Chapitre 15

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Peter me regarde ne comprenant pas ma question.
« Moi: J'en ai marre d'être prise pour une conne.
Peter: Je comprends mais... on a assez joué... on ne peut plus faire semblant. Surtout que dans l'histoire il y a tes parents maintenant. Dis leur qu'on est plus ensemble. »

Je ne réponds pas. Pour dire la vérité je m'attendais à une réponse dans ce style. Je baisse la tête, déçue. Je décide d'aller dans la salle de bain, je me démaquille et repense à ce que Peter me disait. Il a raison. Mes parents sont dans notre mensonge... je ne peux pas leur mentir librement.

Quelqu'un toque à la porte de la salle de bain et me sort de mes pensées, mon ami entre, me regarde dans les yeux et sans aucune explication il me serre dans ses bras. Je ne comprends pas son geste mais je me laisse faire et réponds à son étreinte.

Après quelques instants, il met fin à notre câlin.
« Peter: Je sais que t'en a pris plein la gueule dernièrement mais je suis là, on est ami. Si t'as besoin de me parler ou quoi que ce soit je suis là.
Moi: Merci, mais juste j'arrive à bout. »

Par réflexe lorsque je suis mal, je touche mon bras, il me regarde et le prend. Je force mais en vain, il est beaucoup plus fort que moi.

Il relève les manches de mon pull et me regarde, choqué, je vois de la pitié dans son regard...

« Peter: Pourquoi?
Moi: ...
Peter: POURQUOI TU FAIS CA?
Moi: Tu peux pas comprendre...
Peter: Ouais! Je comprends pas pourquoi tu te fais du mal? Pourquoi tu fais ça alors que tu as des amis là pour toi! Que JE suis là!
Moi: Parce que c'est plus simple de fuir, plus simple de faire ça que d'en parler, parce que je suis si mal à l'intérieur qu'il faut que ça sorte! Parce que c'est trop dur! »

Il sert mon poignet, je fais une grimace signifiant que j'ai mal, il s'en rend compte et desserre son emprise. Je vois dans son regard qu'il est blessé et mon coeur se serre, j'ai l'impression qu'on le compresse. J'ai mal. J'en peux plus. Je me mets alors à pleurer. Peter s'approche de moi. Je recule et lui hurle dessus.

« Moi: VA T'EN! LAISSE MOI!
Peter: Pas question! »

Il continue de s'approcher et je continue de reculer jusqu'à rencontrer le mur. Plus il avance vers moi, plus les larmes coulent, plus je sens que ma tête va exploser, je cris, j'arrive plus à me contrôler. Je sens alors une chaleur m'envahir, mais j'essaie de la repousser, je sais que c'est Peter.

Je continue ma crise lorsque Peter serre son emprise sur moi, la chaleur m'envahis et je ne peux la repousser. Non. Je ne veux pas. Mes larmes continuent de couler mais mes cris se sont arrêtés. C'est grâce à ce garçon. Putain. Mais je ne veux pas avoir besoin de lui.

Après de longues minutes mes larmes ne coulent plus. Je suis toujours dans les bras de Peter. On ne se détache pas l'un de l'autre mais ça me fait du bien.

Je me réveille avec difficulté, j'ai mal aux yeux. Je regarde où je suis. Dans mon lit. Je me remémore alors la soirée, mes explications avec Peter, ma crise. Je ne me rappelle pas être allée me coucher. Je remarque une présence à côté de moi lorsque je m'assois dans mon lit. Peter.

Il se met à bouger, il se tourne vers moi et ouvre ses yeux. Je le regarde se réveiller doucement. Il me sourit et je lui rends son magnifique sourire. Je décide de sortir du lit et d'aller prendre un petit déjeuner.

Il me rejoint quelques minutes plus tard, il s'est habillé d'un jean ainsi que d'un tee-shirt blanc qui se dégrade en bleu. Il me rejoint et boit un café et grignote une biscotte avec de la confiture.

Il rentre chez lui, me laissant seule dans cette grande maison. J'appelle Alice pour prendre des nouvelles de son état ainsi que de celui de Lucie suite à la soirée que nous avions quitté avec Peter.

Deux heures après, sans nouvelle de mes deux amies, on sonne chez moi. J'ouvre et vois deux zombies devant ma porte, je les regarde de haut en bas et me mets à rire. Elles entrent et râlent car je me moque d'elles.

« Alice: Sérieux on est pas si horrible que ça alors ferme la.
Lucie: Pourquoi vous êtes partis hier avec mon frère? Il est où d'ailleurs ce crétin?
Moi: Il est rentré... c'est compliqué...
Lucie: Comment ça? »

J'explique alors mon passé avec Evan, ce qu'on a vécu, ce qu'il m'a fait, ce que j'ai caché à Peter et qu'il a découvert hier, le fait que je voulais de nouveai me lancer dans un mensonge et son refus. Tout. Alice et Lucie m'écoutent même si ma meilleure amie connait déjà une grosse partie de l'histoire. Je raconte par la même occasion ce qu'il s'est passé avec Mattéo à Alice qui n'était pas au courant. A la fin de mon monologue elles me regardent:

« Lucie: Pourquoi tu voulais te relancer dans ce mensonge stupide?
Moi: Sur le coup de la colère, j'ai trouvé ça intelligent je suppose...
Alice: Je connais ce regard!
Lucie et Moi: Quel regard?
Alice: Celui que tu as quand tu es amoureuse...
Moi: N'importe quoi! Et de qui veux tu que je sois amoureuse?
Lucie: De mon frère?
Moi: C'est... ridicule, impossible, je-
Alice: Si tu peux, t'es tombé dans ton propre jeu! »

Plus j'y réfléchis plus je me dis qu'elle a raison... et si j'étais tombée amoureuse de Peter?

« Moi: C'est pas réciproque...
Alice et Lucie: TU AVOUES?!
Moi: Je ne peux pas nier qu'il m'attire, il est beau, il est gentil même si c'est un gros con parfois et... il a été là pour moi... j'ai vu des facettes de lui que je n'imaginais pas.
Lucie: Ouais tu l'as vu gentil quoi. Nous rigolons puis elle reprend. Pourquoi ne pas lui dire?
Moi: Tu plaisantes!? Jamais il voudra. On est ami. C'est tout.
Alice: Mouais. On verra. »

Nous continuons de discuter lorsque je remarque que mes deux amies sont assez proches, je les fixent et me pose des questions, elles semblent remarquer que je les fixe car elles arrêtent leur discussion:

« Alice: Qu'est ce qu'il y a?
Moi: Non rien je me suis simplement perdue dans mes pensées. »

La journée passe rapidement et les deux folles rentrent chez elles. Je finis tranquillement ma journée par de la lecture, un repas et je pars me coucher.

Le lendemain matin je me fais réveiller par mon téléphone qui sonne, je ne regarde pas qui c'est et décroche:
« -Allô?
- Salut désolé de te réveiller, on pourra parler? Viens chez moi à la fin de tes cours.
- Salut Lucie, oui ok, attend tu m'appelles juste pour ça?
- Oui et comme dernièrement tu ignores les messages j'ai préféré t'appeler.
- Ouais mais j'étais pas bien aussi!
- Ouais ouais, aller à ce soir!
- A ce soir. »

De quoi peut-elle bien vouloir me parler? Elle avait un ton sérieux donc c'est important et c'est pas son genre d'être trop sérieuse...

Fausse petite amieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant