La femme rousse est seule au comptoir. Elle est habillée très élégamment, dans un épais manteau à la taille cintrée et aux manches bouffantes. Une écharpe en fourrure blanche aux reflets bleutés est posée dessus. Et flottant sur sa tête se trouve un petit chapeau blanc. Mais tout cela, on ne le voit pas, car d'elle on ne voit vraiment qu'une flamme, celle de sa chevelure. Montés en chignon, ses cheveux s'échappent cependant dans des mèches onduleuses qui dissimulent son visage. Qui est-elle ? Je ne sais pas, mais n'est-elle pas d'autant plus admirable de dos, comme flamme flottant dans ce bar sombre le soir ? Ce n'est surement pas que moi, elle attire tous les regards. Mademoiselle aux cheveux roux, je ne vous connais pas, mais sachez que vous avez émerveillé beaucoup ce soir là. Je vous souhaite bonne continuation, continuez de brûler les yeux sur votre chemin, d'une telle manière qu'ils ne pourront plus voir une lumière ailleurs que dans la contemplation de vos cheveux s'échappant de son chignon en quelques braises au vent. Mes yeux sont aveugles parce qu'ils ont perçu une lumière qui les dépassent, mon cœur est voyant parce qu'il a touché au soleil sur terre.
VOUS LISEZ
Si le monde m'entendait
PoesíaVoilà ce que le monde entendrait si mes pensées devenaient sons. Poésies de réflexion d'un miroir fracturé qui laisse entrevoir une vie d'observateur troublé par son propre monde intérieur. Poésies nocturnes auxquelles n'échappent pas le Soleil tart...