J'essaie, je m'agrippe à cette bouée flottante
Violentée par le vent marin qui me hante
J'y laisse mes griffes, je la déchiquette
Pour qu'elle ne sorte pas de ma tête
Et surtout pas de mon cœur
C'est maintenant ma seule clé au bonheur
La croyance en un talent qui donne raison à ma vie
L'envie qui motive, qui fait que : j'écris !
J'ai peur que la tempête de doutes que je cause
Emporte la bouée, l'échoue et la pose
Sur une rive qui m'est hors d'atteinte
Quand on perd foi en soi on souffre comme une sainte
Et peut-être que je me suis crée cette bouée
Que l'envie d'écrire et d'y exceller
Est fruit de désillusion.
Laissez la moi, je ne fait de mal à personne
Tout ce que j'ai c'est l'espoir d'y être bonne
Que l'écriture et moi vivent d'un amour réciproque
Je lui donne mon temps et elle me provoque
J'ai tant d'amour à lui donner mais pourtant
Je ne suis que son amoureuse pour l'instant
Elle ne daignerait pas baiser mes doigts dansants
Pour leur souffler une graine de talent
Mes mains au coeur brisé continuent de filer
Travaillant à conquérir cette douce fée
Qui répand sur ses amants une poussière d'étoiles
Quand celles-ci finiront-elles par parsemer ma toile?
image: la femme au chapeau, Degas
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Si le monde m'entendait
PoetryVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...