𝑫'𝒆́𝒃𝒆̀𝒏𝒆 𝒆𝒕 𝒅'𝒐𝒓.

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À ceux qui se cachent dans les allées noirs et les coins sans noms.”

Je n'ai jamais été de ceux qui croquent la vie à pleins dents
Nul part je me retrouve
Je ne suis pas de ceux qui prennent leur portion de la vie comme si elle leur doit une part des galaxies

Non, moi je reste derrière, à l'écart
Et sous l'ombre frais je fuis les projecteurs comme la peste

J'observe et je me délecte du peu de ce que j'ai
C'est peut-être la terreur qui m'emprisonne
Mais c'est si beau d'observer la liberté et d'y croire
Si tentant de se dire qu'un jour ce vaste ciel pourrait nous donner quelques unes de ses étoiles brillantes pour nos murs gris

De ma rivière agitée, j'observe la lune et je désire de la décrocher, une passion tordue s'entrelaçant autour du cœur
Les démons retournent à la surface
Les cieux s'éteignent
Le monde devient silencieux
Les battements du cœur douloureux
L'air si lourd à respirer
Et c'est dans ces moments là qu'on cesse d'exister
Qu'on commence à être attiré vers le vide et ses folies
C'est dans ces moments là que l'on cherche à s'étaler par terre et devenir ivre d'oubli

Mais le temps court à nos pertes, la lune se livre au jour
Et tout ce que la noirceur nous devait la veille s'évapore au premier rayon de soleil
Les étoiles cessent de danser et la court du jour débarque avec ses couleurs vives et ses promesses empoisonnées de déceptions

Souvent je me retrouve perdue dans mes pensées
Attachée, cousue entre la nuit étouffante et le jour destructeur
Entrain de désirer un empire sur les nuages
Rêvant d'une vie sous les océans
D'un amour dans les explosions
D'une passion dans la brûlure
Et je me délecte du peu que j'ai

Il existe tant de cauchemars dans ce monde brisé
Mais je trouve encore le courage de calmer ma haine d'un peu de tendresse

J'aime les nuances pastels de l'aube, sa brume et son chant d'espoir
J'aime l'intensité de l'aurore et le cri de la liberté qui émane des couleurs sombres de la nuit
J'aime tant ressentir les brises fraîches du soir et la douceur du soleil tôt le matin
Le brouillard de mes désirs m'aide à avancer dans un royaume de ténèbres

Je prends ma plume et j'étale tout ce qui ne se dit pas entre les adieux et les sanglots
J'écris sur ce qui ne se dit pas dans la mort et entre deux danseurs enflammés mais surtout enchaînés par les préjugés
Je n'ai jamais hurler au monde les malheurs de sophie où les blessures de Van Gogh
Je n'ai jamais hurler pour les droits des orphelins ou ceux qui veulent juste respirer

Je les ai pleurer, ressentie, je les ai vu et j'ai percer la limite des portes fermées et les cœurs barricadés

À la place j'ai pris ma plume et j'ai saigner pour ceux qui meurent le sourire éclatant et le rire étranglé

J'ai saigner pour les agités et les mal compris
Je me suis aventurer dans les coins sombres de la vie en rose
Les mêmes coins qu'on m'a dit d'ignorer
Mais comment pourrai-je tourner le dos à la terreur et fermer les yeux ?

Je n'ai jamais pu lever le doigts pour alléger les tourments
Alors j'ai pris ma plume et j'ai saigner d'encre tout ce qui m'avait éraflée et avait finit par enterrer les autres
Je me suis arraché l'âme pour les murmures de mes paroles et les armes créés par un peu d'encre.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant