Je veux aller dessiner des étoiles
Dans le ciel vide et les yeux morts
Que le monde devienne ma toile
En faire du beau, en faire de l'or
Je rêve trop, sans doute.
J'aime sentir le vent à travers mes cheveux
Voir les musiques des arbres chantants
Entendre les sourires de l'été heureux
Sourire à mon tour, au paysage et au vent
J'aime trop, sans doute.
J'ai mal des douleurs que mon miroir ressent
Mélancolie compacte qui coule dans mon sang
Ressort dans mes mots et crache mes sentiments
J'ai peur de la douceur qu'elle m'apporte de temps en temps
Je pleure trop, sans doute.
Et j'écris ce que je sens et je sens ce que j'écris
Il m'arrive de rêver, de sourire, de pleurer
Mais moi je suis muette, ce sont mes mots qui crient
Mes poèmes dans ma tête restent des secrets
Je pense trop, sans doute, mais je le sais.
Je sais que mon poème ne sera jamais fini
Je sens que jamais ces mots ne seront assez
Car moi je vis encore quand lui est inscrit
Je change et j'évolue mais ces mots restent fixés
Comme si sans l'avoir voulu je m'étais condamnée
Dans ces maux inachevés qui sortent du papier
Je rêve
Je souris
Je pleure
J'écris...
Malgré moi.
Je veux aller dessiner les étoiles
M'enfuir dans les arabesques de ma toile
Trouver les mots qui manquent à mon tissage
De la constellation de mon visage
image: Francesca and her lute, Charles Edward
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Si le monde m'entendait
PoesiaVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...