Je cherche en vain dans le miroir un regard
Mais je ne tombe que sur mes yeux hagards
Voilés d'un brouillard humide et rougi par les larmes
Qui brillent à travers les flambeaux et les flammes
D'une vie où l'apparence l'emporte sur l'âme
Et où chaque parole ne fait qu'enfoncer la lame
Mais soudain, comme une vague de caresses,
Des ailes d'un papillon émerge une tendresse,
Consolant la peine qu'on s'inflige soi-même,
C'est un regard humain qui hait et qui aime,
Qui nous perçoit sans le prisme du reflet,
Ce regard n'est-il pas alors plus vrai?
Mais je ne suis qu'un nouveau personnage
Que le regard a vu parmi les visages
Déjà connus, et m'oubliera bientôt.
Mais pourtant il m'a tenu chaud
Dans mon secret de détresse,
Le temps de mots en caresses.
image: Philosophe au miroir, de Jusepe de Ribera
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Si le monde m'entendait
PoesiaVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...