𝑳𝒆 𝒃𝒍𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒖𝒃𝒆.

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Du bleu de l'aube jusqu'à l'or des temps;
Sérénité reine du trône des astres
Je vois la fraîcheur du matin
Vidant mon être des décombres d'hier
Fixant le soleil vouloir se pointer
Le chant du silence à une heure si oubliée
La fraîcheur d'un nouveau jour et le règne d'une nouvelle ère

Me baladant les yeux bandés
La balançoire qui grince et l'herbe qui se réveille
Sur les murs de ma ville et sur les toits de ses montagnes
Des fugitifs et des amoureux séparés
Quel mauvais sort s'est abattu ici ?
Même les fleurs ne s'ouvrent plus

Des vieux êtres maudissant les nouveaux
D'une génération à une autre
Rares sont ceux qui apprennent de l'histoire
Et moi comme un fantôme rôdant les ruelles sans noms
Lisant des livres inconnus
Je fus si subjuguée par le monde qui m'entoure
Les couleurs qui y sont
Même l'obscurité est si belle

Quand l'espoir sauvage surgit
Des montagnes se font dégager
Mais quand il disparaît et que la désespérance gagne
Pas même la terre ne trouve quiconque assez digne de se coucher dans ses bras

Difficulté d'admettre l'handicap de l'humain sans sa croyance
C'est comme croire que le croissant de lune est juste caché par des nuages sombres
C'est comme croire que l'autre moitié est là et qu'on arrive pas à la voir

Je m'engouffre dans ce brouillard bleu
À la recherche du froid, du mal et de la vie
Derrière ce rideau intensément bleuâtre
Un monde dont j'ignorais l'existence respirait la vie

J'y croyais en mon voyage comme le ciel était sûr de sa dose de soleil
Je risquais mon confort pour sentir mon âme crépiter de passion

Je voulais vivre et la souffrance y faisait partie
J'admets ne pas me délecter d'un bonheur sans saigner
Et on est ainsi

On a soif de l'inconnu et de ce qui nous est interdit
Toujours en train de gratter un peu plus
Et j'aimerai faire régner dans mon intérieur le même calme qui erre dans le monde à l'aube

Quand toutes les créatures sont en train dormir
Laissant les premières bouffées d'air frais aux oiseaux qui chuchotent pour la vie et qui volent pour la liberté

J'aimerais entrer dans cette extase et sortir de mon être,
Brûler d'affection et d'amour
Danser de vulnérabilité et de charme
Tendresse d'air en soie
Blancheur des anges aux bouts des fins
Un seul train et milles visages
N'importe qui saura se retrouver
Dans un vent nordiste où une tempête en sable

Aux creux de la vie,
Moi au bout de mon sommet
Piquant une plume dans une encre blanche
Et dessinant mon moment de fraîcheur.

«12 𝑺𝑨𝑰𝑺𝑶𝑵𝑺 𝑫𝑬 𝑴𝑰𝑵𝑼𝑰𝑻.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant