Voilà déjà la nuit et le Soleil me dit au revoir,
Il m'a dit en confidence, que la Lune aime me voir;
Alors maintenant je l'attends les yeux rivés au ciel,
Peut-être, malgré le noir, je verrais une partie d'elle...
Ma fenêtre est ouverte et mes mains grelottent,
Mon nez qui se pointe dans la nuit picote,
Une fraîcheur hivernale me saisi tendrement,
Et ma respiration s'envole lentement
En bulles blanches, elle glisse aux étoiles.
En levant le regard je vois qu'elle dévoile
La présence de la Lune, en sourire croissant,
Embrassée par mon souffle, rêveur et rêvant.
Moi-même, je serais bien montée la voir,
Mais je n'ai pas sa noblesse, et j'aime trop le soir
Admirer la beauté qu'elle émane aux yeux
De ceux qui la regarde d'en bas vers les cieux.
Je ne priverais pas la nuit de ses soins;
Amante terrestre, je l'adore de loin.
image: La Lune, Mucha
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Si le monde m'entendait
PoetryVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...