après ces voix bruyantes,
Seulement un fond de piano alors me hante.
Mes pas dans l'herbe sauvage de la forêt
Conduisent à un château enchanté
Où aucune présence ne m'oppresse,
Ni pensées ne me blessent.
Je ne pense pas être à plaindre,
Mais je ne peut m'empêcher de repeindre
Dans mon esprit, endormi ou éveillé,
Cet entre-soi où je trouve la paix.
Comme si pendant tout ce temps,
J'avais été étrangère à ma propre maison,
Mais qu'enfin en fermant les yeux profondément
Je les rouvraient dans mon monde en floraison.
Mais n'est-ce pas dangereux d'aimer tant
Etre éloignée de tout ces gens ?
image: Calme, la princesse Linaigrette est assise et fixe l'eau ; de John Albert Bauer
note: à écouter: "Rêverie" de Debussy
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Si le monde m'entendait
PoetryVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...