𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐢𝐱-𝐡𝐮𝐢𝐭

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« Entre démons »

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tw: claustrophobie

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tw: claustrophobie

Je vais mourir ici.

Yeonjun en était persuadé. Mais il l'avait suivi, une nouvelle fois, mué par ce drôle de sentiment qui lui hurlait que ces yeux vairons ne le suivaient pas sans raison. Il avait glissé de nouveau, et avec difficulté, son bras dans la fente de la grotte dans laquelle il se trouvait, éclairé par la luminosité au plus bas de son téléphone, avant de coincer ce dernier entre ses dents pour être sûr de ne pas le perdre dans sa périlleuse aventure. Et puis comme par magie, les murs autour de lui s'étaient élargis. Un tout petit peu. Juste assez pour le laisser glisser son corps entre eux. Il avait retiré sa veste en cuir, qu'il avait nouée à l'une de ses chevilles pour la traîner dernière, afin d'être le moins épais possible. Et il s'était mis à ramper, le souffle court, les larmes aux yeux. Il avait cette impression atroce de sentir sa peau râper contre les parois à chaque centimètre difficilement parcouru. Son corps, son cœur, tout était compressé. Ses épaules larges lui donnaient du fil à retordre, et le jeune homme du prendre sur lui pour ne pas s'agiter, et céder à la panique.

Il ne pouvait plus faire demi-tour.

Sa seule option était de continuer de ramper, de se glisser du mieux qu'il pouvait dans ce boyau étroit et humide. Les murs l'écorchaient, il sentit de nouveau ses mains et ses coudes devenir douloureux, à force d'effort, et aux divers accrocs qu'ils subissaient. Son portable entre les lèvres l'empêchait de gémir et de pleurer davantage. Au bout du tunnel, les yeux n'avaient pas bougé. Ils l'attendaient. Alors Yeonjun continuait de se hisser, sentant la roche rafler son dos, son ventre. Sa tête heurta à plusieurs reprises le passage étroit, et soudain, son portable lui échappa. Il laissa échapper un râle, puis un sanglot, avant de sentir de nouveau les larmes rouler sur ses joues. Sa nuque tendue vers le haut le faisant souffrir, il se relâcha un bref instant, le nez contre le sol, et son portable qu'il ne pouvait plus attraper. Ses bras tendus en avant, il se trouvait incapable de les replier vers lui pour le prendre de nouveau en main. Du bout des lèvres, il essaya d'attraper son précieux outil, et le fit traîner un peu devant son menton, avant d'essayer de s'en saisir à nouveau, avec difficulté. Mais ses pleurs rendant sa respiration plus courte, Yeonjun échoua un long moment. Son cœur s'emballa, sa pression augmenta et bientôt, la faible lumière émise par l'appareil fut entachée d'une multitude de petites taches noires dansant sous ses yeux.

– Pas ici... pas ici... Pas maintenant...

D'un nouveau coup de menton, son portable glissa trop loin, et l'une de ses mains parvint à s'en saisir maladroitement.


Ça va aller, ça va aller, calme toi.... Calme toi Yeonjun...


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